Article N° 2520

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Cancer de la prostate : beaucoup de patients sur traités

Dr. Abderrahim Derraji - 23 avril 2013 21:53

Selon une enquête publiée par la Revue du Praticien, un tiers des hommes souffrant d'un cancer de la prostate seraient surtraités en France. En effet, d'après les spécialistes, trop de cancers non agressifs sont opérés et irradiés à tort.

Selon les dernières données épidémiologiques, un homme sur 9 devrait, au cours de sa vie, développer une forme clinique de cette maladie. Si cette tumeur spécifiquement masculine n'apparaît que rarement avant 50 ans, les spécialistes conseillent de se faire dépister régulièrement dès 60 ans, âge à partir duquel les cas deviennent plus fréquents.

Bien que le diagnostic précoce soit un gage de rémission, l'enquête montre qu'à la suite d'un examen décelant des cellules tumorales au niveau de la prostate, beaucoup de patients sont orientés, trop souvent à tort, vers un ou une combinaison des traitements standards contre ce type de cancer : chirurgie, radiothérapie ou chimiothérapie. D'après de nombreux spécialistes, un tiers des cancers de la prostate détectés n'en ont que le nom. Il est d'ailleurs possible, grâce à l'évolution des techniques de diagnostic, de faire la différence entre des tumeurs agressives et des tumeurs à évolution lente.

Pour de nombreux urologues, il est aberrant de traiter des patients atteints d'un cancer de la prostate non agressif dans la mesure où il n'est que la résultante d'une forme de vieillissement de cet organe. Si ce dernier doit être surveillé, utiliser des thérapeutiques aux effets secondaires particulièrement lourds (impuissance, incontinence, etc...) a des conséquences psychologiques et physiques graves sur les patients.

Source : Information Hospitalière