Article N° 2420

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Un tiers des pharmacies en faillite

Dr. Zitouni Imounachen - 07 mars 2013 08:09

Lorsdu Salon international desprofessionnels du médicament, Officine Expo 2013, qui s'est tenu les 1ers et 2 mars à Marrakech, Abderrahmane Hassouni, pharmacien biologiste à Casablanca, a affirmé que sur les 12.500 officines que compte le Royaume, 1/3 d'entre elles est en quasi-faillite et 1/3 est perfusé par les grossistes. Il a ajouté que seulement1/3, soit un peu plus de 4.100 pharmacies, sont rentables.

Plusieurs facteurs expliquent cet état de fait. A commencer par les difficultés pour les pharmaciens d'obtenir des crédits auprès des banques. Lors de son intervention,M. Hassouni va jusqu'à déclarer que «les pharmaciens sont sur la liste noire, au même titre que d'autres professions libérales». Il faut aussi relever que la nouvelle loi sur les délais de paiement auprès des grossistes répartiteurs est loin d'être en faveur des pharmaciens. Rappelons à ce sujet que la loi prévoit des pénalités de retard de 10% exigibles après 60 jours de la livraison des marchandises si aucun délai n'est convenu entre les parties. En revanche quand le délai est fixé, il ne peut dépasser les 90 jours.

A ceci s'ajoute la faible consommation en médicaments dans notre pays. Il est également important de noter que 42% des médicaments vendus en pharmacie ont un PPM inférieur à 30 DH et 70% ont un PPM inférieur à 50 DH. Le prix moyen de vente des médicaments est de 28 DH. La baisse prochaine des prix de plus de 1.000 médicaments sur la base d'un benchmark de 7 pays risque de porter un nouveau coup dur aux professionnels.

Selon M.Hassouni, la situation chaotique du pharmacien résulte de la mise en place de mesures qui vont à l'encontre du pharmacien, notamment la TVA pour les pharmacies qui réalisent un chiffre d'affaires (CA) de plus de 2 millions DH. Ce qui constitue un manque à gagner de 48.000 DH annuellement pour une officine qui réalise un CA de 3 millions DH et de 30.000 DH pour une pharmacie d'un CA de 2 millions DH. Pour la sauvegarde des officines, les pharmaciens exigent plusieurs mesures d'accompagnement qui sont à négocier avec le ministère de la santé et celui des finances. Les pharmaciens revendiquent un abattement dégressif sur le chiffre d'affaires (8% CA

Source : http://www.aujourdhui.ma