Article N° 2159

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OGM : l'autorité sanitaire réfute l'étude Séralini

Pharmacies.ma - 22 octobre 2012 18:01

L'Agence de sécurité sanitaire (Anses) et le Haut Conseil des biotechnologies (HCB) ont réfuté les conclusions de l'étude controversée du Pr Gilles-Éric Séralini sur le maïs transgénique NK603 commercialisé par la firme américaine Monsanto. Les deux organismes ont appelé chacun de leur côté à engager des études supplémentaires sur les effets à long terme de la consommation d'OGM associés à des pesticides.

Selon le HCB, le dispositif expérimental mis en ½uvre est inadapté aux objectifs de l'étude et les conclusions d'effets délétères de la consommation de maïs NK603 ne sont pas soutenues par l'analyse des résultats présentés dans l'article publié dans la revue scientifique Food and Chemical Toxicology le 19 septembre. L'organisme estime donc que «cet article ne remet pas en cause les conclusions des évaluations précédentes sur cet OGM».

Le conseil économique éthique et social du HCB recommande toutefois qu'une «étude de long terme, indépendante et contradictoire soit entreprise sous l'égide des pouvoirs publics quant à la sécurité sanitaire du maïs NK603», produit par Monsanto. L'objectif de cette étude est «de répondre aux interrogations de la société» sur l'innocuité de ce maïs OGM afin de «lever le doute qui s'est installé dans l'opinion après les scandales sanitaires de ces dernières années», précise sa présidente, la Pr Christine Noiville.

Interrogé par LCI, le Pr Séralini a jugé «intolérables» les conclusions du HCB. Les jours précédents, il s'était défendu en expliquant que son étude avait «des limites statistiques comme toutes les études faites avec dix rats» par groupe étudié. «Mais l'Efsa (l'agence européenne de sécurité des aliments, NDLR) a autorisé des maïs transgéniques sur la foi d'études avec 5 ou 6 rats, des travaux produits par l'industriel lui-même, qui ne communique pas les données brutes de l'étude», déplore le biologiste. Un argument rejeté par Jean-Christophe Pagès: «Dix rats sont suffisants pour mener une étude à court terme sur trois mois, mais pour mesurer un effet à long terme, il faut des lots de 50 animaux.» L'étude de Séralini en comptant 200, il aurait donc fallu qu'elle se limite à quatre groupes.

Source : http://sante.lefigaro.fr