Article N° 2844

Archives

Ce que contiennent vraiment les nuggets de poulet

Zitouni Imounachen, docteur en pharmacie - 11 octobre 2013 22:05

Les résultats d'un travail de recherche sur la composition des nuggets, effectué par le professeur Richard deShazo, au centre pédiatrique et d'immunologie de l'université de médecine du Mississippi (États-Unis), poussent à revoir certaines habitudes alimentaires de nos enfants.

Dans le cadre de cette étude, le chercheur a été amené à disséquer sous microscope deux nuggets provenant de deux grandes chaînes de fast-foods. Or, le premier ne contenait que 50 % de viande et le second ne dépassait pas 40 %. L'un était ainsi composé pour moitié de graisse, de sang, de vaisseaux sanguins et de nerfs. Dans l'autre, les 60 % de l'aliment qui n'étaient pas de la viande cachaient de la graisse, du cartilage et de microscopiques morceaux d'os.

«Nous savons tous que la viande de poulet est une très bonne source de protéines maigres, c'est la raison pour laquelle nous encourageons nos patients à en manger», souligne le professeur. «Mais certains industriels choisissent d'utiliser une mixture à base de poulet plutôt que de la viande maigre. Ils la mélangent, la font frire et continuent à l'appeler "poulet".» Bien sûr, tous ces morceaux sont comestibles, mais ce que reprochent le plus les scientifiques est l'illusion que donnent ces nuggets. On pense manger du poulet et en fait on ingurgite «des sous-produits, très caloriques, avec du sucre, du sel et du gras, ce qui les rend mauvais pour la santé», insiste encore le médecin. Et le pire, selon lui, est que le goût de ces produits est conçu pour plaire aux jeunes.

Aux États-Unis, les représentants de l'industrie du poulet ont réagi à ces travaux en dénonçant un tout petit échantillon alors que les entreprises produisent des milliards de nuggets chaque année.

Il n'est pas question de faire un procès aux industriels, souligne de son côté le médecin, mais simplement de rappeler que «tout ce qui a bon goût n'est pas nécessairement bon pour la santé».

Source : sante.lefigaro.fr