Article N° 4137

EBOLA

Ebola au Liberia: la situation évolue de manière positive

Imounachen Zitouni, docteur en pharmacie - 02 novembre 2014 10:42

Ebola au Liberia: la situation évolue de manière positiveLe Dr Bruce Aylward, responsable de la réponse opérationnelle de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a reconnu que le nombre de nouveaux cas de la maladie diminue depuis quelques semaines au Liberia.

Une bonne nouvelle donc, pour cette épidémie qui a fait 4 922 morts depuis le début de l'année, dont la moitié au Liberia. «Personne ne vous le dira officiellement de peur que l'épidémie ne reflambe, mais nous avons secrètement l'espoir que la situation au Liberia commence à entrer sous contrôle», avoue sous couvert d'anonymat un haut responsable onusien.

«C'est très positif, mais cela va-t-il durer?», se demande le Dr Bruce Aylward. Pour tous les spécialistes, la prudence sur l'évolution de la maladie reste de mise, d'autant plus que la Guinée et la Sierra Leone ne connaissent pas une évolution aussi positive. En Sierra Leone, la situation se détériore dans la capitale Freetown comme dans les régions rurales alentour. En Guinée, l'évolution est encore qualifiée de «préoccupante» par le dernier bilan de l'OMS, malgré des signes de progrès dans plusieurs provinces rurales où on ne recense aucun nouveau malade.

Au Liberia, le ralentissement du nombre de nouveaux cas est sensible dans la capitale Monrovia depuis le début du mois d'octobre. Un progrès qui est désormais aussi noté dans les campagnes.

Personne ne sait exactement expliquer pourquoi la maladie semble reculer au Liberia, alors que les moyens contre la maladie n'ont pas radicalement évolué dans le pays. Seule certitude, les populations sont désormais mieux informées sur la maladie et ses modes de transmission, ce qui peut en partie expliquer les progrès.

Une étude épidémiologique sur les cas libériens publiée dans Annals of Internal Medicine souligne également l'impact très positif d'une prise en charge rapide des malades pour restreindre la diffusion du virus dans la population. Les chercheurs ont calculé qu'il serait possible d'éliminer l'épidémie en cours à condition d'isoler 75 % des malades avant le quatrième jour qui suit les premiers symptômes.

Source : http://sante.lefigaro.fr