Article N° 4883

PAROXÉTINE

La paroxétine augmente le risque de malformations congénitales

Imounachen Zitouni - 14 janvier 2016 23:38

Selon une étude canadienne, les femmes qui prennent de la paroxétine pendant le premier trimestre de la grossesse encourent un risque accru de donner naissance à un bébé ayant des malformations congénitales.

Les scientifiques du CHU Sainte-Justine de l’Université de Montréal ont analysé 23 études réalisées entre 1966 et 2015. Les statistiques montrent que jusqu’à un cinquième des femmes en âge de procréer présentent des symptômes dépressifs. Par conséquent, la prise d’antidépresseurs pendant la grossesse, en particulier d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), a augmenté ces dernières années. Jusqu’en 2005, la paroxétine, un ISRS, était considéré comme sans danger, mais des études ultérieures ont produit des résultats contradictoires.

Dans la méta-analyse publiée récemment, les chercheurs ont montré que la prise de paroxétine pendant le premier trimestre de la grossesse augmentait le risque global de malformations congénitales de 23 % et le risque de malformations cardiaques graves de 28 %. Le risque de référence est de 3 % et de 1 %, respectivement.

En termes de rapport bénéfice/risque, les femmes ayant des symptômes dépressifs légers à modérés pendant la grossesse devraient être découragées de prendre ce médicament et se voir proposer des solutions de rechange, comme une psychothérapie ou des programmes d’exercice, déclare Mme Bérard, l’auteure de l’étude.

Source : British Journal of Clinical Pharmacology