Article N° 1275
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Alzheimer : les vrais signaux pour un bon diagnostic
- 02 mai 2011 10:29
Alzheimer : les vrais signaux pour un bon diagnostic L'Institut national du vieillissement aux États-Unis vient d'annoncer la semaine dernière, pour la première fois depuis vingt-sept ans, de nouvelles recommandations pour établir le diagnostic de la maladie d'Alzheimer, la forme de démence la plus répandue chez les personnes âgées. Ces recommandations sont basées sur quatre articles à paraître au mois de mai dans la revue américaine Alzheimer's & Dementia qui énonce les critères permettant d'affirmer la présence de la maladie.Le Dr Richard Hodes, directeur de l'Institut national du vieillissement rattaché aux Instituts nationaux de la santé (NIH), explique dans un communiqué, que la recherche sur l'Alzheimer a beaucoup évolué au cours des vingt-cinq dernières années et qu'il faut ajuster les critères du diagnostic pour tenir compte de ces avancées. Cela est nécessaire pour encourager et accélérer la recherche qui va bénéficier aux patients.Ces recommandations classent la maladie en trois stades différents, précliniques (sans symptômes), déficit cognitif modéré (troubles de la mémoire limités) et enfin démence (stade ultime de la maladie). Tout leur intérêt est de définir les outils permettant de détecter les formes précoces de manière harmonisée dans l'objectif de mener des essais thérapeutiques à large échelle, sur des groupes importants et homogènes de patients répondant aux mêmes critères diagnostiques.Ces recommandations seront utiles au diagnostic des patients, en vue d'une mise en route thérapeutique, lorsque des médicaments efficaces seront disponibles... Mais on n'en est pas encore là.Les recommandations retiennent trois phases.La première dite «préclinique», avant que les symptômes de la maladie apparaissent nettement, est celle où des changements dans le cerveau apparaissent et notamment un début d'accumulation de plaques séniles composées d'une forme de protéine capable d'entraîner la mort des neurones. A ce stade, des anomalies biologiques dans le liquide céphalo-rachidien (obtenu par ponction lombaire) et des atteintes anatomiques détectables par l'imagerie cérébrale (IRM, PET-scan) sont déjà perceptibles. Cependant, beaucoup d'incertitudes existent sur la signification à long terme de ces signes.La seconde phase correspond à l'apparition des premiers signes (déficit cognitif modéré), par exemple des pertes de mémoire notables mais sans retentissement sur l'indépendance de l'individu concerné. Cependant, les personnes présentant ces symptômes ne vont pas forcément connaître une évolution vers la maladie d'Alzheimer.La troisième et dernière phase est celle de la démence telle qu'elle est déjà décrite par la médecine, avec perte de mémoire, perte des apprentissages, confusion, désorientation temporo-spatiale, dépendance...Les chercheurs utilisent de plus en plus des biomarqueurs (évalués dans le sang ou le liquide céphalo-rachidien) aux premiers stades de la maladie, dans leur recherche pour traquer l'évolution du mal. Ils ne peuvent pas encore être utilisés en routine, notamment en raison de leur niveau insuffisant de validation. (Source: le Figaro.fr)
Pharmacies.ma02 mai 2011
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