[ ÉDITORIAL ]
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E-Commerce : le médicament n’est pas un produit comme les autres!
Selon un communiqué de presse du conseil de l’ordre des pharmaciens français (CNOP), daté du 30 mars, la cour d'appel de Paris vient de confirmer, dans un arrêt daté du 25 mars, la décision de première instance qui avait enjoint la société eNova Santé de cesser l'activité de vente électronique de médicaments sur son site web www.1001pharmacies.com. Le CNOP reproche à cette société d’enfreindre la législation en vigueur en proposant aux patients de commander en ligne des médicaments, y compris sur ordonnance , «sous couvert» d'un service appelé «Livraison de médicaments».
À l’instar de 26 états membres de la communauté européenne, le législateur français considère que le médicament n’est pas un bien de consommation comme un autre. Sa dispensation ne peut donc se faire que dans des conditions garantissant la sécurité des patients. C’est pour cette raison que ces nations ont réservé la vente en ligne de médicaments aux seuls sites Internet adossés à des pharmacies « physiques ».
Dans ce même communiqué, Mme Isabelle ADENOT, Présidente du CNOP a déclaré : «L’Ordre est favorable à la modernité et au digital mais pas n’importe comment et surtout pas au détriment de la qualité, de la sécurité et de la confidentialité des soins».
Dans les faits, la Cour a tranché dans cette affaire en estimant « que seuls les pharmaciens peuvent proposer à la vente des médicaments, que la pharmacie en ligne n’est que le prolongement naturel de l’officine traditionnelle et que toute personne qui recueille des données de santé à caractère personnel doit être agréé».
La Cour note également que « le législateur proscrit toute immixtion de tiers dans la relation entre patient et pharmacien».
Au Maroc, le problème de portage de médicaments sans autorisation s’est déjà posé quand une société basée à Casablanca a commencé à effectuer la livraison des médicaments à domicile. En quelque sorte, elle faisait les courses pour les malades moyennant commission. Cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encore, a soulevé un tôlée chez les pharmaciens qui avaient à l’époque saisi la justice pour mettre fin à l’activité de cette société. Et c’est en partie grâce à l’intervention du ministre de la santé que cette affaire a finalement été résolue. Mais ce risque est omniprésent. Des pharmaciens de Rabat se plaignent d’une société qui aurait recours aux mêmes pratiques.
Plus que jamais, nos instances professionnelles, et particulièrement le conseil de l’ordre, doivent rester vigilants pour contrecarrer ces dépassements qui pourraient compromettre le bon usage du médicament. Et comme la nature a horreur du vide, il serait pertinent de commencer à étudier l’éventualité de mettre en place, à moyen ou à long terme, une réglementation relative à une «e-dispensation» responsable et garantissant la sécurité et la traçabilité des médicaments et des produits apparentés. Bien évidemment, ces ventes ne peuvent être effectuées qu’à partir de pharmacies existantes en garantissant la confidentialité des données de santé à caractère personnel.
Abderrahim DERRAJI
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Revue de presse
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Les investisseurs ne se bousculent pas après l’ouverture du capital des cliniques
La loi 113-13 autorisant l’ouverture du capital des cliniques privées à des investisseurs non médecins n’a pas donné les effets escomptés. Seules six cliniques, quatre à Casablanca et deux à Rabat, ont été jusqu’à présent reprises par des investisseurs non médecins. Et aucune création de clinique n’a été pour l’heure effectuée par des opérateurs privés. Dans les petites villes, où le besoin en infrastructures sanitaires est important, aucune initiative privée n’a été enregistrée une année après l’adoption de la loi.
Ainsi, malgré les prévisions du ministère de la santé quant aux retombées positives de cette mesure, l’Association nationale des cliniques privées (ANCP) estime que son impact est nul et n’a produit aucun changement dans le secteur qui compte 371 cliniques dont 30% sont concentrées sur l’axe Casablanca-Rabat. Selon le ministère de la santé, cela représente une capacité litière de 14 560 lits, soit 35% de la capacité hospitalière globale.
