Article N° 2479

Archives

Les traitements hormonaux substitutifs augmentent le risque de cancer du sein

Dr. Zitouni Imounachen - 03 avril 2013 19:44

Une étude réalisée par des scientifiques du Los Angeles Biomedical Research Institute et publiée dans le Journal of the National Cancer Institute, a révélé que les femmes subissant un traitement hormonal de la ménopause, à base d'½strogènes et d'un progestatif, auraient environ 50 % de risques en plus de développer un cancer du sein.

41.449 femmes âgées de 50 à 79 ans ont été recrutées pour les besoins de l'étude. En tout, 16.121 suivaient une thérapie à base d'½strogènes et de progestatif, tandis que les 25.328 restantes ne prenaient aucun traitement hormonal. En moyenne, le suivi a duré 11,3 ans.

De manière globale, 2.236 cancers du sein ont été contractés durant l'étude, ce qui a concerné chaque année 0,42 % des femmes non traitées, contre 0,6 % dans le groupe des patientes sous médication. Après les calculs des risques, les auteurs évaluent que ces dernières ont une probabilité 1,55 fois plus élevée de développer des tumeurs mammaires. Une précédente étude réalisée en 2002 l'avait estimée à 1,25...

Ce risque est encore plus fort pour les patientes qui commencent le traitement dès les premiers symptômes de la ménopause. D'autre part, cela vaut pour toutes les formes de tumeurs, de la moins agressive avec peu de chances de récidive, à la plus sérieuse, comme le cancer du sein triple négatif. Le pronostic de rémission dans les deux cas devient semblable. Des données qui poussent donc les auteurs à conclure que la mortalité est plus élevée chez les femmes sous ce genre de traitements.

Cette recherche renforce donc l'idée que les traitements hormonaux substitutifs ne s'avèrent pas sans risque pour les femmes et que de ce fait, il est important de leur préciser des dangers auxquels elles s'exposent avant prescription. Au médecin aussi de bien peser le pour et le contre. Il semble que pour les patientes touchées par les symptômes les plus sévères, les bénéfices sont les plus importants. À l'inverse, les risques surpasseraient les avantages chez les femmes ménopausées depuis 10 ans ou plus.

Source : Journal of the National Cancer Institute