Article N° 5191

PALUDISME

Paludisme : L’Afrique est toujours épargnée de la résistance à l’artémisine

Imounachen Zitouni - 30 juin 2016 17:00

Depuis 2008, l’émergence au Cambodge de souches de Plasmodium falciparum résistantes aux dérivés de l’artémisinine, dernière génération de médicaments antipaludéens, compromet gravement l’effort mondial de lutte contre le paludisme.

Afin d’établir une cartographie mondiale de la résistance à l’artémisinine, les chercheurs de l’Institut Pasteur ont dirigé un consortium international nommé KARMA (K13 Artemisinin Resistance Multicenter Assessment Consortium). L’étude KARMA s’est appuyée sur une découverte effectuée en 2014 par des scientifiques de l’unité d’Épidémiologie moléculaire du paludisme de l’Institut Pasteur du Cambodge et du département des Parasites et insectes vecteurs de l’Institut Pasteur à Paris : l’identification du gène K13 comme déterminant majeur de la résistance de P. falciparum à l’artémisinine.

Cette étude a montré que la résistance du parasite Plasmodium falciparum à l’artémisine, principal antipaludéen, se limite à l'Asie du sud est et ne touche pas l'Afrique subsaharienne.

Cette étude, publiée dans le « New England Journal of Medicine », a analysé plus de 14 000 échantillons sanguins de patients infectés, qui provenaient de 59 pays différents. résultat : les modifications génétiques sur le gène K13 conférant une résistance du parasite à l’artémisine n’ont pas été retrouvées dans les échantillons issus du continent africain.

Source : www.pasteur.fr