Article N° 3080

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Un diurétique au service de la chimiothérapie

Zitouni Imounachen, docteur en pharmacie - 24 février 2014 21:47

Les résultats d'une étude publiée début février dans la revue Chemistry & Biology ont révélé que la spironolactone, permettait d'améliorer l'efficacité de la chimiothérapie en empêchant la réparation de l'ADN des cellules tumorales.

En effet, les chimiothérapies luttent contre le cancer en créant des lésions dans l'ADN des cellules cancéreuses afin de limiter leur prolifération. Mais leur travail est sans cesse annihilé par un mécanisme naturel tenace qui remplace les fragments d'ADN endommagés par des fragments sains. C'est ce que l'on nomme la réparation par excision de nucléotides (Nucleotide Excision Repair - NER).

L'objectif des chercheurs de l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC), était donc de trouver un moyen de perturber ce processus afin de renforcer l'efficacité de la chimio. Et c'est en observant la spironolactone qu'ils ont trouvé la solution. Les scientifiques ont trouvé à ce diurétique une nouvelle propriété : elle freine l'activité NER.

Avant d'effectuer cette découverte, les scientifiques ont observé près de 1 200 molécules thérapeutiques. Ils ont remarqué que l'action de la spironolactone combinée à celle des dérivés de platine engendrait une augmentation considérable de la détérioration des cellules cancéreuses du colon et des ovaires.

« Ce résultat laisse donc présager le développement rapide de nouveaux protocoles de chimiothérapie incluant la spironolactone », se réjouissent les chercheurs.

Source : http://www.reponseatout.com