Article N° 3446
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Ebola aux États-Unis : une centaine de personnes sous surveillance
Pharmacies.ma - 04 octobre 2014 15:43Thomas Eric Duncan arrivé au Texas le 20 septembre, après un vol Monrovia-Dallas via Bruxelles, a été diagnostiqué porteur du virus Ebola. Les autorités sanitaires affirment que les passagers ayant partagé son avion n'ont rien à craindre car le virus Ebola n'est contagieux qu'à partir du moment où le patient déclare les symptômes (après une période d'incubation moyenne de 8 à 10 jours). Or, à ce moment-là, Thomas Duncan se portait bien et aurait passé les contrôles de température à l'aéroport de Monrovia sans difficulté, ont affirmé les autorités sanitaires américaines.
L'homme, qui venait rendre visite à sa famille à Dallas, a commencé à se sentir mal quatre jours plus tard. La fièvre hémorragique, hautement mortelle, se manifeste dans un premier temps par une température élevée, des maux de tête, des douleurs articulaires et musculaires.
Le malade s'est rendu à l'hôpital, où il n'a pas caché à l'infirmière s'occupant de lui qu'il arrivait du Liberia, mais l'information n'a pas été bien communiquée au reste de l'équipe soignante et il a été renvoyé chez lui avec des antibiotiques.
L'hôpital ou s'est rendu le malade et d'ou il est reparti avec des antibiotiques sans que les soignants ne poussent leur recherches plus loin, alors même que le jeune libérien ne leur a pas cache son pays de provenance. L'hôpital a depuis officiellement reconnu une «erreur». Deux jours plus tard, son état empirant, les proches de Thomas Duncan ont contacté les urgences et il a cette fois été placé en chambre d'isolement. Les analyses biologiques ont confirmé le diagnostic.Les circonstances de la contamination du malade libérien ont été éclaircies depuis. Quatre jours avant son départ pour les États-Unis, il avait en effet aidé à porter une malade (sa voisine) jusqu'à un hôpital, puis à la ramener chez elle. Or le virus Ebola se transmet par contact avec les fluides corporels des malades (salive, vomissures, diarrhée, sang) et, dès lors que ce contact existe, les risques de contagion sont très élevés. Ce qui laisse penser que Thomas Duncan aurait pu se douter des risques qu'il encourait et imposait à son entourage.
L'identification des personnes avec qui il a été en contact est un enjeu particulièrement crucial, car il faut désormais empêcher que le virus ne s'étende - il n'existe aucun traitement ni vaccin dont l'efficacité contre la fièvre Ebola ait été formellement prouvée, et le cas échéant, la validation et la production à grande échelle nécessiteront encore au minimum plusieurs mois. Il est donc essentiel de suivre de près l'entourage du malade pendant les trois semaines d'incubation possible du virus, afin de repérer, isoler et traiter au plus vite d'éventuels nouveaux cas.
Une équipe de neuf professionnels de santé a été affectée à la reconnaissance des personnes à risque.
Source : http://sante.lefigaro.fr