Article N° 4819
SIDA
Les chiffres du SIDA au Maroc
Imounachen Zitouni - 07 décembre 2015 18:40La Journée mondiale de la lutte contre le sida, célébrée le 1er décembre de chaque année, a été l’occasion pour faire le point sur l’évolution de la maladie au Maroc. Ainsi et selon le ministère de la santé, environ 29 000 Marocains vivent avec le sida et 65% ignorent qu’ils sont malades. Par ailleurs, le ministère a organisé, en collaboration avec des ONG nationales et internationales, une campagne nationale de dépistage du VIH qui se poursuit jusqu’au 11 décembre. Objectif: dépister au moins 140000 personnes, des jeunes et des femmes enceintes en particulier.
Source : www.lavieeco.com
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SIDA : Les populations clés menacées par l’interruption des services essentiels
Les avancées majeures des deux dernières décennies dans la lutte contre le VIH, les hépatites virales et les infections sexuellement transmissibles (IST) ont permis de sauver des millions de vies et d’éviter de nouvelles infections. Cela a été possible, en grande partie, grâce à l’aide et à la solidarité internationales.
Malheureusement, des coupes budgétaires soudaines et des interruptions brutales de l’aide risquent de compromettre ces acquis et de mettre en danger les populations les plus vulnérables.
Comme le souligne l’OMS dans un communiqué daté du 27 février 2025, les effets de ces interruptions sont déjà visibles : suspension de la prophylaxie pré-exposition au VIH (PrEP), fermeture de centres de prévention et de dépistage, pénuries de personnel et d’équipements essentiels. Ce sont les populations clés – hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, travailleurs du sexe, utilisateurs de drogues par voie intraveineuse et détenus – qui en subissent les conséquences les plus graves. En plus de les exposer à un risque accru d’infection et de décès, ces mesures alimentent la stigmatisation et les discriminations.
Face à cette situation alarmante, il est impératif de garantir un accès ininterrompu aux traitements et à des soins non discriminatoires. L’OMS recommande que toute personne vivant avec le VIH bénéficie d’un traitement antirétroviral dès le diagnostic, sans rupture d’approvisionnement, et dans un cadre favorisant la confiance et l’engagement dans les soins. Or, ces principes fondamentaux sont mis en péril parl’instabilité des financements et la fermeture de services essentiels.
La prévention doit également rester une priorité absolue. L’accès à des outils efficaces comme les préservatifs, le dépistage, la PrEP, la prophylaxie post-exposition (PEP) et les programmes de réduction des risques est indispensable. Ces mesures, dont l’efficacité est avérée, doivent être mises en œuvre dans un cadre dénué de discrimination pour pérenniser les progrès réalisés.
L’urgence est donc à la mise en place d’un financement national durable et de systèmes de santé intégrés. Seule une approche globale, associant les acteurs étatiques et internationaux, pourra prévenir une recrudescence du VIH et des IST. Il est de la responsabilité des gouvernements et des bailleurs de fonds de ne pas abandonner ces populations en première ligne. La lutte contre le VIH ne peut souffrir d’atermoiements : il en va de millions de vies et de décennies d’efforts qu’il est impensable de laisser s’effondrer.
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Stratégies novatrices contre le VIH : Vers un avenir sans épidémie
Le VIH (virus de l'immunodéficience humaine) reste une priorité majeure de santé publique mondiale. Malgré des décennies de recherche et d'importants progrès dans les traitements et la prévention, l'épidémie persiste.
Aujourd’hui, les nouvelles stratégies de lutte contre le VIH se concentrent non seulement sur le traitement, mais aussi sur la prévention, avec un objectif ultime : inverser la tendance de l’épidémie.
Prévention : de nouveaux outils et stratégies
L’une des avancées les plus prometteuses dans la lutte contre le VIH est la prophylaxie pré-exposition (PrEP). Ce traitement préventif, destiné aux personnes à risque élevé d’infection, consiste à prendre des médicaments antiviraux avant toute exposition au virus. La PrEP a démontré une réduction de plus de 90% du risque d'infection par le VIH chez les individus qui la prennent régulièrement. Les autorités de santé publiques, telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), préconisent une diffusion plus large de ce traitement, notamment dans les régions les plus touchées par l'épidémie, comme l'Afrique subsaharienne.
