Article N° 1367
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Il ne suffit pas d’avoir raison, il faut le prouver
- 04 juillet 2011 09:12
Il ne suffit pas d'avoir raison, il faut le prouver Le congrès de la Fédération des syndicats des Pharmaciens a été le dernier événement organisé par les instances professionnelles avant les vacances estivales. Les pharmaciens ont pu assister à une série de journées à travers tout le royaume: journée pharmaceutique de Casablanca, d'Oujda, de Marrakech, de Mohammedia, de Tadla-Azilal, d'Ouarzazate, de Taza, de Fès et pour finir le congrès de la FNSPM.Ces manifestations qui ont été bénéfiques pour les pharmaciens d'officine, ont pu se faire grâce aux efforts consentis par les responsables des différents syndicats et grâce au soutien des établissements pharmaceutiques (Laboratoires et grossistes-répartiteurs).C'est ainsi, que des thèmes d'actualités ont été programmés tels que le mode de rémunération du pharmacien et l'opportunité de transformer la pharmacie en SARL. Durant la plupart de ces journées les différents conférenciers ont manifesté unanimement leurs inquiétudes vis-à-vis de l'évolution que connaît le secteur pharmaceutique et particulièrement la pharmacie d'officine. Cette dernière, pourrait ne pas survivre à la politique de baisse des prix des médicaments dont les prémisses préoccupent particulièrement les officinaux. C'est vrai que le numérus clausus nous a été promis pour la énième fois. Malheureusement, il risque d'arriver avec deux décennies de retard et fera, sans doute, l'effet du mercurochrome sur une jambe de bois. Pire encore, sa mise en place pourrait donner l'idée à « certains » de remettre en question le mesurage à vol d'oiseau si difficilement acquis.Aujourd'hui, l'administration semble submergée de travail et de dossiers urgents. Mais il est également temps qu'on fasse notre mea-culpa. Si on en est arrivé là, c'est en partie à cause de notre manque de professionnalisme dans la défense des dossiers de la profession. Nos discours qui foisonnent de « lettres », manquent crucialement de « chiffres ». Il est temps d'allouer une partie des rentrées de nos journées et congrès pour la réalisation d'études. Celles-ci seront faites par des cabinets de renom et dont les recommandations permettraient à nos instances de faire valoir les revendications des pharmaciens d'officine. Aujourd'hui, la gravité de la situation de la pharmacie n'est plus un secret pour personne, mais il est temps d'évaluer, comme il se doit, la situation de la pharmacie au Maroc. Dans le cas contraire, nous continuerons à pleurer sur notre sort en attendant que le réalisme et le pragmatisme se frayent un chemin pour s'inviter un jour à nos réunions. Abderrahim Derraji-Editorial du n° 90 de pharmanews-
Pharmacies.ma04 juillet 2011
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