Article N° 5709
OMS
Un éthiopien à la tête de l’OMS
Résumé par Abderrahim DERRAJI - 24 mai 2017 13:23Les 168 pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont élu le 23 mai un nouveau directeur général qui va succéder à la Chinoise Margaret Chan.
Il s'agit de Tedros Adhanom Ghebreyesus, un chercheur éthiopien de renommé, compétent et apprécié qui a occupé les postes de ministre de la Santé et de ministre des Affaires étrangères.
Pour la première fois dans l’histoire de l’OMS, l’élection s’est tenu à bulletins secrets, ce qui a contribué à une vraie compétition.
Le nouveau directeur aura à restaurer la légitimité de l’OMS en améliorant l’efficacité des actions entreprises et en les faisant connaître.
Source : lefigaro.fr
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L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) tire la sonnette d’alarme en raison de la baisse brutale du financement international de la santé qui menace directement les systèmes sanitaires de nombreux pays à revenu faible ou intermédiaire.
Selon l’OMS, l’aide extérieure à la santé pourrait chuter de 30 à 40 % en 2025 par rapport à 2023, provoquant une crise sans précédent dans la prestation de soins essentiels.
D’après une enquête menée par l’OMS auprès de 108 pays, cette réduction du soutien financier a déjà entraîné une baisse de 70 % des services de santé essentiels dans certains États. Cette réduction compromet gravement la vaccination, les soins maternels, la surveillance des maladies et la préparation aux urgences sanitaires. Plus de 50 pays indiquent également la perte d’emplois parmi les soignants et la suspension de programmes de formation médicale.
Le directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a dénoncé une situation dramatique qui remet en cause des années de progrès en santé publique. Il y voit toutefois une occasion pour les pays de réduire leur dépendance à l’aide extérieure et de construire une autonomie financière durable, fondée sur la mobilisation des ressources nationales.
Les coupes budgétaires viennent s’ajouter à des difficultés structurelles déjà profondes comme l’endettement croissant, l’inflation, l’incertitude économique et le sous-financement chronique des budgets publics. L’OMS invite donc les gouvernements à agir rapidement et à faire de la santé une priorité politique et budgétaire, même en période de crise, en considérant les dépenses de santé non pas comme un coût, mais les recommandations de l’OMS s’articulent autour de cinq axes: protéger les budgets de la santé et les services essentiels, cibler les populations les plus pauvres, améliorer l’efficacité des dépenses publiques, intégrer les programmes financés par des fonds extérieurs dans les systèmes nationaux, et utiliser les évaluations des technologies de santé pour garantir un meilleur rendement sanitaire par dollar investi.
Certains pays africains ont déjà pris des mesures concrètes. Le Nigéria a augmenté de 200 millions de dollars son budget santé pour compenser la perte d’aide internationale, tandis que le Ghana a élargi les ressources de son assurance-maladie nationale et lancé l’initiative «Accra Reset», destinée à repenser la gouvernance et les partenariats mondiaux dans la santé. L’Afrique du Sud et le Kenya ont également annoncé des budgets supplémentaires, et l’Ouganda travaille à l’intégration de divers programmes pour en améliorer l’efficacité de son système de santé.
Ces initiatives témoignent d’un leadership national plus important, que l’OMS souhaite encourager à travers son soutien technique, ses analyses et le partage d’expériences entre pays. En décembre 2025, l’organisation inaugurera, avec le gouvernement japonais et la Banque mondiale, un Pôle de connaissances sur la couverture sanitaire universelle (CSU), destiné à accompagner les pays dans cette transition.
Pour l’OMS, la crise actuelle ne doit pas se traduire par un recul, mais par une transformation structurelle des systèmes de santé avec comme objectif : garantir un financement stable, équitable et durable, afin que chaque pays puisse assurer à sa population des soins de qualité, indépendamment des aléas de l’aide internationale.
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Covid-19 : l’OMS réitère son opposition aux doses de rappel
Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a réitéré sa demande, mercredi dernier, pour que les sujets ayant reçu deux doses de vaccin contre la Covid-19 ne reçoivent pas de troisième dose de rappel. L'OMS espère par une telle recommandation aider chaque pays à vacciner au moins 10% de sa population d'ici la fin du mois de septembre, au moins 40% d'ici la fin de l'année et 70% de la population mondiale d'ici le milieu de l'année prochaine.
D’ores déjà, plusieurs pays riches ont fait fi de la requête de l’OMS et n’ont pas hésité à démarrer des campagnes d’administration de la troisième dose.
Le Dr Tedros déplore que, malgré le fait de posséder de quoi arrêter la transmission du Sars-CoV-2 et sauver des vies, ces solutions ne soient pas bien utilisées, ni bien partagées, notamment par les pays riches qui n’ont participé qu'à hauteur de 15% du milliard de doses promises à l’OMS. «Nous ne voulons plus de promesses. Nous voulons juste les vaccins !», a déclaré le directeur général de l’OMS.
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Alors que le lancement des campagnes de vaccination contre la Covid-19 a eu lieu dans plusieurs pays, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) reste, elle, pessimiste sur l’avenir tant que rien n’est fait. Pour cette Organisation, la pandémie actuelle ne sera pas la dernière !
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Le patron de l’OMS a déploré, dans une vidéo diffusée à l’occasion la première Journée internationale de préparation aux épidémies, l'engrenage actuel. Il l’a qualifié de «dangereusement myope» puisqu’il consiste, selon lui, à dépenser sans compter pendant la pandémie et ne rien faire pour se préparer à la prochaine.
«L'histoire nous dit que ce ne sera pas la dernière pandémie et les épidémies sont une réalité de la vie», a annoncé le directeur de l’OMS. Et d’ajouter : «La pandémie a mis en évidence les liens intimes entre la santé des humains, des animaux et de la planète».
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