Article N° 4581
ALCOOL
Un tatouage pour mesurer l’alcoolémie
Imounachen Zitouni - 25 mai 2025 23:07Deux étudiantes américaines ont mis au point un tatouage éphémère capable de mesurer l’alcoolémie à travers la sueur. Ce tatouage de couleur jaune est posé sur la peau. Apres quelques bières d’alcool, ce tatouage contenant une micro-puce devient bleu phosphorescent. Techniquement parlant, la puce émet des ondes électromagnétiques qui attirent la sueur dans laquelle est mesurée l’alcoolémie. Le SafeStamp s’applique à l’aide des traditionnels tampons à l’entrée des boîtes de nuit. Les avantages du dispositif semblent évidents. Outre son prix modique - moins de 1 euro -, ce tatouage indique au porteur, et à son entourage, s’il est apte à reprendre le volant.
Source : www.lequotidiendupharmacien.fr/
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Alcool : les bénéfices des campagnes d'abstinence !
Pour lutter contre l’alcoolisme en Angleterre, on invite les consommateurs à s'abstenir durant tout le mois de janvier. Les résultats seraient « sidérants », même si l’approche est sujette à contestation notamment en France.
L’origine de cette campagne remonte à 1942, année où le gouvernement finlandais a lancé une campagne d’abstinence d’alcool pour soutenir l’effort de guerre. Les anglais ont fait de même en 2013 en lançant la campagne « Dry january», sous l’égide de Public Health England.
Les résultats de cette campagne, qui a profité de la viralité des réseaux sociaux, ont été qualifiés par le Pr Kevin Moore de "sidérants". Ce dernier a mené une étude en 2015 sur 102 hommes et femmes quadragénaires qui consommaient, avant la campagne, le double de la dose maximale d’alcool recommandée par l’Organisation mondiale de santé (OMS).
« S’il existait un médicament produisant le même effet, il rapporterait des milliards. On a constaté une baisse de 40 % de la graisse au niveau du foie, accompagnée d’une réduction de 12,5 % de la raideur hépatique, une perte moyenne de poids d’environ trois kilos, un risque de diabète diminué de 28 %, une amélioration pour les taux de cholestérol, ainsi qu’une meilleure qualité de sommeil », a déclaré le Pr Kevin Moore.
Ces résultats confirment que l’abstinence reste le moyen le plus efficace pour lutter contre l’alcoolisme. Les auteurs des différentes études menées sur le sujet ont révélé que les bénéfices de l’abstinence s’observent dès les premiers jours. Cette abstinence permet également de lutter contre l’obésité. Et d’après une étude publiée dans The American journal of clinical nutrition du (22-1-2013), les consommateurs de boissons alcooliques ont tendance à opter pour une alimentation riche en protéines et en matières grasses saturées.
Les Canadiens ont suivi le mouvement en lançant « Sober october ». Quant-aux Belges, ils ont préféré le mois de février pour lancer leur campagne « Tournée minérale ».
Ces campagnes d’abstinence qui n’ont pas trouvé grâce aux yeux des français, sont également discutées dans les pays où elles sont préconisées, d’autant plus qu'elles ne constituent pas une solution pour les vrais alcooliques. D’ailleurs, l’Association britannique Alcohol concern soutient que ces personnes ne devraient pas participer à Dry January.
Affaire à suivre...
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Pour boire moins, arrêtez de fumer !
Selon une étude britannique, publiée dans le journal BMC Public Health, arrêter de fumer permet de diminuer la consommation d'alcool.
Pour arriver à ce résultat, les chercheurs du University College London ont interrogé 6287 fumeurs britanniques sur leurs habitudes tabagiques et alcooliques. La comparaison entre deux groupes d'individus, ceux qui avaient arrêté au cours de la semaine où avait lieu l'entretien et ceux qui continuaient d'en griller une régulièrement, a montré une différence significative. Les «ex-fumeurs» buvaient moins que l'autre groupe, et se prêtaient moins au «binge drinking», une pratique qui consiste à atteindre l'ivresse très vite.
Cette enquête ne permet pas de savoir si les fumeurs qui se sèvrent boivent moins parce qu'ils suivent les recommandations des médecins, ou si les personnes qui boivent peu sont davantage susceptibles d'arrêter de fumer. «Si c'est le cas, c'est quand même une association importante à noter car elle suggère que les fumeurs qui boivent beaucoup devraient être particulièrement encouragés et accompagnés dans leur sevrage tabagique», concluent les auteurs.
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L'effet protecteur du «petit» verre d'alcool remis en cause
Une étude publiée dans le Journal of Studies on Alcohol and Drugs, a mis fin au paradoxe dont s'accommodaient les amateurs d'alcool et qui prétendait qu’il y aurait un effet bénéfique pour la santé à consommer de petites doses d’alcool quotidiennement.
En effet, lorsqu'ils comparent des petits buveurs et des abstinents, les chercheurs mêlent souvent indifféremment dans ce dernier groupe les anciens buveurs et ceux qui n'ont jamais touché une goutte d'alcool. «Cela crée un biais qui fait apparaître les buveurs modérés mieux qu'ils ne sont lorsqu'on les compare aux abstinents », explique au Figaro le Pr Tim Stockwell, directeur du centre de recherche sur les addictions à Victoria, au Canada.
Avec ses collègues américains et australiens, il a recensé 87 études apparemment solides sur les liens entre la consommation d'alcool et la mortalité. «Nous avons trouvé 65 études sur 87 qui faisaient cette erreur, détaille le Pr Stockwell. Nous avons aussi envisagé le cas des buveurs occasionnels ayant réduit leur consommation.» Ceci étant fait, la pseudo-protection de la consommation modérée d'alcool disparaît.
«Je pense qu'il faut plutôt regarder nos résultats globalement et conclure qu'il y a là de quoi être sceptique quant à des effets bénéfiques de l'alcool sur la santé», rétorque le Pr Stockwell. C'est aussi l'avis de Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHRU de Lille: «Il y a deux ans, une étude basée sur la randomisation mendélienne (prenant en compte des caractéristiques génétiques, NDLR) a démontré que, quel que soit votre niveau de consommation d'alcool, même faible ou modéré, si vous buvez moins, c'est bénéfique pour votre santé.»
L'industrie des boissons n’a pas tardé à réagir. Elle a rapidement mobilisé des scientifiques pour tenter de contrer l'impact de la publication du Pr Stockwell. Dès le 24 mars, soit deux jours après celle-ci, le site Internet just-drinks.com publiait un texte de chercheurs regroupés dans l'International Scientific Forum on Alcohol Research. Ils critiquaient la sélection d'études faite par Stockwell et l'oubli des travaux existants sur l'effet cardio-protecteur supposé de l'alcool.
«Nous nous y attendions et nous ne prenons pas leurs critiques très au sérieux, explique le Pr Stockwell. Nos conclusions invitent à douter des bénéfices d'une consommation modérée d'alcool sur la mortalité. Ceci n'exclut pas la possibilité d'une cardio-protection qui serait tout simplement annulée par le risque accru de cancers et d'autres maladies.»
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