PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°317 17 novembre 2015
34329 Destinataires
[ ÉDITORIAL ]
PRISE EN CHARGE DU DIABETIQUE: Il NE FAUT PAS OUBLIER LES PHARMACIENS!

Le samedi dernier, le Maroc a célébré la journée mondiale du diabète.  Cette  occasion vient nous rappeler que cette maladie chronique souvent décrite comme une « épidémie mondiale » constitue un réel problème de santé publique.
En effet, cette pathologie sournoise affecte 382* millions de personnes à travers le monde. Ce chiffre pourrait atteindre 592 millions d’individus en 2035, soit un dixième de la population mondiale. Et ce qui est le plus inquiétant, c’est qu’un malade sur deux  n’est pas diagnostiqué.
Au Maroc, le nombre de diabétiques âgés de plus de 25 ans est estimé à 2 millions  dont 610 000 sont pris en charge au niveau des structures relevant du ministère de la santé.
À l’occasion de la journée mondiale du diabète, le ministère de la santé lance en partenariat avec l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM) et la Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale (CNOPS) une campagne pour inciter les patients à adopter une alimentation saine et équilibrée, à pratiquer une activité physique régulière, à être plus observant vis à vis de leurs traitements et à contrôler régulièrement leur diabète. En adoptant ces règles, ces patients pourraient réduire le risque d’avoir de graves complications, comme l’insuffisance rénale chronique terminale, la cécité ou  l’amputation des membres inférieurs.
Et parce que le dépistage est essentiel dans la prise en charge du diabète, 500 000 personnes à risque en bénéficient chaque année au niveau des établissements de soins de santé de base. Les malades ainsi dépistés bénéficient gratuitement d’insuline et d’antidiabétiques oraux.
D’autres efforts sont consentis par le ministère de la santé pour permettre aux médecins généralistes de bénéficier de formations en diabétologie pour pallier à l’iniquité de répartition des endocrinologues dans les différentes régions du Maroc. Des expériences d’éducation thérapeutique sont également en cours dans sept sites. Ces expériences seront évaluées avant d’envisager leur généralisation.

On ne peut que se réjouir de toutes ces initiatives louables tout en espérant que le ministère de la santé et ses partenaires n’oublieront pas qu’ils ont à leur disposition plus de 10000 pharmaciens répartis à travers tout le royaume, y compris dans les régions les plus enclavées. Ces derniers, peuvent contribuer aux différentes campagnes de sensibilisation et de dépistage du diabète initiées par le ministère de la santé. Ils pourront également être formés avant d’intégrer des réseaux d’éducation thérapeutique, au même titre que les diabétologues et les autres professionnels de santé. Les réseaux mis en place, notamment en France, ont démontré l’apport indéniable du pharmacien dans l’amélioration de la prise en charge de nombreuses maladies chroniques et particulièrement le diabète. Pourquoi pas le Maroc?
Abderrahim DERRAJI


 * Fédération Internationale du Diabète

Revue de presse
Assurance maladie : Saham lance une offre tiers-payants Assurance maladie : Saham lance une offre tiers-payants

La compagnie Saham a annoncé, mardi 10 novembre, le lancement d’une offre « tiers payant» destinée à sa clientèle entreprise. Attendue depuis plusieurs mois déjà – la solution était encore en phase test en interne – l’opération est développée avec une filiale Saham Finances, MCI Care Maroc, actif dans l’activité TPA et Tiers Gérance. Concrètement, l’offre introduit un système de remboursement dématérialisé des prestations de soins, grâce à une carte à puce d’identification à disposition des assurés bénéficiaires du service. Ces derniers ont aussi la possibilité de consulter leurs relevés, les garanties prévues au contrat ou le téléchargement des formulaires. La solution s’applique, pour le moment, à un réseau d’un peu plus d’une centaine de centres de soins présélectionnés. 
La généralisation ne sera pas immédiate, l’assureur misant sur la cohabitation avec le système classique. «Nos clients auront le choix de rester sur l’offre conventionnelle ou d’évoluer vers le tiers payant. La généralisation se fera au rythme des adhésions à cette nouvelle offre», explique Mehdi Tazi, PDG de Saham Assurance Maroc. 
Source : www.leconomiste.com

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La maladie cœliaque a changé La maladie cœliaque a changé