L’offre privée se caractérise par un fort déséquilibre entre le milieu urbain et le milieu rural puisque 52% des lits, selon le ministère de la santé, sont concentrés dans les grandes villes. Un déséquilibre auquel l’ouverture du capital des cliniques devait, selon les promesses du département d’El Houssaine Louardi, remédier.
Pour expliquer ce constat, l’ANCP répond, en substance, qu’il est devenu difficile aujourd’hui d’ouvrir une clinique, de la mettre à niveau ou encore d’acheter les équipements de dernière génération. L’investissement atteint 150 MDH pour une clinique polyvalente et il faudra compter un peu plus pour une clinique spécialisée. De là, l’ANCP n’hésite pas à dire que le rythme actuel des ouvertures est dû à la non-rentabilité des cliniques. En moyenne, on n’en enregistre que deux à trois par an. Pourtant, le taux d’occupation des structures médicales privées est de 80% contre 52% seulement dans les hôpitaux. «Certes, il n’y a pas de cliniques vides, mais elles souffrent de difficultés financières en raison des chèques impayés et des pertes importantes pour cause de forclusion. Selon nos statistiques, la plus petite clinique de la place enregistre une perte de 1 million de dirhams en raison de la forclusion», disent les responsables de l’association qui précisent que «le débat sur les cliniques est trop focalisé sur la facturation et le coût des prestations alors qu’en fait le problème réside essentiellement dans le financement de la santé».
Source : www.lavieeco.com
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La chirurgie de l’obésité doit rester exceptionnelle chez les enfants
Face à la multiplication des opérations sur des enfants obèses, la Haute Autorité de santé (HAS) rappelle que la chirurgie de l'obésité ne doit être envisagée que comme solution de "dernier recours" chez les mineurs. En effet, il s'agit d'une "chirurgie lourde qui peut entraîner des complications graves et des difficultés au quotidien, même plusieurs années après l'intervention", rappelle la HAS dans un communiqué. Autre rappel : la chirurgie de l'obésité ne permet pas "à elle seule de perdre du poids et n'est efficace qu'à condition de modifier ses habitudes alimentaires, d'augmenter son activité physique et d'être suivi médicalement à vie", souligne-t-elle.
"Pour ces différentes raisons, la chirurgie bariatrique ne peut être envisagée chez le mineur qu'après l'échec d'une prise en charge pluri-professionnelle bien suivie, régulière et adaptée", ajoute-t-elle, estimant que cette solution est "envisageable uniquement en dernier recours".
"Outre les complications cardio-respiratoires (hypertension, apnées du sommeil, asthme, etc.) ou métaboliques (diabète de type 2…), l'obésité a, à cet âge de la vie, un retentissement particulier au niveau de l'activité hormonale et de la survenue de la puberté, de la croissance des os et du développement psycho-affectif", poursuit-elle. Mais l'objectif, à cet âge, est de ralentir la progression de la prise de poids et non pas forcément de maigrir, insiste la HAS.
Si toutefois la chirurgie était envisagée, le mineur devra "remplir différents critères" physiologiques et psychologiques, notamment être âgé d'au moins 15 ans (et au cas par cas entre 13 et 15 ans), avoir atteint un stade de croissance osseuse et de puberté suffisant tout en présentant un indice de masse corporel (IMC) particulièrement élevé. L'adolescent, remplissant ces critères, devra toutefois suivre une phase de préparation "d'au moins un an", à l'issue de laquelle une dernière réunion entre professionnels validera, ou non, le recours à l'opération ainsi que le type de chirurgie choisi (anneau gastrique, gastrectomie ou court-circuit gastrique dit "bypass"). L'opération devra par ailleurs être réalisée dans un centre spécialisé obésité "à compétence pédiatrique ou en lien étroit avec celui-ci".
Source : www.sciencesetavenir.fr
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Doctipharma lance une application de commande de médicaments
Doctipharma, filiale de Doctissimo, lance le 2 avril une application destinée à la commande en ligne de médicaments sur ordonnance.
Selon Stéphanie Barré, directrice générale de Doctipharma, la première caractéristique de ce service est qu’il a l’ambition de couvrir l’ensemble du territoire et qu’il concerne avant tout le médicament sur ordonnance. Doctipharma est proposé en effet à tous les pharmaciens, et pas seulement aux titulaires affiliés au site Doctipharma. Ils seront prévenus par un extranet de l’arrivée de l’ordonnance. Il s’agit d’une messagerie sécurisée, respectant la réglementation de l’hébergement des données de santé.
