Article N° 4390
PNEUMONIES
PNEUMONIES : IL VAUT MIEUX PRÉVENIR ET GUÉRIR!
Abderrahim Derraji , Docteur en pharmacie - 30 mars 2015 21:17La Société Marocaine d’Infectiologie Pédiatrique et de Vaccinologie (SOMIPEV) a organisé les 27, 28 et 29 mars, son congrès annuel sous le thème « Pneumonies et pleurésies purulentes, de l’épidémiologie à la prévention».
Les pédiatres et les nombreux experts qui ont pris part à cette manifestation ont suivi avec beaucoup d’intérêt de nombreuses conférences qui ont mis l’accent sur les affections respiratoires, et particulièrement les pneumonies.
Ces affections sont classées comme étant la première cause de mortalité chez l’enfant de moins de 5 ans. En effet, selon des chiffres de l’OMS, 1,2 millions d’enfants de moins de 5 ans sont victimes de pneumonies chaque année. Ces infections respiratoires tuent plus que la malaria, la rougeole et le VIH réunis. Tous les continents sont touchés par cette maladie avec une prévalence particulièrement élevée en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne.
Même si de nombreux agents infectieux peuvent être à l’origine des pneumonies, deux germes sont particulièrement craints : le Streptococcus pneumoniae et l’Haemophilus influenzae type B (Hib). Il n’est pas toujours facile de trancher entre les pneumonies d’origine virales et bactériennes. Seule une approche se basant sur les données épidémiologiques, cliniques, radiologiques et biologiques permet de poser le diagnostic le plus probable.
Quant à la prise en charge de cette pathologie, l’antibiothérapie combinée n’a pas apporté de bénéfices chez les enfants en âge préscolaire, et l’association Amoxicilline / Acide clavulanique demeure le traitement le plus administré en milieu hospitalier au Maroc. Certains CHU lui préfèrent cependant les céphalosporines de 3ème génération.
Si la prévention ne pose pas de problème au Maroc puisque le programme national d’immunisation (PNI) comporte la vaccination contre Streptococcus pneumoniae et l’Haemophilus influenzae type B, la prise en charge thérapeutique devrait se baser sur des consensus puisant leur légitimité dans le contexte épidémiologique marocain. Le recours systématique à l’antibiothérapie, plus particulièrement en médecine communautaire, devrait nous interpeler et nous pousser à faire davantage d’enquêtes pour mettre en place des consencus permettant d'optimiser la prise en charge de ces pathologies et éviter les graves séquelles qu'elles peuvent induire.
Congrès en photos : lien
Source : PHARMANEWS 284