Durant les dernières décennies, l'incidence de la maladie cœliaque (MC) a augmenté significativement et, parallèlement, des modifications de la présentation clinique ont été constatées. A la place des symptômes classiques de diarrhée et retard de croissance, des symptômes atypiques ont été observés ainsi que des formes asymptomatiques détectées dans des groupes à risque. De plus, l'âge moyen au diagnostic s'est élevé de moins de 2 ans à 6-9 ans dans les pays développés. L'incidence a varié de façon notable dans des pays voisins et des fluctuations ont été notées dans le même pays, suggérant l'importance des facteurs d'environnement.
En Finlande, la fréquence de la MC, les procédures de diagnostic centralisées et les travaux de recherche menés de longue date ont permis une évaluation complète de ces modifications dans le temps. Une base de données a été constituée couvrant la période de 1966 à nos jours. A partir de 2001, une auto-immunité cœliaque a été définie par la présence d'anticorps anti-endomysium (AAE) et/ou transglutaminase 2 (AAtG) quels que soient les résultats de la biopsie intestinale confirmant la MC dans 80 % des cas.

En tout, 596 enfants ont permis d'étudier les modifications dans le temps de la maladie. L'âge au diagnostic était plus jeune avant 1980 (âge médian 4,3 ans), en comparaison des périodes ultérieures (entre 7,6 et 9 ans). La présentation clinique est devenue moins sévère. Le retard de croissance en poids ou en taille, noté chez 66 % des enfants avant 1980, était présent pour 36 % en 1980-1999, 34 % en 2000-2009, 23 % en 2010-2013. Les pourcentages d'enfants avec les symptômes gastro-intestinaux classiques a baissé. De même, la sévérité des lésions histologiques intestinales est désormais moins marquée : avant 1980 atrophie villositaire totale (AVT) 55 %, subtotale (AVsT) 32 %, partielle (AVP) 14 % ; en 2010-2013 AVT 17 %, AVsT 44 %, AVP 39 %, proportions stabilisées depuis 2000.
L'incidence de l'auto-immunité a augmenté au début des années 2000 puis a fluctué sans variations significatives. L'incidence des maladies auto-immunes associées, diabète de type I, thyroïdite, est restée stable.
La présentation clinique et histologique de la maladie cœliaque est donc devenue plus « bénigne » durant les années 1980-1990 puis est restée identique au cours des dernières années.
Source : JIM

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La méningite A éradiquée d’Afrique La méningite A éradiquée d’Afrique

La méningite A a été quasiment éliminée dans les 26 pays qui composent la ceinture sahélienne. C ‘est ce que viennent d’annoncer l’OMS et l’ONG américaine PATH.
En 2013, quatre cas ont été recensés dans cette zone, ce qui amène les deux organisations à conclure au succès de leur campagne de vaccination menée depuis cinq ans sous le nom de Meningitis Vaccine Project.
Pendant cette période, le vaccin conjugué MenAfriVac contre le méningocoque du groupe A, responsable de 90 % des épidémies en Afrique, a été administré à 237 millions de personnes vivant dans ces pays à risque ; 40 autres millions d’habitants ont été également vaccinés dans les dix pays limitrophes de cette ceinture allant de l’Atlantique à la Mer rouge.
L’OMS et PATH, qui ont clôturé le programme de vaccination, transmettent désormais le flambeau aux états qui auront à charge d’inclure le MenAfriVac dans la couverture vaccinale des enfants de neuf à dix-huit mois.
Pour rappel, MenAfriVac a fait l’objet d’une démarche inédite. Développé par le Serum Institute of India, il avait pu être accessible à un demi-dollar la dose, les organismes porteurs du projet prenant en charge les frais de développement pharmaceutique et clinique.
Source : www.lequotidiendupharmacien.fr

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Café et insomnie : le vrai du faux Café et insomnie : le vrai du faux

