Article N° 5229

SITE INTERNET

Noter les hôpitaux par les patients: des start-up y travaillent

Imounachen Zitouni - 22 juillet 2016 17:59

Si le site Hospitalidee.fr n’a pas encore la notoriété de TripAdvisor, il se base, en revanche, sur le même principe : noter les établissement de santé par les patients ! Les six critères retenus pour l'évaluation sont l'accessibilité, l'accueil, l'organisation, la prise en charge, les prestations et services ainsi que la relation avec le personnel.

Ce site, lancé il y a un an, prépare cet été une levée de fonds de 3 millions d'euros et se félicite d'avoir déjà recueilli 50.000 avis de patients. Ces derniers sont invités à noter leurs établissements de santé et cabinets médicaux et à partager leurs expériences et ressenti. Le fondateur Loïc Raynal ne souhaite pas juger l'acte médical en lui-même mais plutôt tout l'à-côté. « Le patient n'est pas compétent pour juger si une cicatrice est trop longue, en revanche il l'est pour évaluer la prise en charge », explique-t-il.
 

Loïc Raynal précise avoir déjà identifié quelques investisseurs « dont bpifrance » pour la levée de fonds qu'il espère finaliser à la rentrée. Son modèle économique ? Premièrement : vendre des analyses aux établissements de santé. « Nous avons déjà prévendu des analyses sémantiques et comparatives », précise le fondateur. Deuxièmement : déployer des espaces publicitaires sur l'interface professionnelle, l'espace où les établissements s'inscrivent - gratuitement - pour pouvoir échanger avec les internautes. L'interface patient restera toujours sans publicité promet Loïc Raynal.

Hospitalidée n'est pas seul à se positionner sur ce segment digital. De l'autre côté de l'Atlantique, plusieurs plates-formes sont installées depuis longtemps comme RateMDs ou HealthGrades. Mais ces dernières sont davantage concentrées sur la notation du médecin, et « ne se sont jamais déployées en France », ajoute Jérôme Iglesias, cofondateur d' eHealth Tech.

Hospitalidée espère doubler le nombre d'avis d'ici à la fin de l'année et passer de 5 à 15 salariés. Une expansion à l'international est également envisagée, dans quelques pays européens. 

Source : www.lesechos.fr