Article N° 4591

SIDA

Sida: fin de l'épidémie espérée en 2030

Imounachen Zitouni - 23 juillet 2015 01:21

Lors de la conférence internationale de la Société internationale sur le sida (IAS), qui a eu lieu dimanche à Vancouver, Chris Beyrer, le président de l’IAS n’a pas hésité à déclarer : «nous avons l'opportunité sans précédent de mettre un terme à l'épidémie».

En effet, le test clinique international Start sur les bénéfices du traitement précoce des malades a été interrompu plus tôt que prévu compte tenu de ses résultats spectaculaires: selon les premiers résultats dévoilés en mai, un individu traité par antirétroviraux dès sa séropositivité connue voit ses chances de rester en vie et en bonne santé doubler. Sans compter qu'une personne sous traitement n'est presque plus contaminante.

Il sera aussi question à Vancouver du cas unique, mais scientifiquement passionnant, d'une adolescente française née séropositive qui ne prend plus de traitement depuis 12 ans après avoir passé les six premières années de sa vie sous antirétroviraux.

« Les premières thérapies antirétrovirales étaient très lourdes pour les patients, qui souffraient d'effets secondaires comme des diarrhées, de la fièvre, rappelle le Pr Rouzioux, virologue à l'hôpital Necker (Paris). C'est pourquoi les médecins étaient réticents à les prescrire avant l'apparition des symptômes du sida. Mais depuis, les molécules à disposition se sont améliorées en même temps que l'on démontrait les bénéfices individuels et collectifs d'un traitement précoce, qui contribue non seulement à préserver le système immunitaire du patient et donc réduire les risques de maladies opportunistes, mais aussi à ralentir la progression de l'épidémie dans une population et à maintenir les gens actifs dans la société», explique la virologue.

Dans un discours prononcé la semaine dernière à la conférence internationale sur le financement du développement, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a estimé qu'il faudra encore débourser 29,5 milliards d'euros par an d'ici à 2020 pour espérer en finir avec la circulation du VIH d'ici à 2030. À ne pas confondre avec l'éradication de la maladie, qui ne pourra pas être envisagée avant très longtemps puisqu'environ 35 millions de personnes vivent actuellement avec le virus dans le monde.

Source : http://sante.lefigaro.fr