PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°601 25 octobre 2021
28415 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
Covid-19 : la dose qui a fait déborder le vase !

Par Abderrahim DERRAJI, Docteur en pharmacie 

Le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Aït Taleb, a annoncé lors du journal télévisé de la chaîne «Al Aoula», du 19 octobre 2021, deux informations capitales. D’une part, le pass sanitaire sera exigé, à partir du 21 octobre, pour toute personne souhaitant se rendre aux administrations publiques, semi-publiques et privées, aux établissements hôteliers et touristiques, aux restaurants, aux cafés, aux espaces fermés, aux commerces, aux salles de sport et aux hammams. D’autre part, il a indiqué que ce pass deviendra caduc pour toute personne n’ayant pas reçu la troisième dose de vaccin six mois après avoir bénéficié de la deuxième dose de vaccin.

Il n’en fallait pas plus pour provoquer une vraie ruée vers les centres de vaccination. Les personnes non vaccinées par crainte d’éventuels effets indésirables du vaccin, par défiance ou par manque de motivations, se sont retrouvées dans des vaccinodromes bondés ce qui a perturbé la bonne organisation qui y prévalait.

Faut-il le rappeler, avant l’annonce du ministre de la Santé, on pouvait se faire vacciner en un temps record, choisir un des vaccins proposés, avec à la clé la possibilité de télécharger facilement et rapidement un pass sanitaire actualisé à partir de la plateforme liqahcorona.ma.

L’annonce du Khalid Aït Taleb, qui aurait pu prévoir un délai avant qu’elle ne devienne effective, pose un réel problème aux personnes ne disposant pas de pass sanitaire ainsi qu’aux établissements censés l’exiger.

Ces deux exigences, qui ne sont pas propres au Royaume, sont imposées à une population qui subit depuis presque deux ans des restrictions dont la finalité est de stopper la propagation du Sars-CoV-2. Ce virus imprévisible leur a fait voir de toutes les couleurs, et tout le monde est au bout du rouleau ! Quant aux donneurs d’ordre et les décideurs, ils ne savent pas toujours sur quel pied danser : s’ils adoptent trop de restrictions, ils paralyseront l’économie et s’ils n’en adaptent pas suffisamment, ils s’exposeront à l’aggravation de la situation sanitaire.

On ne le dira jamais assez, le Maroc a relativement bien géré la pandémie jusqu’à présent, mais il ne faut pas crier victoire trop vite ! On n'a pas fini d’avoir des surprises avec le Sars-CoV-2. L’apparition de nouveaux variants et sous-variants et la baisse de l’immunité procurée par les vaccins avec le temps viennent nous rappeler que les vaccins anti-Covid-19 dont nous disposons actuellement ne constituent pas l’arme absolue. Pour maintenir un taux de protection valable, il faut prévoir une dose de rappel qui sera sans doute suivie d’autres doses. Le plus dur est de s'approvisionner en vaccins, d'organiser des campagnes d'envergure et surtout de faire accepter cette contrainte supplémentaire à la population. Mais a-t-elle le choix ?

Rien n’est moins sûr, des médicaments accessibles et spécifiques à la prise en charge de la Covid-19 et particulièrement des formes graves manquent à l’appel. Du coup, il ne nous reste que les mesures barrières et les vaccins dont certains se sont montrés plus efficaces que d’autres avec tout de même des effets indésirables. Ces derniers sont souvent bénins, mais peuvent dans de très rares cas être graves, ce qui est difficilement acceptable surtout quand il s’agit d’un jeune qui a un risque infime de développer une forme grave de la maladie de la Covid-19.

Aujourd’hui, qu’on le veuille ou pas, on va continuer à naviguer à vue. On devrait cependant tirer les leçons des campagnes menées localement ou dans d’autres pays, comme nous devrions nous préparer à vivre avec ce virus et à nous équiper pour produire nos propres médicaments et vaccins pour y faire face. Il faut également faire un effort en matière de communication et de grâce évitons, autant que possible, les décisions «surprises» qui peuvent avoir de lourdes conséquences. Bien souvent, elles sont motivées, mais elles sont difficilement applicables sur le terrain.

