Article N° 1080
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Maroc : Lutte contre l’abus et le trafic illicite des stupéfiants
- 08 décembre 2010 21:10En matière de lutte contre la toxicomanie et le trafic illicite des drogues, le Maroc vient de marquer durant la semaine qui vient de s'écouler deux démarcations importantes. La première consiste en l'organisation d'un séminaire pour la création d'observatoires nationaux des drogues et de toxicomanie dans les pays de la rive sud de la méditerranée. Et cela en partenariat avec trois acteurs principaux dans ce domaine, le centre Pompidou, représenté par son président M. Etienne Apaire, l'observatoire Européen des drogues et de la toxicomanie (OEDT), dont le siège est à Lisbonne, représenté par Alexis Goosdel et le réseau MedNet.Sur le plan marocain, la cheville ouvrière de ce travail de coordination, qui va profiter à tous les départements ministériel de tous les pays maghrébins et du moyen orient qui ont pris part à ce séminaire, a étéassuré par le centre national de prévention et de recherche en toxicomanie, relevant du centre hospitalier Ibn Sina de Rabat. L'organisation de ce séminaire indique Etienne APAIRE, vise à dynamiser, à proposer une expertise et surtout d'être à l'écoute des différentes expériences des pays de la rive gauche de la méditerranée. Tout en ajoutant avec une note d'optimisme que l'objectif optimal est de faire émerger des stratégies nationales de lutte contre la toxicomanie qui pourront s'étaler de Rabat jusqu'à Moscou. De son côté, Alexis Gosstel a précisé que la confrontation des expériences des pays de l'Europe de l'est et celles des pays du sudde la méditerranée, pourront être d'un grand apport pour l'Europe de l'ouest pour juguler la progression de ce fléau. Pr. Jallal Toufiq, Médecin chef de l'hôpital Ar_Razi, établissement universitaire spécialisé des les maladies psychiatriques et en toxicomanie du centre hospitalier Ibn Sina, insiste sur l'importance de la mise en place d'un système d'information national sur les drogues, afin de collecter des données fiables auprès des différents départements concernés, santé, justice, gendarmerie, intérieur, ONG et police des frontières et avoir ainsi une sorte de « capacity builiding», pouvant être un socle pour monter des plans nationaux de lutte contre la toxicomanie et la vente illicite des drogues. Ce séminaire a été clôturé par la présence effective de Yasmina BADOU, ministre de la santé, qui a exprimé la volonté du Maroc à adhérer à toutes les démarches visant la lutte contre l'abus et le trafic illicite des stupéfiants. L'autre important événement en matière de lutte contre la toxicomanie, est la rencontre organisé samedi 4 décembre à Rabat, au profit de journalistes Algériens, marocains, libyens et tunisiens. Cette rencontre est à l'initiative d'un grand réseau mis en place par l'OMS, dans le cadre d'u projet intitulé « MENAHRA », dont l'une de ses plaques tournantes est localisée à l'hôpital Ar-Razi (www.kh-arrazi.ma). Ce réseau vise le renforcement des capacités de la société civile pour la réduction des risques dans le domaine du VIH/SIDA et usage de drogues en Afrique du nord, essentiellement par voie injectable. La lutte contre la drogue et la toxicomanie eu Europe et aux Etats Unis passe inéluctablement par la création dans lespays de la rive du sud de la méditerranée d'observatoires nationaux des drogues, dont le premier outil mis à la disposition de ces pays est un manuel pour lacréation de ces observatoires, édité en plusieurs langues etdont la version arabe sera prête en février 2011.Dr Anwar Cherkaoui
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