En plus de la PrEP, la prophylaxie post-exposition (PEP) reste un outil clé pour prévenir l’infection après une exposition potentielle au VIH. Utilisée principalement dans les contextes d'accidents de travail ou après des rapports sexuels à risque, la PEP doit être administrée dans les 72 heures suivant l'exposition et suivie d'un traitement pendant 28 jours pour être efficace.
Parallèlement, des efforts sont déployés pour améliorer l'accès aux tests de dépistage rapide. Détecter le VIH précocement permet de réduire la transmission et d’améliorer les résultats des traitements. Les campagnes de sensibilisation encouragent le dépistage régulier, surtout pour les populations à risque. De plus, les autotests du VIH, disponibles dans certains pays, facilitent l’accès au diagnostic pour les personnes qui hésitent à faire le diagnostic.
Traitements : vers une guérison fonctionnelle ?
Sur le plan des traitements, la thérapie antirétrovirale (TAR) est aujourd'hui le pilier du contrôle du VIH. Bien qu’elle ne guérisse pas l’infection, elle permet de maintenir le virus à un niveau indétectable, réduisant ainsi considérablement la transmission. Les patients sous TAR bénéficient d'une espérance de vie presque équivalente à celle des personnes non infectées, à condition que le traitement soit commencé tôt et suivi de manière rigoureuse.
Cependant, les chercheurs explorent de nouvelles pistes pour améliorer encore ces traitements. La thérapie génique et les anticorps neutralisants sont des domaines de recherche prometteurs. La thérapie génique vise à modifier les cellules du système immunitaire afin de les rendre résistantes au VIH. De son côté, l'utilisation d'anticorps neutralisants pourrait offrir une protection à long terme contre plusieurs souches du virus.
Des études sont également en cours pour tenter d'atteindre une guérison fonctionnelle du VIH. Cela signifie que le virus serait maintenu sous contrôle sans l'aide des traitements quotidiens. Certaines pistes incluent l'utilisation de vaccins thérapeutiques, qui stimuleraient le système immunitaire à combattre le virus de manière plus autonome.
Éducation et sensibilisation : un levier essentiel
Outre les innovations médicales, la sensibilisation et l'éducation restent des composantes essentielles de la lutte contre le VIH. Les comportements à risque, tels que les rapports sexuels non protégés ou l'usage de drogues injectables, restent les principaux modes de transmission du virus. Des programmes d’éducation sexuelle visant à promouvoir l’usage du préservatif et à réduire la stigmatisation liée au VIH sont essentiels pour freiner la propagation du virus.
Des initiatives locales et internationales continuent de cibler les populations les plus vulnérables, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs du sexe, et les personnes transgenres. L’accès universel aux soins, à la prévention et aux traitements doit être garanti pour ces groupes souvent marginalisés.
La lutte contre le VIH est loin d’être terminée, mais les nouvelles stratégies et les innovations scientifiques donnent de l’espoir. En renforçant l'accès aux outils de prévention, en améliorant les traitements et en réduisant la stigmatisation, il est possible de faire reculer l’épidémie. Le défi actuel est d’étendre ces innovations à tous les pays et à toutes les populations à risque, car une épidémie mondiale nécessite une réponse globale.
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Sida : une guérison spontanée et sans traitement !
Une patiente argentine aurait été totalement guérie du SIDA sans avoir bénéficié de traitement contre cette maladie qui reste inguérissable.
D’après «Annals of Internal Medicine», les chercheurs ont analysé quelque 1,2 milliard de cellules de cette patiente sans identifier la présence du VIH. Ce résultat suggère que cette patiente pourrait avoir naturellement obtenu une guérison stérilisante de l'infection du VIH
Les analyses ont identifié la présence chez cette patiente de fragments de gènes du VIH. Cela permet d'affirmer qu’elle a bien été affectée par cette maladie virale. Le premier patient qui aurait également guéri spontanément du Sida a été identifié à San Francisco.
L'étude de ces cas exceptionnels qu'on appelle des «contrôleurs d'élite», constitue un réel espoir pour la recherche.
Il est à noter que les antirétroviraux utilisés pour la prise en charge de patients vivants avec cette maladie empêchent la multiplication du VIH dans leur organisme mais ne permettent pas l’éradication du VIH, et donc la guérison.
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