Article N° 2204

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Alzheimer, l'effet protecteur de la «réserve cognitive»

Dr Imounachen Zitouni - 13 novembre 2012 15:49

Le concept de «réserve cognitive» a été longuement développé lors de la 3e édition des Aquitaine Conférences sur les neurosciences 2012 à Arcachon (du 5 au 8 novembre. «Par exemple, un niveau universitaire retarde l'échéance d'au moins cinq ans», explique le Pr Orgogozo, chef du pôle neurosciences cliniques au CHU de Bordeaux et chercheur à l'Inserm.

C'est le Pr Yaakov Stern, de l'université de Columbia, qui a développé cette notion de réserve cognitive. Il explique ainsi que le «capital intellectuel» de départ n'est pas le seul élément à prendre en compte et que conserver une activité intellectuelle, même à un âge avancé, retarde la survenue de la maladie, si elle doit survenir. «Plus d'éducation, détaille le Pr Orgogozo, cela veut dire plus de synapses, un cortex plus épais, plus de possibilité de compensation par des circuits alternatifs. C'est un concept important qui montre qu'il se passe quelque chose dans le cerveau, au niveau intellectuel, même des années avant les symptômes.»

Mais la suractivité compensatrice du cerveau finit par s'épuiser et, comme un moteur que l'on aurait poussé aux limites, le déclin s'amorce d'autant plus brutalement que le moteur était puissant. Selon le Pr Stern: «Les personnes ayant les plus grandes réserves cognitives auront une maladie plus avancée au moment où s'amorcera leur déclin cognitif, ils mettront alors moins de temps à atteindre le point où la maladie compromettra le fonctionnement du cerveau et donc déclineront plus vite.»

Source : http://sante.lefigaro.fr