Article N° 5513

INTER-ORDRE

Journées de l’Inter-Ordre Maghrébin, entre espoir et attentes

Abderrahim Derraji - 16 janvier 2017 22:38

Pendant que le peuple tunisien se préparait à commémorer, le 14 janvier, le sixième anniversaire de la révolution du Jasmin, les représentants des instances ordinales maghrébines des pharmaciens se sont retrouvés, les 12 et 13 janvier à Tunis, en espérant, à leur tour, initier une autre «révolution» visant à insuffler une nouvelle dynamique à la collaboration entre les différents pays du Maghreb dans le secteur pharmaceutique. Cette collaboration constitue un pré-requis inéluctable à l’amélioration de la prise en charge des malades maghrébins ainsi qu’à la redynamisation d’un secteur fortement promoteur qui pourrait faire du Maghreb un important hub régional. 

Ainsi, deux jours durant, les représentants des différents secteurs pharmaceutiques et des facultés de pharmacie ont brossé un état des lieux de leurs activités respectives en mettant en avant leurs points forts et vulnérabilités. Et même s’il y a lieu de se réjouir des avancées des uns et des autres, il n’en reste pas moins que le cloisonnement est toujours de mise. Pourtant, la mise en place d’un marché pharmaceutique commun, un rêve caressé par les uns et les autres, ne s’est toujours pas concrétisée. Ce marché commun reste tributaire, entre autres, de la mise en place de procédures d’enregistrement communes ou de reconnaissance mutuelle des autorisations de mise sur le marché (AMM).

La plupart des intervenants ayant pris part à cette rencontre ont mis l’accent sur la nécessité d’harmoniser les cadres législatifs et réglementaires relatifs à l’industrie et à la répartition pharmaceutiques, à la biologie médicale, à la pharmacie hospitalière et à la pharmacie d’officine. 
 

Il est fort à parier que l’ambiance exceptionnelle qui prévaut actuellement entre les Conseils de l’ordre des différents pays maghrébins contribuerait, si la volonté politique est au rendez-vous, à un rapprochement entre les opérateurs du secteur.  


Parmi les points cruciaux auxquels devrait s’atteler rapidement l’Inter-Ordre, dont la présidence vient d’être confiée au Maroc, il y a lieu de citer la lutte contre le trafic des médicaments. La volonté clairement exprimée par les présidents des Conseils de l’Ordre des différents pays maghrébins laisse espérer la mise en place d’une collaboration pour traquer les trafiquants. 


L’instauration d’un système de notification des numéros de lots des médicaments suspects pourrait permettre aux Conseils de connaître l’origine des trafics pour pouvoir prendre les mesures qui s’imposent. Faute de quoi, on ne pourra espérer mettre les pays du Maghreb à l’abri d’un fléau qui a tendance à s’enraciner dans de nombreux pays à travers le monde et particulièrement, en Afrique.

Couverture complète des journées (Déclaration de Tunis + Photos ) : lien

 

Source : PHARMANEWS374