Article N° 1678
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Changement de certaines cellules cancérigènes en métastase
- 19 janvier 2012 06:00chercheurs du Centre de Génomique et de Recherche oncologique (GENYO) représentant l'Université de Grenade, avec la collaboration de Pfizer et de la Junte Andalouse, sont arrivés à déterminer les changements génétiques et phénotypiques qui permettent à certaines cellules de développer un processus de métastase. L'étude, dont les résultats ont été publiés par les revues scientifiques Cancer Biology & Therapy, Clinical Translationnal Oncoly et Annals of Oncology, a montré l'existence de cellules tumorales circulantes (CTCs) dans le processus de division cellulaire chez une patiente de cancer du sein soumise à un traitement systémique, démontrant ainsi la capacité de ces cellules non seulement à s'adapter à des microenvironnements hostiles comme le sang, mais aussi à survivre malgré les traitements ; et, postérieurement, à se diviser et à coloniser d'autres organes et tissus jusqu'à produire une métastase. Les résultats de cette recherche ont aussi montré que des patientes du cancer du sein présentant ces CTCs avant leur traitement médical, tendent à développer des métastases ou à subir des rechutes métastatiques peu de temps après. La permanence de ces CTCs, pendant le traitement et après, permet de discriminer les patientes qui répondent favorablement à la chimiothérapie de celles qui ne le font pas, de sorte que celles chez qui les CTCs persistent au long de la chimiothérapie présentent des rechutes de la maladie et moins de chances de survie que les autres. Pour le professeur de l'Université de Grenade José Antonio Llorente, directeur de GENYO et responsable du groupe, l'étude des CTC est importante "non seulement parque qu'elles peuvent être les responsables du développement de métastases, mais aussi parce qu'elles présentent des caractéristiques génétiques différentes de celles que nous retrouvons dans la tumeur primaire et la métastase, faisant que les cellules vraiment agressives échappent à l'action du système immunitaire ainsi qu'aux agents thérapeutiques habituellement utilisés dans le traitement des patientes du cancer. Selon lui, la plupart de ces traitements ont pour objet l'action sur des cellules tumorales qui se trouvent en phase proliférative. Les CTCs peuvent par contre se trouver dans une phase que les responsables de la recherche dénomment "dormante", c'est-à-dire, dans une étape de "non prolifération".
Étant donné que la présence de ces cellules pourrait indiquer un manque de réponse au traitement, le fait d'arriver à les isoler et à les caractériser génétiquement pourrait permettre de classifier les patients en raison de leurs possibilités de rechute, pouvant ainsi réaliser des suivis personnalisés.Pharmacies.ma - 19 janvier 2012
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