Le Groupe d’étude de l’auto-immunité Marocain (GEAIM) a organisé le 20 mai 2017 à Casablanca sa première journée.

En organisant cette rencontre qui a eu comme thème «  Avancée majeures en auto-immunité », le GEAIM entend mettre  l’accent sur le problème majeur que constituent les maladies auto-immunes ainsi que le rôle fondamental que peut jouer la biologie dans le diagnostic et le suivi des patients.

L’auto-immunité est une autodestruction de l’organisme induite par un dysfonctionnement du système immunitaire. Ce dernier qui est chargé de nous défendre des agresseurs extérieurs (bactéries, virus…),  se trompe en effet d’ennemi et se met à attaquer les propres organes, tissus et cellules de notre corps.  

Il existe plus d’une centaine de maladies auto-immunes. Parmi celles-ci,  on peut citer des maladies connues telles que la maladie de Basedow (hyperthyroïdie), la thyroïdite chronique de Hashimoto (hypothyroïdie), la myasthénie, la Sclérose en plaques (SEP),  le diabète de type 1, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite, la maladie cœliaque (intolérance au gluten), la maladie de Crohn,etc…

Ces pathologies qui concernent les femmes dans plus de 75 % des cas, est un problème majeur de santé publique et constituent la 3ème cause de morbidité  dans le monde après les maladies cardiovasculaires et les cancers. Elles touchent, en effet, environ 10 % de la population mondiale et occupent le deuxième ou troisième poste du budget de la santé dans la plupart des pays.  

Ces affections auto-immunes qui touchent 3 millions de personnes au Maroc, sont sous-diagnostiquées en raison de la méconnaissance des techniques existantes et de l'utilisation insuffisante des tests biologiques permettant de poser le diagnostic. Les personnes atteintes de ce type de maladies attendent  en moyenne 8 à 10 ans avant que le diagnostic ne soit posé.  Durant cette errance médicale, ces pathologies provoquent des dommages irréversibles. La recherche biologique des auto-anticorps est  pourtant un des outils indispensables largement utilisé dans les pays développés. De façon plus générale d’ailleurs, la biologie occupe  un rôle central dans la prise en charge de toutes les  maladies,  puisque maintenant les deux tiers des diagnostics se font ou sont validés  par des analyses biologiques.

La journée GEAIM, s’est fixée comme objectif de faire connaître les dernières  avancées  de la biologie, notamment dans la dépistage de certaines de ces maladies (comme le lupus, la sclérodermie… les maladies neurologiques) ainsi que dans l’accompagnement des thérapeutiques administrées aux patients.  

Source : PMA