Article N° 5617
TABAGISME
Le tabagisme en recul au Canada
Résumé par Abderrahim DERRAJI - 23 mars 2017 14:58Le pourcentage des jeunes canadiens qui ont fumé des cigarettes au moins occasionnellement est passé de 17,7 % en 2014 à 18,1 % en 2015.
Ce résultat est le fruit de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes qui a également révélé que les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador, de Saskatchewan et du Québec fument plus que la moyenne nationale. Par contre, les habitants de l'Île-du-Prince-Édouard et de la Colombie-Britannique fument moins.
Source : http://ici.radio-canada.ca/
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Le tabagisme mondial recule, mais l’épidémie persiste
Selon le dernier rapport mondial de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’épidémie du tabagisme, bien qu’en net recul depuis deux décennies, demeure une menace sanitaire majeure. En 2024, un adulte sur cinq dans le monde est encore dépendant du tabac, soit environ 1,2 milliard de personnes. Ce chiffre marque une baisse notable par rapport à 1,38 milliard en 2000 et représente une diminution de 120 millions de fumeurs depuis 2010, soit une réduction de 27 %. Cependant, cette évolution positive reste insuffisante face aux millions de décès évitables que le tabagisme continue de provoquer annuellement.
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, salue les efforts mondiaux de lutte antitabac qui ont permis à des millions de personnes d’arrêter ou de ne jamais commencer à fumer. Il met toutefois en garde contre les nouvelles stratégies de l’industrie du tabac, qui cible de plus en plus les jeunes avec des produits à base de nicotine tels que les cigarettes électroniques, les sachets de nicotine ou le tabac chauffé. Ces innovations technologiques entretiennent la dépendance et menacent de compromettre des décennies de progrès en matière de santé publique.
D’après l’OMS, plus de 100 millions de personnes vapotent, dont 86 millions d’adultes, principalement dans les pays à revenu élevé, et au moins 15 millions d’adolescents âgés de 13 à 15 ans. Les données montrent que les jeunes sont en moyenne neuf fois plus susceptibles que les adultes d’utiliser ces dispositifs. L’organisation alerte sur le risque d’une nouvelle vague de dépendance nicotinique alimentée par ces produits, souvent présentés à tort comme des outils de sevrage.
La baisse de la consommation de tabac touche à la fois les hommes et les femmes, mais les progrès sont plus marqués chez ces dernières. L’objectif mondial de réduction de 30 % de la consommation féminine a été atteint dès 2020, avec un recul de la prévalence de 11 % en 2010 à 6,6 % en 2024. Le nombre de femmes consommatrices est passé de 277 millions à 206 millions sur la même période. Chez les hommes, la prévalence a également diminué, passant de 41,4 % à 32,5 %, mais la baisse reste trop lente: près d’un milliard d’hommes fument encore, et l’objectif fixé pour 2025 ne sera probablement pas atteint avant 2031.
Les disparités régionales restent marquées. L’Asie du Sud-Est concentre plus de la moitié de la baisse mondiale, avec une chute spectaculaire du tabagisme masculin de 70 % à 37 % entre 2000 et 2024. L’Afrique, où la prévalence est la plus faible (9,5 %), progresse vers les objectifs mondiaux, mais la croissance démographique y entraîne une hausse du nombre absolu de fumeurs. Les Amériques enregistrent une réduction de 36 % avec une prévalence de 14 %, tandis que l’Europe reste la région la plus touchée, avec 24,1 % d’adultes fumeurs et la plus forte proportion mondiale de femmes consommatrices (17,4 %). Dans la Méditerranée orientale, la consommation stagne ou augmente dans certains pays, et dans le Pacifique occidental, les progrès sont particulièrement lents : près de 43 % des hommes y fument encore.
L’OMS exhorte les gouvernements à intensifier la mise en œuvre de son programme MPOWER et de la Convention-cadre pour la lutte antitabac, en fermant les failles législatives exploitées par les industriels, en taxant davantage les produits du tabac et en renforçant les services d’aide au sevrage. L’objectif reste clair: freiner l’influence des nouvelles formes de nicotine et protéger les jeunes générations.
Comme le rappelle le Dr Jeremy Farrar, Sous-Directeur général de l’OMS, «près de 20 % des adultes consomment encore du tabac et des produits à base de nicotine. Nous ne pouvons pas baisser les bras maintenant». Le rapport, intitulé WHO Global Report on Trends in Prevalence of Tobacco Use 2000–2024 and Projections 2025–2030, s’appuie sur plus de 2 000 enquêtes couvrant 97 % de la population mondiale. Il conclut à une réduction de 27 % du tabagisme depuis 2000 — un progrès réel, mais encore insuffisant pour atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2025.
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L’ERS met en garde contre les cigarettes électroniques et les TSN
Par un document intitulé « ERS Position Paper on Tobacco Harm Reduction » , la Société respiratoire européenne (European Respiratory Society, ERS) attire l’attention sur les stratégies de réduction des méfaits du tabac s’appuyant sur le recours aux produits alternatifs délivrant de la nicotine pour l’arrêt du tabagisme. Pour cette société savante, ils «ne sont pas efficaces et sont basées sur des hypothèses erronées et des affirmations sans fondement». L’ERS considère que ces stratégies ne doivent pas être utilisées en tant qu’approche populationnelle pour lutter contre le tabac. L'ERS justfie cette prise de position par le fait que ces stratégies sont «basées sur des affirmations incorrectes d’après lesquelles les fumeurs sont dans l’incapacité d’arrêter de fumer ou n’arrêteront pas de fumer» et qu’elles «s’appuient sur des hypothèses sans fondement selon lesquelles les produits alternatifs délivrant de la nicotine sont hautement efficaces comme aide à l’arrêt du tabagisme».
L'ERS met également en garde contre les cigarettes électroniques et les produits de tabac chauffé qui ont des effets toxiques à court terme sur la santé et qu’en réalité il s’agit d’un «autre exemple de la tactique établie de longue date par l’industrie du tabac pour vendre des produits soi-disant plus sûrs dans le but de dissuader les fumeurs d’arrêter et de rendre le tabagisme socialement plus acceptable».
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Sevrage tabagique : la cigarette électronique serait deux fois plus efficace que les substituts classiques
D’après une étude publiée la semaine dernière dans le «New England Journal of Medicine» par des chercheurs de l’Université Queen Mary, à Londres, la cigarette électronique serait presque deux fois plus efficace pour le sevrage tabagique que les substituts classiques, comme la gomme à la nicotine, les inhalateurs ou encore les timbres.
Cette étude a porté sur 886 participants fumant en moyenne 15 cigarettes par jour. Ces fumeurs ont été divisés en deux groupes.
Le premier groupe est formé de personnes ayant remplacé la cigarette par un substitut nicotinique de leur choix. Quant au second groupe, il a opté pour une vapoteuse. Tous les participants à cette étude ont bénéficié d’une thérapie comportementale.
Après 12 mois, 9,9% des membres du premier groupe et 18% du second groupe sont restés abstinents ce qui plaide en faveur de la cigarette électronique, à condition que les résultats de ces études soient confirmés par d’autres travaux.
Toutefois, parmi les fumeurs qui avaient abandonné la cigarette grâce à la vapoteuse, des statistiques ont révélé que 80% continuait à l’utiliser après un an. Mais parmi ceux qui avaient atteint l’objectif en utilisant l’un des autres substituts, seulement 9% continuaient de s’en servir. Selon ces mêmes statistiques, beaucoup d'utilisateurs de la cigarette électronique continuent de fumer du tabac à l'occasion ce qui explique la méfiance de certains spécialistes.
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