Article N° 3114

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L'insuffisance rénale est souvent diagnostiquée très tard

Zitouni Imounachen, docteur en pharmacie - 14 mars 2014 15:58

«Vous prenez de l'âge, vos reins aussi.» Le thème choisi pour la neuvième édition de la Journée mondiale du rein vise à sensibiliser les Français au vieillissement du rein. Car, bien qu'ils soient indispensables au fonctionnement autonome de notre organisme, les reins sont souvent bien négligés. Bien peu surveillés aussi.

«Le grand public doit savoir prendre soin de ses reins. Il y a des moyens de prévention, ne serait-ce qu'éviter les médicaments toxiques lorsque l'on est âgé», souligne le Dr Brigitte Lantz, secrétaire générale de la Fondation du rein qui organise en France la Journée mondiale, elle-même au milieu de la Semaine du rein.

Il existe de nombreuses causes d'insuffisance rénale, qu'elles soient liées au diabète, à l'hypertension ou à l'organe lui-même. L'une d'elles est une maladie auto-immune rare et grave, le lupus érythémateux disséminé ou systémique, qui peut notamment conduire à la destruction totale des reins lorsqu'elle est réfractaire aux traitements habituels. Un projet de recherche primé à l'occasion de la Journée mondiale du rein va être mené, en Europe, sur vingt patients sous la houlette du Pr Dominique Farge (hôpital Saint-Louis, APHP) pour étudier la tolérance d'une thérapie génique à base de cellules souches. «C'est une avancée considérable ; les Chinois et les Américains travaillent aussi sur ce projet», explique le Dr Brigitte Lantz. «

Les chercheurs sont très actifs sur les maladies rénales. «On ne manque pas de chercheurs, mais on manque d'argent pour financer les projets de recherche», regrette toutefois le Pr Michel Godin, président de la Fondation du rein. Richard Berry, le président d'honneur de la Journée mondiale du rein, qui a lui-même donné un rein à sa s½ur Marie, plaide pour le don: «Je voudrais aussi rappeler qu'il y a un moyen d'échapper à la contrainte de la dialyse: c'est la greffe. Mais il n'y a pas de greffe sans don d'organe et il n'y a pas de greffe sans donneur.»

Source : http://sante.lefigaro.fr