Article N° 2936
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L’AMIAG a fêté Achoura avec les enfants cœliaques
Imounachen Zitouni, Docteur en pharmacie - 02 décembre 2013 11:35L'Association Marocaine des Intolérants et Allergiques au Gluten (AMIAG) a organisé pour les enfants c½liaques une journée ludique, le samedi 30 novembre 2013, dans son nouveau local au « Centre Culturel en Animation ArtistiqueLOUBILA à Casablanca.
La manifestation, qui a été organisée à l'occasion de la fête de l'Achoura, a regroupé plus de 300 personnes, dont la moitié d'enfants c½liaques, et a été le théâtre de plusieurs interventionspédagogiques sur la pathologie.
Cet événement a été aussi l'occasion de rappeler le défi de santé publique que pose cette maladie auto- immune sous-diagnostiquée. Cette pathologie est provoquée par uneréaction anormale au gluten, une protéine contenue dans le blé, l'orge et le seigle. Au Maroc, la maladie c½liaque toucherait plus de 1 % de la population, avec certainement, d'après certainesobservations, un taux plus élevé dans le sud.
Les manifestations classiques de la maladie telles qu'une diarrhée et un amaigrissement ne constituent actuellement que le sommet de l'iceberg. Lamaladie se révèle en effet de plus en plus fréquemment par des signes atypiques comme une anémie à répétition, des aphtes, des douleurs osseuses, une ostéoporose, des avortements à répétition, des troubles de règles ou encore une forte prise de poids. De ce fait, le diagnostic est souvent retardé de plus de 10 ans et, pour chaque cas détecté, en particulier chez l'adulte, 8 resteraient ignorés.
Le diagnostic repose sur : la recherche d'auto-anticorps spécifiques (anti-transglutaminases), l'examen par endoscopie avec un prélèvement pour une biopsie et une éventuelle observation d'un retour à la normale à la suite d'un régime sans gluten.
Cerégime, suivi à vie, est actuellementle seultraitement disponible.Il s'agit en théorie d'une des prescriptions médicales les plus simples ; son application esttoutefois contraignante et constitue une atteinte à la vie sociale, notamment pour les adolescents.
Source : PMA