Article N° 1652

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Une nouvelle thérapie pour soigner les personnes gravement irradiées

- 03 janvier 2012 06:00

C'est une découverte plus qu'encourageante que vient de faire des chercheurs américains de l'Institut contre le cancer Dana Farber et de l'université de Harvard à Boston.Ils ont réussi à mettre au point une bithérapie qui a pu sauver des souris pourtant mortellement irradiées. Pour conduire leur expérience, les scientifiques ont exposé les rongeurs à une irradiation considérable de 7 grays avant d'administrer à une partie d'entre eux un antibiotique de la classe courante des fluoroquinolones et une petite protéine antibactérienne appelée BPI et ce, pendant deux semaines. Déjà connus, ces deux produits sont à l'origine destinés à neutraliser les effets toxiques des bactéries qui traversent la muqueuse intestinale après exposition à de très fortes doses de rayonnements. Mais chez les rongeurs, ils ont également montré leur efficacité pour protéger la moelle osseuse, le premier tissu endommagé par les irradiations.A la fin de l'expérience, l'équipe a ainsi observé que 80% des souris irradiées et traitées étaient encore en vie comparé à leurs congénères non-traitées qui elles, étaient toutes mortes. D'après les chercheurs, cette association serait la seule à pouvoir agir jusqu'à 24 heures après l'exposition aux radiations, ce qui permettrait d'envisager son utilisation chez l'homme à la suite d'une attaque ou d'un accident nucléaire. Autre point positif : les deux substances ont déjà fait leurs preuves quant à leur innocuité chez l'humain.De plus, le BPI et l'antibiotique peuvent être facilement stockés, un avantage non-négligeable en cas d'irradiations massives. Par ailleurs, un autre produit, le CLBL502, a déjà montré des résultats spectaculaires aux Etats-Unis et ce, même une heure après l'exposition et pour des irradiations allant jusqu'à 9 grays. Stockable à température ambiante et administré en une seule injection, le produit présenterait une toxicité réduite chez l'homme. Aucun traitement valable n'existe à l'heure actuelle, la recherche dans ce domaine semble donc prometteuse pour trouver un moyen de contrer les effets secondaires à long terme de la radiothérapie.Pharmacies.ma - 3 janvier 2012

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