Article N° 127
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2ème Conférence internationale sur la bio-sûreté et la bio-sécurité
- 06 avril 2009 20:56Ouverture à Casablanca de la 2ème Conférence internationale sur la bio-sûreté et la bio-sécuritéCasablanca - Les travaux de la 2ème Conférence internationale sur la Bio-sûreté et la Bio-sécurité (BBIC-09) se sont ouverts, jeudi à Casablanca, avec la participation des représentants de 37 pays et d'une pléiade de scientifiques.S'exprimant à cette occasion, le ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique, M. Ahmed Akhchichine a indiqué que la bio-sûreté et la bio-sécurité impliquent que les risques soient correctement identifiés, assimilés et gérés de manière efficace.
Toute stratégie visant à atténuer de manière efficiente les risques, notamment biologiques, requiert un effort international concerté, a-t-il souligné lors de cette rencontre, organisée sous le thème "Des Communautés plus saines et plus sécurisées dans les pays de la Région MENA''.
Dans son allocution, dont lecture a été donnée par M. Omar Fassi Fehri, secrétaire perpétuel de l'Académie Hassan II des Sciences et Techniques, le ministre s'est félicité de la mise en place d'une stratégie de bio-sûreté et bio-sécurité dans la région MENA qui associe gouvernements, organisations internationales, ONGs, chercheurs et société civile. Il a, dans ce sens, appelé à la mise en place d'un Comité de coordination régionale en vue d'assurer une cohésion et une synchronisation du plan d'action.
Après avoir évoqué les risques posés par le détournement du progrès technologique à des fins non-pacifiques et les résolutions internationales prises contre la prolifération des armes nucléaires, chimiques et biologiques qui menacent la paix et la sécurité internationales, M. Akhchichine a fait remarquer que la sécurité biologique et la sûreté biologique sont deux axes complémentaires dans la perspective de minimiser les risques.
Le Maroc est en passe de mettre en place un Comité national d'éthique en sciences et technologies et un Comité national de bio-sûreté et bio-sécurité, a-t-il fait savoir, rappelant que la sécurité et la sûreté biologiques constituent une préoccupation constante des décideurs qui ont toujours préconisé la solidarité face aux périls et leur gestion préventives.
La problématique de la bio-sûreté et la bio-sécurité revêt une grande importance de par la panoplie de défis qui sont posés au monde et à la région MENA en particulier, a souligné, pour sa part SAR la princesse Sumaya Bint El Hassan, présidente de la Société royale jordanienne des sciences.
La sécurité est un droit dont doit jouir tout individu, a-t-elle poursuivi, précisant que cette sécurité risque d'être altérée par plusieurs phénomènes, notamment la croissance démographique dont le rythme dépasse celui des ressources alimentaires.
La donne environnementale constitue un autre défi à cette sécurité, a poursuivi la princesse Sumaya Bint El Hassan, citant notamment la question de la rareté de l'eau et son impact sur l'homme, ainsi qu'une éventuelle généralisation des conflits.
Elle a également fait état de la pénurie des ressources énergétiques et les problèmes qui peuvent découler du système monétaire international, notamment les déséquilibres qu'ils peuvent provoquer au niveau des budgets.
Et d'appeler à la promotion de la sécurité préventive, au renforcement de la coopération internationale dans ce domaine et à l'implication de tous les organismes et du tissu associatif dans la gestion des problèmes.
La présidente de la Société royale jordanienne des sciences a, par ailleurs, annoncé que la 3ème édition de cette Conférence se tiendra en novembre 2011 en Jordanie.
Le développement du partenariat en matière de prévention contre les risques d'accident dans les laboratoires et les épidémies, ainsi que l'échange d'expériences, la communication et la sensibilisation et la mise en place d'une stratégie de sécurité et de sûreté biologiques dans le monde islamique sont autant de sujets qui ont été examinés par les représentants du Conseil international pour les sciences de la vie (ICLS), de l'Agence environnementale d'Abou Dhabi et de l'ISESCO.
Organisée par le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique et l'ICLS, cette Conférence de deux jours a pour objectif la présentation d'un projet de stratégie en matière de bio-sûreté et bio-sécurité pour les pays de la région MENA.
Initiée en partenariat avec l'Agence pour l'environnement d'Abou Dhabi et la Société royale jordanienne des sciences, cette rencontre internationale vise également l'élaboration d'un projet portant sur la création de centres régionaux de formation en bio-sûreté et bio-sécurité dans la zone MENA.
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