Article N° 2890

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Près de 100 000 enfants marocains touchés par le diabète juvénile

Zitouni Imounachen, docteur en pharmacie - 08 novembre 2013 21:39

Selon l'Association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS), environ 100.000 enfants au Maroc seraient déjà touchés par le diabète de type 1, dit juvénile ou insulinodépendant. Ce dernier est du à la destruction de cellules du pancréas produisant l'insuline.

Selon docteur Khadija Moussayer, spécialiste en médecine interne et en gériatrie et présidente de l'AMMAID, les premières manifestations du diabète juvénile souvent brutales (soif excessive, mictions très fréquentes, fatigue, perte de poids, nausées), sont le signe d'une forte hyperglycémie dans le sang aux effets potentiellement graves, allant jusqu'au coma, a-t-elle poursuivi, notant que les injections d'insuline, qui devront se poursuivre toute la vie, sont l'unique seule solution urgente.

Son évolution se traduit de façon quasi inéluctable au bout de 15 à 20 ans par des dommages aux vaisseaux sanguins affectant l'½il, les reins, les nerfs. Seule, sa bonne prise en charge par le sujet atteint comme par le médecin traitant permet d'en éviter les conséquences les plus graves (accidents cardiovasculaires, amputation), relève en outre Mme. Moussayer.

Prenant l'aspect d'une véritable "épidémie", l'importante progression de ce phénomène, s'explique, entre autres, selon l'AMMAID, par une prédisposition génétique (observation d'une transmission parents-enfants ou grands-parents-enfants plus fréquemment que la normale), ainsi que des facteurs environnementaux.

Il est tout d'abord question de la pollution, avec plus de 100.000 produits chimiques présents dans l'alimentation, l'eau, l'air, le sol ou à l'intérieur de nos maisons (pesticides, nitrates, métaux lourds, particules fines et dioxyde d'azote dégagés par les automobile), dont certains sont considérés comme des "perturbateurs endocriniens", outre les bactéries et les virus qui exerceraient une toxicité à l'encontre des cellules productrices d'insuline. Un apport insuffisant en vitamine D augmenterait également ce risque.

Source : http://www.aujourdhui.ma