PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°506 23 septembre 2019
28136 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
Un train peut en cacher un autre!

Par Abderrahim Derraji, Docteur en pharmacie

Le rideau vient de tomber sur la troisième édition de Mpharma Day qui s’est tenue le samedi dernier au Centre national des sports Moulay Rachid avec comme thématique principale «La pharmacie à l’ère du digital». Cette thématique peut sembler, de prime abord, en total décalage avec la réalité de la pratique officinale au Maroc, mais en réalité, il n’en est rien.

Certes, la profession est préoccupée par l’érosion des revenus des pharmaciens et particulièrement depuis la publication en 2013 du Décret de fixation du prix des médicaments. Ce texte, qui a malheureusement apporté de mauvaises solutions à de vraies problématiques, a mis à mal tout le secteur pharmaceutique. Les vagues de baisses de prix des médicaments qui se succèdent n’ont pas eu l’effet escompté puisqu’ils n’ont eu aucune incidence sur l’amélioration de l’accès aux médicaments. Pire, si l’administration ne rectifie pas le tire et à temps, la politique de régulation des prix des médicaments finira par priver nos concitoyens d’un grand nombre de spécialités pharmaceutiques.

De toute évidence, les pharmaciens ne peuvent pas rester passifs vis-à-vis de cette situation. Mais, ils ne doivent pas, non plus, rester obnubilés par ce dossier et faire table rase sur tout le reste. Il suffit de voir ce qui se passe actuellement en France, malgré les difficultés et les faillites qui se succèdent, les pharmaciens français et leurs instances ne se sont jamais avoués vaincus. Les fruits de leurs efforts sont là puisqu’ils se sont vu conférer de nouvelles missions et de nouveaux services malgré la résistance des médecins. Rien que ce mois-ci, les pharmaciens français ont «décroché» un avenant qui prévoit une rémunération pour les téléconsultations faites à partir des officines et une autre pour les tests rapides d’orientation diagnostique (TROP-Angine). Ces services viennent s’ajouter au suivi des anticoagulants, à la vaccination, etc.

Il va sans dire que la rémunération doit être revue de fond en comble, les «mesurettes» ne vont pas permettre d’extirper le pharmacien de ses difficultés économiques. Mais, il est aussi primordial de se pencher sur la formation de base et la formation continue et sur les moyens de valoriser l’exercice officinal tout en veillant au respect des lois en vigueur. La profession devrait également étudier les moyens de mettre en place de nouveaux services et de nouvelles missions à confier au pharmacien. Et pour finir, la profession ne peut pas non plus ignorer la révolution digitale qui est en train de s’emparer de tous les secteurs. À l’ère de l’uberisation, les consommateurs ultra-connectés sont à la recherche de nouveaux services leur permettant de consommer autrement et les acteurs de la distribution n’attendent que l’occasion pour leur offrir ces services. Ces acteurs livrent une bataille pour pouvoir distribuer les médicaments à prescription facultative et ils ne vont certainement pas s’arrêter là !

L’adaptabilité des pharmaciens est aujourd’hui mise à rude épreuve. Ils vont devoir entamer une vraie mue tout en sauvegardant le cœur de leur métier. Et comme l’a si bien dit Charles Darwin : «Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent aux changements».

Revue de presse
Ssi Abdelilah Lahlou vas nous manquer terriblement Ssi Abdelilah Lahlou vas nous manquer terriblement

La profession pharmaceutique vient de perdre un pharmacien d'exception, un confrère avec un grand coeur et un exemple d'engagement citoyen.

Pendant ces moments difficiles, on pense très fort à sa famille et à tout le personnel d'Iberma.
Inna lillahi ou inna ilayhi rajioune

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Rupture de stock en France : des sanctions pour les industriels ! Rupture de stock en France : des sanctions pour les industriels !

De nouvelles mesures seront introduites dans le projet de Loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS 2020) pour lutter contre les pénuries de médicaments.

Deux nouvelles contraintes sont prévues. D’une part, l'obligation de constituer un stock de sécurité de 2 à 4 mois sur les médicaments d'intérêt thérapeutique majeur (MITM) et, d’autre part, l'obligation d'approvisionnement, sur décision de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et aux frais de l'industriel, de solutions alternatives en cas de pénurie.

