2020 : Une année à oublier !
Par Abderrahim Derraji
L’année 2020 va bientôt tirer sa révérence, non sans nous avoir donné pas mal de fils à retordre. Avant 2020, on n'avait aucune idée de ce que c’était réellement une mauvaise année, mais là, on est fixé. Nous aurions tout de même dû nous méfier : Une année comportant deux fois le chiffre 20 sentait la quarantaine à plein nez.
C’est vrai que notre génération a pu éviter les guerres et ses affres et elle n’a pas non plus connu de pandémie. On avait l’impression de pouvoir tout soigner. Mais ce n’était qu’un leurre ! Un virus invisible à l’œil nu nous a prouvé le contraire. Pourtant, la communauté scientifique n’a pas cessé de nous alerter sur le risque que représentent les virus, les bactéries multi-résistantes, les prions, etc. Mais on ne prêtait guère attention à leurs avertissements, jusqu’à ce que le Sars-Cov-2 soit venu nous rappeler à l’ordre.
Depuis la découverte de ce virus, le monde est sens dessus dessous. La plupart des pays ont beaucoup de peine à faire face à ce nouveau coronavirus, y compris ceux dotés de systèmes de santé performants. La plupart des pays européens ont vu leurs structures de soins totalement submergées par les cas de Covid-19. Par contre, les pays asiatiques ont eu moins de malades et le taux de létalité de la Covid-19 est nettement plus faible que dans le reste du monde. Ceci s’explique par le fait que ces pays ont déjà eu à confronter des virus similaires. Leur discipline a également permis de contenir rapidement la propagation de la pandémie. Paradoxalement, l’Afrique subsaharienne est relativement épargnée par la pandémie actuelle. Ceci pourrait être lié à une immunité croisée entre le Sars-Cov-2 et d’autres coronavirus humains bénins.
Tous les patients ne sont pas non plus égaux face à ce virus. Contrairement aux jeunes, certains adultes se retrouvent en, à peine quelques jours, en réanimation, tandis que d’autres ont peu ou pas de symptômes.
«J'ai perdu des amis et ma famille n'a pas été non plus épargnée par ce maudit virus ! Chaque matin que Dieu fait, j'appréhende le moment où j'activerais mon Wi-Fi, car je sais que je vais tomber sur un nouveau décès : un proche, une connaissance, un collègue...» Ce texte, posté par une consœur sur Facebook, résume l’état d’esprit dans lequel nous nous retrouvons tous.
L’année 2020 va bientôt s’éclipser et faire place à 2021. Mais il ne faut pas s’attendre à ce que les choses changent du jour au lendemain. L’immunisation suffisante pour stopper la circulation du virus va certainement demander au moins une année, d’autant plus que valeur aujourd'hui, seuls deux vaccins ont obtenu le feu vert de la FDA (Food and drug administration). Le vaccin Pfizer-BioNTech a été également autorisé par le Royaume-Uni, le Canada, l’Arabie saoudite, le Mexique et la Suisse, etc.
On ose espérer que, cette fois-ci, les pays riches vont faire preuve de solidarité envers les pays à faible revenu afin que les vaccins en cours de développement soient rapidement mis à la disposition de toutes les nations pour endiguer cette pandémie. En attendant, beaucoup de pays continueront à instaurer le couvre-feu à chaque fois que leurs hôpitaux seront débordés. Il ne nous reste, de ce fait, que les mesures barrières sauf si les chercheurs mettent au point un protocole thérapeutique efficace !
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