Article N° 2297

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Secteur de la santé: le pessimisme n’aura pas le dernier mot !

Dr. Abderrahim Derraji - 31 décembre 2012 08:29

Depuis quelques années, le pessimisme règne en maître sous nos cieux, réduisant à néant toute volonté à relever les défis qui se dressent, de plus en plus, devant nous.

En effet, dans tous les secteurs, les déçus, les mécontents et les aigris ont fini, peu à peu, par imposer leur vision et à saper le moral des plus entreprenants d'entre nous.

Pourtant, il suffit d'observer attentivement tous les chantiers de grande ampleur déjà entrepris ou en cours de réalisation dans notre pays, pour se rendre compte que le Maroc est un pays capable de relever les plus grands défis, et ce, en dépit de la crise économique qui sévit dans la plus part des pays du pourtour méditerranéen.

Le secteur de la santé est en proie à de grandes difficultés depuis de nombreuses années. Le manque de clairvoyance de certains décideurs et le pessimismequi y règne ne présagent rien de bon, d'autant plus qu'un grand nombre d'intervenants de ce secteur voient d'un mauvais ½il toute tentative de changement.

Ainsi, la volonté de changement prônée par le ministre de la santé se heurte à un passif de non-communication qui a cloisonné les différentes composantes du secteur. Il est vrai aussi, que certaines sorties médiatiques du ministre de la santé n'ont pas été du goût de certains professeurs en médecine connus pour leur abnégation et pour leur sens du devoir envers leurs patients et leurs étudiants. Mais, est ce une raison suffisante pour que nous continuions à occulter nos responsabilités respectives face à la dégradation du secteur de la santé au Maroc? Doit-on rejeter une réforme dont le fond est bon pour quelques approximations de forme?

Il est temps que nous nous mobilisions tous, pour exiger et accompagner de vraies réformes. Le temps du rafistolage est révolu. Les raisonnements à court terme, bien qu'ils puissent nous donner un peu de répit, finiront, petit à petit, par hypothéquer l'avenir de tout le secteur.

Gageons que l'année 2013 soit une année de prise de conscience collective, une année où la transparence et la démocratie permettront aux professionnels de la santé d'élire des représentants légitimes capables d'accompagner les réformes inéluctables. Espérant aussi que l'administration continue à veiller comme il se doit pour préserver l'intérêt du malade sans priver les professionnels de la santé d'un revenu décent, condition sine qua non pour que ces professionnels puissent continuer à prendre convenablement en charge les malades.Consultez la pharmanews n°168: Lien

Source : Pharmanews 168