Revue de presse
Covid-19 : un sous-variant du variant Delta inquiète le Royaume-Uni Covid-19 : un sous-variant du variant Delta inquiète le Royaume-Uni

AY4.2, un sous-variant du variant Delta du Sars-CoV-2, fait actuellement l’objet d’investigations de la part de l’Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni pour savoir s’il est responsable ou non de la recrudescence des cas de la Covid-19 que connaît actuellement ce pays.

Ce sous-variant a été identifié au mois de juillet dernier au Royaume-Uni, pays qui compte actuellement 14.000 cas infectés par ce sous-variant, soit 6% des cas déclarés au Royaume-Uni. Ce sous-variant a également été identifié dans 27 autres pays, notamment le Danemark, les États-Unis et la France.

D’après l'Agence de santé publique britannique : «des éléments préliminaires semblent prouver qu'il présente un taux de transmission plus élevé par rapport au variant Delta».

Mais d'après certains experts, cette nouvelle vague est plutôt due à l'absence de restrictions sanitaires, à la baisse d'immunité chez les sujets fragiles qui ont été les premiers à recevoir leur dose et au faible taux de couverture vaccinale des adolescents.
Source : LCI

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Canada : de plus en plus d’empoisonnements à l’ivermectine Canada : de plus en plus d’empoisonnements à l’ivermectine

D’après un avis publié par Santé Canada, on assiste à une augmentation des empoisonnements à l’ivermectine, un médicament utilisé habituellement pour traiter les parasites tels que les parasites intestinaux chez les animaux et la gale chez l'homme. Ce traitement fait l'objet de mésusage puisqu'il est également utilisé, à tort, pour soigner la Covid-19. Ce traitement fait également l’objet d'une importante campagne de désinformation en ligne basée davantage sur des croyances que sur des preuves scientifiques avérées.

En effet, des études incomplètes et inexactes sont exploitées par les groupes anti-vaccins pour vanter les mérites hypothétiques de ce médicament. Et comme il est de plus en plus difficile d’en avoir, certaines personnes n’hésitent pas à utiliser les présentations galéniques destinées au bétail. Ces présentations contiennent des concentrations élevées d'ivermectine qui peuvent avoir de graves conséquences sur la santé.

Les effets de l'ivermectine, surtout à des concentrations qui ne sont pas prévues pour le corps humain, peuvent être dévastateurs. Le surdosage peut s’accompagner d’étourdissements ou de troubles digestifs, mais quand les doses sont très élevées les sujets empoisonnés peuvent faire des convulsions ou un coma. Dans certains cas, le pronostic vital peut même être compromis.

Santé Canada incite les malades à ne pas recourir à l'ivermectine à usage vétérinaire que ça soit pour prévenir la Covid-19 ou pour la traiter.  

Par ailleurs, Santé Canada a mis la main sur des publicités vantant l'usage de ce médicament pour traiter la Covid-19. Elle a rappelé qu’il s'agit d'une pratique illégale qui l'a conduit à prendre les mesures qui s’imposent, d’autant plus qu’il s’agit de publicités trompeuses ou mensongères.
Source : Radio Canada

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Un nouveau record de décès et de cas de la Covid-19 en Russie Un nouveau record de décès et de cas de la Covid-19 en Russie

La situation sanitaire s’aggrave, de jour en jour, en Russie qui a enregistré samedi dernier un nouveau record de décès par Covid-19 et un nouveau record de nouveaux cas déclarés quotidiennement.

Le retard accusé par les programmes de vaccination et le non-respect des mesures barrières sont à l’origine d’une vague qui dure depuis le début de l’été. Avec 229.528 morts, la Russie est le pays qui compte le plus de victimes en Europe. Ces chiffres devraient être revus à la hausse, preuve en est, l’Agence de statistiques Rosstat a comptabilisé plus de 400.0000 morts à la fin août.

Pour essayer d’inverser la tendance, Vladimir Poutine a décrété la semaine du 30 octobre au 7 novembre comme semaine chômée.
Moscou, qui est la ville la plus touchée, a décidé de fermer les entreprises et commerces non essentiels durant 11 jours d'affilé à compter du 28 octobre. D’autres villes ont également décidé d’instaurer le pass sanitaire.

Le Président russe est très critiqué pour sa gestion de la pandémie qui sévit actuellement dans son pays. De son côté, Poutine a indiqué que les Européens se rendent en Russie pour bénéficier des vaccins Spoutnik V qu’ils préfèrent aux vaccins reconnus par l’Union européenne.
Source : https://www.20minutes.fr

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