Article N° 2451

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Toutes les solutions contre l'acné

Dr. Zitouni Imounachen - 20 mars 2013 20:29

Pour soigner les acnés légères, des traitements locaux suffisent: les produits à base de peroxyde de benzoyle ont une action anti-inflammatoire et les rétinoïdes locaux, une action sur les comédons. En cas d'acné un peu plus importante, un traitement antibiotique par voie orale (au moins trois mois de prescription avec une cycline), en plus des topiques locaux, donne aussi de bons résultats, du moins, à condition de bien les prendre tous les jours... Ce n'est donc qu'après échec d'un traitement par des cyclines et en cas d'acné sévère, que l'on peut proposer l'isotrétinoïne. «Depuis mai 2009 et compte tenu du caractère tératogène de l'isotrétinoïne, les conditions autour de sa prescription chez la fille se sont renforcées avec, notamment, une prise de sang tous les mois pour vérifier l'absence de grossesse», insiste le Dr Auffret.

Dernièrement, le retrait de Diane 35®, ainsi que le déremboursement des pilules de 3e et de 4e génération, y compris chez des femmes sans aucun facteur de risque cardiovasculaire et prenant ces pilules depuis des années, a semé le doute chez les utilisatrices. «Les progestatifs de la plupart des pilules, mais aussi des patchs et de l'anneau, ont une action androgénique (qui va donc aggraver l'acné). C'est notamment le cas des pilules de 1re génération et de la majorité des pilules de 2e génération», note le Pr Christophe Bedane, dermatologue (CHRU Limoges). De quoi limiter fortement les choix. En cas de première prescription d'une pilule chez une jeune fille acnéique, il est désormais conseillé de lui proposer une pilule de 2e génération ayant pour progestatif le levonorgestrel. En effet, ce sont les rares à avoir montré qu'elles n'aggravaient pas l'acné, voire qu'elles pouvaient l'améliorer. Ce n'est qu'en cas d'échec, et donc en seconde intention, que la prescription d'une pilule de 3e ou de 4e génération comportant un progestatif s'opposant à l'action des hormones androgènes peut se poser, après vérification de l'absence de facteur de risque cardiovasculaire.

En plus de ces traitements, il est conseillé d'oublier la cigarette qui aggrave l'acné chez certaines personnes. Également montrés du doigt: «les sucreries, ainsi que le pain et les pâtes ou le riz à base de céréales raffinées et peut-être l'alcool.

Dans les années à venir enfin, un autre traitement pourrait bien être proposé: il s'agit de la photothérapie dynamique, déjà bien développée au Japon. Elle pourrait avoir sa place dans les acnés modérées, voire sévères, en alternative à l'isotrétinoïne, si des études viennent confirmer ses résultats prometteurs.

«La photothérapie dynamique repose sur la fixation d'agents photosensibilisants sur le tissu que l'on souhaite atteindre (ici, la peau) et sur leur activation par une source lumineuse. Dans le cas de l'acné, le dermatologue utilise le MAL (méthyl ester d'acide aminolévulinique), qui se présente sous la forme d'une crème à appliquer sur la zone à traiter, avant de l'activer après un temps de pose, par de la lumière bleue (l'exposition dure dix à vingt minutes et permet de traiter une zone très superficielle). Les résultats obtenus sont surtout intéressants sur le versant inflammatoire de cette maladie.

Source : http://sante.lefigaro.fr/actualite