Article N° 4234
DIABETE
La recherche sur le diabète s'attaque aux causes
imounachen Zitouni - 26 décembre 2014 16:40Les scientifiques s'intéressent beaucoup dans le diabète de type 1 au déclenchement de la réaction auto-immune par laquelle les lymphocytes T se retournent contre les cellules bêta du pancréas. Les facteurs génétiques jouent un rôle important. Mais les soupçons se portent aussi sur un possible rôle d'infections virales par des entérovirus. «La trace de ces virus a été détectée dans le plasma d'un tiers des diabétiques de type 1, mais n'est présent que chez 2 à 4 % des non-diabétiques», explique le Pr Didier Hober (Université-CHU de Lille). Ces virus (CBV4) inoculés chez des souris déclenchent un diabète.
Des chercheurs ont identifié chez des diabétiques de type 1 un gène qui amplifie fortement leur réponse inflammatoire aux virus. Le Pr Didier Hober (Université-CHU de Lille) indique que « cette réponse exagérée pourrait initier la réponse auto-immune. Des scientifiques scandinaves ont d'ailleurs détecté chez des diabétiques la trace d'infections par entérovirus antérieures au début de la réaction auto-immune».
Côté traitements, l'immunothérapie vise à restaurer la tolérance immunitaire de l'organisme envers lui-même, grâce à des auto-antigènes impliqués dans la maladie, mais préparés pour ne pas susciter de réaction auto-immune. Avec GAD, un auto-antigène majeur dans le diabète de type 1, les résultats ont été très bons chez des souris diabétiques, mais décevants lors d'essais chez l'homme. Les anticorps anti-CD3, dirigés contre un antigène des lymphocytes T responsables de la réaction auto-immune, avaient permis, à faible dose, de rétablir une glycémie normale chez des souris diabétiques. Depuis 2000, plus de 700 patients ayant un diabète récent ont été traités par anti-CD3 pendant une à deux semaines, et ces essais ont permis de maintenir une sécrétion d'insuline pendant 1 à 4 ans, donc de réduire leurs injections d'insuline, et pour certains de les arrêter.
Source : http://sante.lefigaro.fr/