Le projet prévoit également de nouvelles sanctions à l'égard des industriels en cas de défaut de constitution d'un stock de sécurité et en cas de défaut d'information à l'ANSM de situation de rupture ou de risques de rupture. Dans ce cas, l'industriel pourra être sanctionné pour chaque jour de rupture jusqu'à 30% du chiffre d'affaires journalier moyen réalisé en France, dans la limite de 10% du chiffre d'affaires annuel ou 1 million d'euros.
Source : lequotidiendupharmacien.fr

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Un diagnostic génétique : pour les troubles du spectre de l’autisme Un diagnostic génétique : pour les troubles du spectre de l’autisme

L’équipe de chercheur du Pr Arnold Munnich, pédiatre généticien à l’hôpital Necker-Enfants Malades (AP-HP) a mené pendant 20 ans une étude dans 26 hôpitaux de jour et établissements de santé mentale d’Île-de-France pour étudier les causes génétiques des troubles du spectre de l’autisme (TSA).

L’étude a porté sur 502 patients qui ont bénéficié de plusieurs tests génétiques.

L’Hybridation génomique comparative sur réseau d’ADN (CGH-array) a été proposée à 388 patients. Ce test a permis de déceler des anomalies génétiques chez 34 patients, dont 19 non héréditaires et 4 héritées d’un des parents. La transmission n’a pas été établie chez les 11 patients restants.

Quatre patients sur 312 se sont révélés positifs au dépistage du syndrome de l’X fragile.

Chez 141 patients, l’équipe a procédé à un séquençage nouvelle génération (NGS - New generation sequencing). Ce test a mis en évidence chez 33 patients des variants génomiques impliqués dans les TSA et les déficiences intellectuelles, dont 23 n’étaient pas héréditaires. Parmi les 10 liés aux parents, la moitié était liée au chromosome X. Le NGS a donc permis d’améliorer l’identification des cas liés à une mutation génétique.

Au total, 27 gènes mutés ont été décelés. Dans tous les cas, les anomalies génétiques étaient associées à une déficience intellectuelle modérée à sévère.

Forts de ces résultats, les chercheurs estiment qu’il est primordial de réaliser une investigation génétique chez les patients atteints de TSA. Cette investigation permet d’écarter ou de confirmer un risque de transmission d’une altération génétique à un autre enfant de la fratrie. Elle permet également de mieux comprendre les difficultés rencontrées par celui qui est atteint de TSA.
Source : https://www.univadis.fr

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L’ANSM interdit un essai clinique «sauvage et illégal» L’ANSM interdit un essai clinique «sauvage et illégal»

Dans un communiqué mis en ligne le 19 septembre, l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM-France) a annoncé qu’elle a interdit un essai clinique «sauvage» mené «illégalement» sur au moins 350 malades atteints de Parkinson ou d'Alzheimer dans une abbaye près de Poitiers.

Cet essai clinique visant à évaluer l’effet de patchs contenant la valentonine et la 6-méthoxy-harmalan est mené par le Fonds Josefa dont le vice-président n’est autre que le Pr Henri Joyeux, connu par ses positions anti-vaccins.

«Cette expérimentation a été conduite sans autorisation de l’ANSM, avec des substances dont la qualité, les effets et la tolérance ne sont pas connus. Un risque pour la santé des participants ne peut être exclu», indique l’ANSM.

L’ANSM demande au Pr Jean-Bernard Fourtillan, président de «Fonds Josefa», de cesser immédiatement cet essai et d’informer sans délai chaque participant de cette interdiction. L’ANSM a également saisi la justice sur ces pratiques illégales.

Ces molécules voisines de la mélatonine, hormone utilisée pour améliorer le sommeil, seraient à l’origine d’effets secondaires chez certaines personnes. C’est ce qui a conduit l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) à la déconseiller.

L’Agence française demande aux patients qui ont participé à cet essai de ne plus utiliser ces patchs, de consulter rapidement leur médecin traitant pour l’informer de la situation, de réaliser un bilan de santé et de s’assurer que la prise en charge de leur maladie est adéquate.
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