Article N° 5754
VACCINATION
France : Les vaccins infantiles actuellement recommandés «deviendront obligatoires» en 2018
Abderrahim DERRAJI - 05 juillet 2017 11:28Lors de son discours politique pronnoncé le mardi dernier, Édouard Philippe, Premier ministre français, a annoncé que les «vaccins pour la petite enfance»* qui sont actuellement «recommandés» par les autorités de santé deviendront obligatoires dès l'année prochaine.
Marisol Touraine, avait préparé un projet de loi allant dans ce sens en se basant sur les recommandations du rapport du Pr Alain Fischer, publié à l'issue d'une «concertation citoyenne» sur la vaccination organisée en 2016.
* Polio, tétanos, diphtérie, coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque, méningocoque C.
Source : Le Parisien
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Un carnet de santé numérique pour un meilleur suivi vaccinal et médical des enfants
Très attendu, le projet de digitalisation du carnet de santé de l’enfant a été officiellement lancé sous l’impulsion de la Princesse Lalla Meryem, Présidente de l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE).
L’annonce a été faite le lundi 24 février 2025, à l’occasion des journées maghrébines de la santé scolaire et universitaire, placées cette année sous le thème «Intérêts de la vaccination scolaire».
Ce projet ambitieux et innovant sera mis en œuvre par l’ONDE en collaboration avec plusieurs partenaires, notamment la Direction de la Population du ministère de la Santé et de la Protection sociale ainsi que l’ensemble des sociétés savantes en pédiatrie.
Son principal objectif est d’offrir aux parents et aux professionnels de santé un accès instantané et sécurisé à l’historique vaccinal et aux consultations médicales de l’enfant. Grâce à ce carnet de santé numérique, il sera possible de renforcer la prévention en mettant en place des rappels automatiques pour les vaccins et les rendez-vous médicaux.
En plus du suivi vaccinal, cette plateforme permettra également de diffuser des conseils de santé personnalisés. Une attention particulière sera portée à la santé mentale, avec des recommandations spécifiques pour la prévention des troubles neurodéveloppementaux tels que l’autisme, les troubles des apprentissages et l’hyperactivité.
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La vaccination des seniors, un enjeu de santé publique majeur !
Les infections respiratoires et virales constituent un problème médical et économique majeur chez les plus de 65 ans, en raison de l’immunosénescence, ce déclin progressif des fonctions immunitaires lié à l’âge. La grippe saisonnière, la Covid-19, les infections à pneumocoque, le virus respiratoire syncytial (VRS) et le zona frappent durement les seniors, souvent avec une morbidité et une mortalité élevées.
D’après l’Académie nationale de médecine, le constat en France est préoccupant : plus de 90 % des décès liés à la grippe ou à la Covid-19 touchent les seniors. Les pneumococcies et les infections à VRS figurent parmi les principales causes d’hospitalisation grave, et les semaines suivant une infection respiratoire sont marquées par un risque accru d’accidents cardiovasculaires. Chez les plus âgés, ces maladies aggravent le déclin fonctionnel et accélèrent la perte d’autonomie. Le zona, qui touche plus de 1 % des personnes de plus de 70 ans, s’accompagne de douleurs chroniques et d’autres complications altérant durablement la qualité de vie.
Malgré son efficacité prouvée, la vaccination reste trop négligée en France. Selon Santé publique France, les taux de couverture vaccinale sont alarmants : 54 % des seniors pour la grippe, 30 % pour la Covid-19, à peine 5 % pour le pneumocoque et seulement 4 % pour le zona. Ce déficit contribue à la vulnérabilité des populations âgées : lors de l’épidémie de grippe de janvier 2025, 79 % des patients admis en réanimation n’étaient pas vaccinés.
Le rôle du médecin traitant est central, mais la complexité des calendriers vaccinaux, le temps limité des consultations et l’isolement de certains patients freinent la mise en œuvre des recommandations. Une meilleure coordination entre professionnels de santé (médecins, pharmaciens, infirmiers) et une sensibilisation accrue des patients sont indispensables pour relever ce défi.
