Article N° 2192

Archives

Les hommes protègent mieux leur cœur que les femmes

Dr. Zitouni Imounachen - 07 novembre 2012 13:23

Selon l'institut de veille sanitaire (InVS),entre 2002 et 2008, le nombre de personnes hospitalisées pour infarctus en France a diminué de plus de 7%. Une baisse d'autant plus remarquable que pendant cette même période la population française a vieilli. Cet état des lieux montre bien que la prévention des facteurs de risque cardiovasculaire commence à porter ses fruits. D'ailleurs, comme le souligne le bulletin épidémiologique hebdomadaire, les cas d'hypertension et d'hypercholestérolémie chez les personnes âgées de 35 à 64 ans sont en diminution.

L'étude Interheart, réalisé dans 52 pays, a montré que la consommation quotidienne de fruits et légumes, une activité physique régulière et une consommation modérée d'alcool avaient bien réussi à modifier le cours de l'histoire des infarctus.

Mais, il reste quelques points négatifs, comme la consommation quotidienne de tabac en augmentation chez les femmes, comme la multiplication des cas de diabète, près de 70 % d'augmentation en dix ans. Résultat : l'institut de veille sanitaire note une augmentation des hospitalisations pour infarctus du myocarde chez les femmes entre 35 et 54 ans... alors que ces hospitalisations sont en baisse chez les hommes dans toutes les tranches d'âge.

Ces bonnes nouvelles s'ajoutent à celles qui ont été enregistrées dans la prise en charge de l'infarctus. En effet, le pronostic vital de l'infarctus, qui touche 100 000 Français chaque année, ne cesse de s'améliorer. Selon les derniers chiffres présentés aux Journées européennes de la Société française de cardiologie (JESFC) en janvier dernier, nous sommes passés d'un taux de mortalité de 13,7% dans les 30 jours suivant l'infarctus en 1995 à 5% en 2010.

Les techniques qui permettent de déboucher rapidement les artères coronaires obstruées ont beaucoup progressé. 4 patients sur 5 bénéficient aujourd'hui d'une angioplastie. Les progrès dans la prise en charge de l'infarctus proviennent aussi des patients qui reconnaissent mieux les premiers symptômes et appellent les secours plus rapidement. On estime qu'une minute de gagnée dans la prise en charge d'un infarctus, c'est 10% de chance de survie en plus.

Source : http://pourquoi-docteur.nouvelobs.com