Article N° 1904

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Gonorrhée: l’OMS s’inquiète des cas de résistance aux antibiotiques

- 07 juin 2012 18:33

Selon l'OMS, « des millions de personnes atteintes de gonorrhée risquent de ne plus pouvoir se soigner si l'on ne prend pas des mesures urgentes ». Des cas de résistance aux céphalosporines, dernière classe d'antibiotiques encore disponible pour traiter la gonorrhée, ont été signalés dans plusieurs pays, parmi lesquels l'Australie, la France, le Japon, la Norvège, le Royaume-Uni et la Suède.Le Dr Manjula Lusti-Narasimhan, du Département de l'OMS Santé et recherche génésiques, a déclaré que « les données dont dispose l'OMS ne représentent que la partie émergée de l'iceberg. Sans une bonne surveillance, on ne connaîtra pas l'ampleur de la résistance et si l'on ne cherche pas à mettre au point de nouveaux antimicrobiens, il n'y aura peut-être bientôt plus de traitement efficace.»Les nouvelles recommandations publiées par l'OMS incitent à être plus vigilant concernant le bon usage des antibiotiques et à chercher d'autres protocoles thérapeutiques contre l'infection à gonocoque. Le plan d'action mondial conçu par l'OMS pour endiguer la résistance de Neisseria gonorrhoeae aux antimicrobiens et limiter son impact préconise aussi de mieux surveiller les souches résistantes, de les signaler plus régulièrement et d'améliorer la prévention, le diagnostic et les moyens de lutte.L'OMS estime enfin que « la résistance aux antimicrobiens résulte de l'accès sans frein aux antibiotiques, de leur utilisation excessive, de la mauvaise qualité des antibiotiques ainsi que des mutations génétiques naturelles des organismes pathogènes. De plus, les souches de N. gonorrhoeae tendent à conserver la résistance génétique aux antibiotiques utilisés précédemment, même s'ils ne sont plus employés. On ignore l'ampleur de cette résistance dans le monde faute de données fiables sur la gonorrhée dans de nombreux pays et parce que les études sont insuffisantes. »Pharmacies.ma - 6 juin 2012( Source: Mypharma )

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