Article N° 1586

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L’impact de l’environnement sur les risques sanitaires...

- 27 novembre 2011 21:12

L'impact de l'environnement sur les risques sanitaires, principalement les maladies auto-immunes, en débat à l'Institut Supérieur d'Études Maritimes (ISEM°

Le Dr Khadija Moussayer, spécialiste en médecine interne et en Gériatrie et présidente de l'Association Marocaine des Maladies Auto-immunes et Systémiques (AMMAIS) a prononcé une conférence sur les maladies auto-immunes et leur origine à l'ISEM, le 23 novembre à Casablanca. Elle y avait été invitée par l'Amicale des Élèves Officiers de l'Institut Supérieur d'Études Maritimes (AMELI).Rappelons que les maladies auto-immunes constituent une centaine de pathologies souvent graves et chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite, le diabète de type I, la sclérose en plaques, la myasthénie, le lupus, le psoriasis, des affections de la thyroïde, du système digestif, du foie, du sang, des vaisseaux sanguins, etc. Dans ces affections, le système immunitaire chargé normalement de défendre notre corps des agressions (des bactéries, virus, parasites...) se retourne contre notre organisme en s'attaquant à nos propres cellules. Les maladies auto-immunes paraissent actuellement en progression dans le monde. Le DR Moussayer a montré à cette occasion que des facteurs multiples expliquent leur survenue tels que les hormones sexuelles (les femmes sont beaucoup plus touchées à cause notamment des ½strogènes qu'elles secrètent), l'hérédité, des infections ou le tabac. Elle a aussi pointé du doigtnotre environnement. Plus de 100 000 produits divers accompagnent notre vie quotidienne. Or, certains sont suspectés, à certaines doses, d'être à l'origine du développement non seulement de maladies auto-immunes mais aussi de cancers, de maladies endocriniennes, allergiques, neurologiques, etc. Les scientifiques s'interrogent sur un éventuel effet « cocktail » à long terme, résultant de l'exposition conjuguée à l'ensemble de ces produits. Des traces de pesticides et d'engrais sont ainsi présentes dans l'alimentation et l'eau. Les nitrates, un engrais largement employé, ne sont pas par exemple dangereux en soi mais, à forte concentration dans le corps, ils peuvent réduire notre capacité à transporter l'oxygène dans le sang, et provoquer un risque d'empoisonnement du sang, notamment pour les nourrissons et les femmes enceintes. Autre exemple, certains plastiques peuvent, sous certaines conditions, migrer vers notre alimentation: les biberons contenant du bisphénol A viennent ainsi d'être interdits en France pour cette raison. De même, les métaux lourds (aluminium, arsenic, mercure, plomb...) sont présents naturellement dans le sol et utilisés dans l'industrie. On les retrouve dans la chaîne alimentaire, en particulier les poissons,et leur accumulation ensuite dans notre corps n'est pas anodine (par exemple : risques à certaines doses de conséquences neurologiques en particulier pour les enfants ).En conclusion de ce débat, le Dr Moussayer a insisté sur le fait que la plupart des produits de notre vie quotidienne ont un rôle très utile et qu'il ne s'agit pas de jeter la suspicion sur chacun d'entre eux. Il est plutôt nécessaire d'abord d'être très vigilant au bon respect des réglementations internationales et nationales qui encadrent leur emploi et aussi le traitement de leurs déchets.Pharmcies.ma - 27 novembre 2011

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