L'Agence nationale pour l'administration et le contrôle des aliments et médicaments (NAFDAC) au Nigeria a mis en garde contre le recours dangereux au paracétamol pour attendrir la viande.  En effet et comme le rappelle cette Agence, utilisé en cuisine le paracétamol se décompose en 4-aminophénol qui est très toxique pour le foie. Cette pratique est très répondue dans les gargotes et les petits restaurants pour accélérer la cuisson de la viande ou d’autres aliments comme les haricots blancs. L’objectif étant de gagner du temps et de faire des économies de charbon de bois ou de gaz. L'agence sanitaire nigériane a renforcé la surveillance des restaurants pour empêcher cet usage déviant du paracétamol et des sanctions sévères sont prévues pour les contrevenants. «Les ménages et surtout les restaurateurs, sont priés d'arrêter d'utiliser des comprimés de paracétamol pour ramollir la viande. (…) Cette pratique illégale rend les aliments toxiques, malsains et impropres à la consommation » a indiqué la NAFDAC. Malheureusement, cet usage dangereux du paracétamol qui a commencé dans les années 2000 s'est progressivement généralisé dans d’autres pays africains tels que le Ghana, l’Ouganda ou le Cameroun.

L’ANSM (France) rappelle aux patients et aux professionnels de santé qu’en cas de douleur et/ou fièvre, il faut privilégier le recours au paracétamol en respectant les règles de bon usage. L’ANSM rappelle la nécessité de ne pas prescrire, ni délivrer, ni stocker inutilement les spécialités pharmaceutiques à base de paracétamol.  Pour garantir la disponibilité des médicaments à base de paracétamol, l’ANSM indique qu’à partir du 18 mars 2020, «les pharmaciens pourront délivrer sans ordonnance 1 seule boite de paracétamol (500 mg ou 1g) par patient ne présentant aucun symptôme, ou 2 boites (500 mg ou 1g) en cas de symptômes (douleurs et/ou fièvre)».  La vente sur Internet des médicaments à base de paracétamol, d’ibuprofène et d’aspirine est suspendue. L’ANSM appelle également les patients et les professionnels de santé à privilégier l’utilisation du paracétamol. En effet, les anti-inflammatoires (dont l’ibuprofène) peuvent masquer une infection et potentiellement avoir un effet aggravant dans certaines situations. Elle suggère par ailleurs, que les patients traités actuellement par des anti-inflammatoires de prendre contact avec leur médecin si c’est nécessaire. Les patients doivent respecter les règles de bon usage du paracétamol. Le surdosage peut être à l’origine de lésions graves du foie irréversibles dans certains cas.

Dans un point d’information du 17 décembre 2019, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) indique que dès le 15 janvier prochain, les médicaments contenant du paracétamol et certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène et aspirine) devront tous être placés derrière le comptoir du pharmacien. L’ANSM a pris cette mesure pour favoriser le bon usage de ces médicaments d’utilisation courante qui resteront à prescription facultative. Ces médicaments sont sûrs et efficaces à condition qu’ils soient correctement utilisés. D’ailleurs, l’Agence française prévoit l’ajout d’un message sur les boîtes des médicaments contenant du paracétamol afin d’alerter sur le risque pour le foie en cas de surdosage