L’étude des gènes gouvernant des circuits neuronaux modifiés par le café montre que nous ne sommes pas tous égaux devant cette boisson excitante.
En 1981, le neurobiologiste américain Solomon Snyder, a mis en évidence le mécanisme d'action de la caféine. Elle perturbe l'action de l'adénosine, messager chimique régulateur du sommeil naturellement présent dans le cerveau. L'adénosine, témoin de la fatigue de l'organisme et de sa consommation d'énergie, s'accumule dans l'organisme au fil de la journée. En se fixant sur les neurones qui maintiennent le cerveau éveillé, elle finit par appeler le sommeil.
La caféine parvient dans le cerveau cinq minutes environ après l'absorption de café et elle bloque l'action de l'adénosine. Le temps nécessaire à l'endormissement s'accroît, et la durée et la qualité du sommeil sont réduites. En 1996, une équipe australienne a identifié le gène codant ce mécanisme et constaté qu'il existait sous deux versions. Puis une équipe réunissant des généticiens, des neurologues et des pharmacologues de l'université de Zurich, en Suisse, a évalué l'effet de la caféine sur la vigilance de 22 personnes, privées de sommeil durant 40 heures, qui ont soit absorbé 200 milligrammes de caféine (l'équivalent d'une grande tasse) soit un placebo, avant de leur demander d'effectuer des tâches psychomotrices.
L'effet a été spectaculaire: ceux qui avaient reçu de la caféine et se disaient sensibles aux effets du café ont réalisé des scores bien plus élevés que ceux qui se disaient insensibles au café. Les participants qui ont bénéficié de l'effet «coup de fouet» du café étaient tous porteurs de la même version du gène codant l'action de l'adénosine.
Des électroencéphalogrammes enregistrés dans la période de sommeil qui a suivi l'expérience ont en outre révélé une modification de l'activité électrique du cerveau chez les personnes sensibles à l'action du café.
Sans aller jusqu'à résumer l'effet du café à la seule action d'un gène, il est désormais acquis qu'il existe une prédisposition à être plus ou moins réceptif à l'action de la caféine. Ce qui n'empêche pas que les effets du café soient aussi modulés par des facteurs variés, âge, consommation de nicotine ou état de grossesse qui agissent sur la vitesse d'élimination de la caféine par l'organisme.
Source : http://sante.lefigaro.fr

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Cancer colorectal: la vitamine C à haute dose pourrait être une piste Cancer colorectal: la vitamine C à haute dose pourrait être une piste

Le Pr Lewis Cantley, chercheur à l'université Weill Cornell de New York a publié dans la revue internationale Science, les travaux menés par son équipe sur la vitamine C. Ces travaux ont montré qu’à des concentrations équivalentes à 300 oranges par jour, on obtiendrait des résultats encourageants contre des cancers colorectaux particulièrement agressifs, chez des souris.

Les résultats présentés sont encore très préliminaires et, s'ils retiennent l'attention, c'est avant tout parce qu'ils concernent des cancers colorectaux particulièrement agressifs, porteurs des mutations KRAS ou BRAF. Ces mutations ont la particularité de rendre le cancer résistant aux traitements ciblés que sont les anti-EGFR (Cétuximab, panitumumab), comme l'a prouvé le Pr Laurent Puig et son équipe de l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris) en 2006. À tel point que l'on vérifie désormais qu'un malade ne porte pas de mutation KRAS avant de lui prescrire ces traitements.
«Les protéines RAS jouent un rôle essentiel d'activation dans la transmission des signaux de l'extérieur de la cellule vers l'intérieur», explique le Pr Puig, biologiste et professeur d'oncologie. «Quand il y a des mutations, l'activation devient indépendante du signal et cela induit une prolifération des cellules tumorales, comme si l'on appuyait en permanence sur un accélérateur.»
Or la présence de mutations KRAS ou BRAF s'accompagne d'une suractivation d'un transporteur de glucose dans la cellule cancéreuse, qui a des besoins monstrueux en énergie pour pouvoir se multiplier.
Mais cet avantage que tire le cancer de ces mutations peut aussi l'affaiblir: KRAS et BRAF ont aussi pour effet de faciliter l'entrée de la vitamine C dans la cellule cancéreuse. Dès lors, pourquoi ne pas en profiter pour inonder de vitamine C le milieu extra-cellulaire? «On tue les cellules cancéreuses en détournant leur système de protection», note le Pr Puig. Comme si on noyait le moteur!
Ces résultats ne signifient absolument pas qu'il faut prendre de la vitamine C pour éviter le cancer! Ne serait-ce que pour des raisons de doses. Les doses utilisées pour ralentir la croissance des tumeurs chez les souris sont équivalentes chez l'homme à celles apportées par… 300 oranges par jour. Ce qui impose une administration intraveineuse. À ces concentrations très élevées, les chercheurs américains ne visent d'ailleurs pas à bénéficier de l'effet anti-oxydant de la vitamine C, réputé bon pour la santé, mais au contraire à la rendre toxique pour la cellule cancéreuse.
Des subtilités métaboliques qui expliquent qu'il faille attendre des essais concluants chez l'homme avant d'ajouter la vitamine C à l'arsenal anticancer.
Source : http://sante.lefigaro.fr

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