Cette application répond à la mobilité des patients. Une personne consultant son médecin avant de se rendre au travail, le matin par exemple, peut scanner son ordonnance, l’envoyer à son pharmacien et retirer ses médicaments, le soir en rentrant chez elle.
L’application Doctipharma détiendra également une fonction pilulier. Il ne s’agit pas d’un dispositif spécialisé dans l’observance, mais d’une simple fonctionnalité de rappel horaire pour la prise de médicaments. Elle intègre aussi les principaux numéros d’urgence.
Parallèlement, l’application va présenter aux pharmaciens une offre de site vitrine. Cette version de site non marchand leur permettra de présenter leur officine, leur équipe et leurs spécialités, ainsi que les promotions du mois.
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Israël : nouvel Eldorado du cannabis thérapeutique
Dans le domaine de la recherche sur le cannabis thérapeutique, Israël avance plus vite que les autres pays. Bénéficiant d’une administration plus libérale et d’une réglementation moins contraignante pour les essais cliniques sur l’homme, le pays est en train de devenir une nouvelle terre promise de la « cannabinothérapie ». Preuve en est cette impressionnante installation qui a récemment poussé à la périphérie d’un paisible village du nord d’Israël. Ici, sérieusement protégés par un fossé, un mur d’enceinte et des barbelés, au pied desquels veillent des hommes en armes, quelque 50 000 plants issus de 230 variétés différentes de cannabis poussent en silence. Selon Tamir Gedo, le P-DG de B.O.L Pharma, société pharmaceutique habilitée par le ministère de la Santé à faire pousser et distribuer du cannabis thérapeutique, si la consommation récréative de cannabis reste ici illégale, l’État autorise et encourage depuis dix ans le cannabis thérapeutique.
Dans l’enceinte de B.O.L (Breath of Life, souffle de vie) Pharma, complexe de serres et de laboratoires sur deux hectares, chaque plant fait l’objet d’un monitoring informatique, qui, à distance, relève 24h/24 les paramètres biochimiques de la culture. L’objectif ultime ? Mettre au point une herbe de pointe : un médicament purifié, dosable et avec le moins d’effet planant possible. La teneur en THC, largement responsable de cet effet psychotrope, concentre naturellement l’attention des chercheurs.
En 2015, les médecins ont prescrit du cannabis médical à environ 25 000 patients atteints de cancer, d’épilepsie, de stress post-traumatique ou de maladies dégénératives, non pas pour soigner leur mal, mais pour en atténuer les symptômes.
Source : http://www.lequotidiendupharmacien.fr
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Le yoga et la thérapie comportementale sont plus efficaces que les analgésiques pour les lombalgies.
Les analgésiques traditionnels sont moins efficaces dans le traitement des maux de dos chroniques que le yoga et la thérapie comportementale cognitive. C’est la conclusion d’une étude américaine, menée par des chercheurs de l’Université de Washington (Seattle), et qui a inclus 342 patients âgés de 20 à 70 ans qui souffraient de douleurs lombaires depuis sept ans en moyenne.
Un tiers des patients a été traité par des analgésiques traditionnels, un autre tiers a reçu une thérapie comportementale cognitive et le dernier tiers a été traité par réduction du stress basé sur la pleine conscience et yoga.
Les conclusions ont montré de meilleurs résultats avec les méthodes de traitement autres que les analgésiques. Les patients qui ont participé au yoga ont éprouvé une réduction des douleurs de 61% ; ceux qui ont participé à la thérapie comportementale cognitive ont éprouvé une amélioration de 58%. Le traitement classique a entraîné une réduction des douleurs de 44%.
Ces résultats donnent à penser que le yoga, les programmes de réduction de stress et la thérapie comportementale cognitive peuvent être des options de traitement plus efficaces pour les patients atteints de lombalgie chronique que la thérapie traditionnelle de la douleur à base de médicaments, ont conclu les auteurs.
Source : JAMA
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