L’Académie nationale de médecine insiste sur l’urgence de cibler les infections majeures : grippe, SARS-CoV-2, pneumocoque, VRS et virus varicelle-zona. Elle préconise d’encourager les professionnels de santé à actualiser systématiquement le statut vaccinal des patients âgés, en s’appuyant sur les recommandations actualisées de la Haute Autorité de Santé.
Pour les personnes les plus isolées, notamment les résidents d’EHPAD ou les seniors vivant en zones rurales, il est essentiel de faciliter l’accès à la vaccination grâce à des équipes mobiles et à la mise en place d’un carnet de vaccination numérique. Vacciner les aidants et le personnel soignant, surtout en période épidémique, est tout aussi primordial pour limiter la transmission.
La vaccination des seniors ne se limite pas à réduire la mortalité. Elle contribue à maintenir l’autonomie, à prévenir le déclin post-infectieux, à réduire les coûts de santé et à renforcer l’immunité collective. Faire de cette stratégie une priorité est un investissement dans une société où vieillir rime avec dignité et santé.
Au Maroc, le ministère de la Santé et de la Protection sociale a lancé, le 7 novembre 2024, une campagne nationale de prévention contre la grippe et les infections respiratoires aiguës sous le slogan : «La grippe saisonnière : vaccinons-nous et respectons les mesures barrières». Cette initiative cible essentiellement les populations vulnérables : femmes enceintes, enfants de moins de cinq ans, personnes âgées et patients atteints de maladies chroniques.
Cependant, la méfiance envers les vaccins, exacerbée par la pandémie de Covid-19, reste un obstacle majeur, même pour les vaccins très importants du programme national d’immunisation avec une recrudescence de certaines maladies. La rougeole, par exemple, a récemment touché plus de 20.000 enfants, causant plus de 110 décès.
Pour contrer cette situation, le gouvernement marocain a renforcé le suivi sanitaire via le Centre national des opérations d’urgence en santé publique et 12 centres régionaux dédiés. Une campagne de rattrapage, démarrée le 28 octobre 2024, s’accompagne d’une vaste communication ciblant les parents, les professionnels de santé et les autorités locales.Le porte-parole du gouvernement appelle à une mobilisation collective – citoyens, associations, entreprises et médias – pour promouvoir la vaccination et combattre les fausses informations.
On espère que tous ces efforts permettront de maîtriser cette maladie qu’on avait presque oubliée grâce à l’excellent programme d’immunisation mis en place au Maroc. N’oublions pas non plus les seniors, dont la couverture vaccinale laisse à désirer.
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Le ministère de la Santé rassure sur la sécurité des vaccins et dément les rumeurs
Le ministère de la Santé et de la protection sociale a, fermement, réfuté les rumeurs remettant en cause la sécurité des vaccins dans le cadre de la campagne de rattrapage vaccinal. Dans un communiqué, il dénonce la diffusion d’enregistrements audio véhiculant des informations fallacieuses, et réaffirme la sécurité et l’efficacité des vaccins utilisés au Maroc.
Lancée le 28 octobre 2024, cette campagne nationale vise à renforcer la protection contre des maladies telles que la poliomyélite, la diphtérie, la coqueluche, la rougeole et le tétanos. Elle est menée en partenariat avec plusieurs ministères, notamment celui de l’Éducation nationale, et d’autres acteurs locaux. Elle s’inscrit dans le cadre des efforts du Maroc pour consolider ses acquis en matière de lutte contre les épidémies.
Le ministère assure que les vaccins administrés respectent les normes internationales les plus strictes en termes de qualité, de sécurité et d’efficacité, et rappelle qu’aucune complication liée à ces vaccins n’a été enregistrée depuis des décennies. Il condamne la propagation de rumeurs visant à semer la panique et à nuire à la confiance envers le système vaccinal national.
Le communiqué appelle les parents, les tuteurs et les citoyens à ne pas se laisser influencer par ces informations infondées et à soutenir la campagne. Celle-ci est essentielle pour renforcer l’immunité individuelle et collective, ainsi que pour prévenir la réémergence de maladies graves.
Le ministère réitère enfin l’importance des vaccins dans la protection des enfants et invite la population à se mobiliser pour la réussite de cette initiative nationale.
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