PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°510 28 octobre 2019
34899 Destinataires
[ ÉDITORIAL ]
Internet ou le revers d’une médaille hypothétique !

Par Abderrahim DERRAJI, Docteur en pharmacie

On assiste de plus en plus à un foisonnement des sites web d’information. Chaque ville marocaine, aussi petite soit-elle, a aujourd’hui un ou plusieurs sites internet diffusant des informations locales ou nationales sous forme de vidéos ou d’articles.

Ces sites exploitent de mieux en mieux les réseaux sociaux ce qui leur permet d’atteindre un maximum d’internautes. Cela leur a permis, en peu de temps, de devenir la seule source d’information de certaines catégories d’internautes, à tel point qu’ils ont commencé à damer le pion aux médias classiques.

Conscients du risque qui plane sur leur pérennité, ces derniers ont renforcé leur présence sur le web. Généralement, leur expérience et leur professionnalisme expliquent l’engouement des internautes vis-à-vis de leurs publications. Les sites professionnels et éthiques sont finalement le seul rempart contre des médias peu éthiques obnubilés par le buzz et son incidence sur leur web audience.

On ne peut pas nier que de nouveaux supports médiatiques indépendants diffusés uniquement à travers internet ont contribué à enrichir le PAV. Ces nouveaux médias constituent une source d’information crédible et précieuse surtout quand leur financement est assuré exclusivement par les abonnements des lecteurs.

Bien évidemment, et pour permettre au citoyen de ne pas faire les frais d’articles truffés d’inexactitudes, on peut croire qu’une régulation pourrait être envisageable. Mais, le nombre titanesque d’écrits diffusés par jour sur la toile rend cette régulation impossible et même quand on peut l’envisager, c’est souvent a posteriori.

Du coup, il n’a jamais été aussi facile de nuire à la réputation «d’honnêtes gens», de responsables, d’institutions ou d’entreprises. Les démentis «reflexes» et les réactions à chaud peuvent donner le contraire de l’effet escompté. Aujourd’hui, pour pouvoir réagir, les administrations et les sociétés doivent disposer de ressources qualifiées dédiées à la communication. Elles doivent aussi faire appel à de vrais spécialistes en gestion de crise de communication pour espérer limiter les dégâts.

Pour conclure, internet et le vent de liberté qui l’accompagne auraient pu permettre à l’humanité de faire des pas en avant grâce, entre autres, à une meilleure diffusion de l’information. Malheureusement et en attendant que les nations puissent trouver des parades aux dépassements qui sévissent sur la Toile, la malveillance continuera à régner en maître sur internet. Ces médias continueront de ce fait à nuire irrémédiablement à l’image des administrations, des entreprises ou des personnes, y compris celles ayant choisi de s’engager dans des postes de responsabilités. Ces personnes finiront malheureusement par tirer leur révérence, tout simplement par ce qu’ils n’ont pas la capacité de faire face au «web-harcèlement» et à la désinformation. L’omerta qui règne n’est pas non plus de nature à arranger les choses...

Revue de presse
Faut-il prendre les antihypertenseurs le soir à l’heure du coucher Faut-il prendre les antihypertenseurs le soir à l’heure du coucher

Les auteurs de l’essai multicentrique « Hygia Chronotherapy » dont les résultats ont été publiés  dans la revue «European Heart Journal» suggèrent que les patients qui prennent leur hypertenseur à l’heure du coucher arrivent à mieux stabiliser leur tension et même à prévenir la survenue d’événements cardiovasculaires par rapport aux patients qui prennent leurs médicaments le matin.

Cet essai a concerné 19.084 patients hypertendus qui ont été randomisés pour prendre la dose quotidienne complète d’au moins un médicament antihypertenseur au moment du coucher (n = 9 552), ou pour prendre l’ensemble de leurs médicaments antihypertenseurs au réveil (n = 9 532).

L’essai  a révélé que les patients appartenant au groupe qui prend son traitement au coucher avait non seulement un meilleur contrôle de leur tension, mais il avaient également un risque significativement réduit de survenue d’un événement cardiovasculaire faisant partie du critère d’évaluation principal de cet essai.
Source : https://www.univadis.fr

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1000 $ ou vous allez perdre vos données ! 1000 $ ou vous allez perdre vos données !

Les serveurs du Centre hospitalier de la Tour Blanche d’Issoudun (Indre - France) ont été infectés au mois d’octobre par un ransomware. Les auteurs de cette intrusion ont crypté une partie des données stockées sur le serveur de ce centre hospitalier et ont réclamé une rançon de 1.000 dollars pour débloquer la situation.

Trois semaines après cette attaque, le directeur de l’établissement Marc Kugelstadt qui a refusé de payer la rançon, indique que les dossiers patients et les données sensibles de l’hôpital n’ont pas été touchés par l’attaque et aucune information n’a été volée.

On ne peut pas dire autant du fonctionnement de cet hôpital qui a été perturbé pendant plusieurs jours. Le personnel ne pouvait plus accéder au logiciel puisque plusieurs serveurs ont été touchés ainsi que quatre ordinateurs sur 300 postes que compte l’hôpital.

Privé d’accès au réseau informatique, les soignants n’ont eu d’autre choix que de revenir au crayon, papier et téléphone pour la gestion des rendez-vous et la tenue des dossiers médicaux.

Une partie du système informatique, notamment aux urgences, a été rétablie 48 heures après l’attaque par «Anti Recuva», un logiciel malveillant inconnu des antiviraux. Ce logiciel profite d’une vulnérabilité du système d’exploitation Windows.

L’hôpital a été obligé de débourser 40 000 euros en maintenance et pour acquérir de nouveaux équipements informatiques destinés à renforcer la sécurité (pare-feu, anti-virus).

Même si les dégâts ont été limités l’hôpital a déposé une plainte  auprès de l’ARS Centre-Val de Loire, du portail de déclaration des évènements indésirables du ministère de la Santé et de la cellule de cyberveille santé.

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Certains laits maternisés pourraient contenir des huiles minérales dangereuses pour la santé ? Certains laits maternisés pourraient contenir des huiles minérales dangereuses pour la santé ?

D’après l’association Foodwatch «deux laits sur les huit achetés en France montrent une contamination inacceptable d’hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales, aussi appelés MOAH». Ces dérivés d’hydrocarbures «potentiellement cancérogènes, mutagènes et perturbateurs endocriniens» se trouvent dans de nombreux emballages notamment dans les encres et les adhésifs.

Cette association demande le rappel des laits en poudre pour bébés concernés et des engagements des deux géants de l’agroalimentaire à les faire disparaître à l’avenir.

En réponse à cette association, Danone a affirmé dans un communiqué que les «contrôles réalisés ne mettent en évidence aucune trace détectable d'huiles minérales aromatiques» dans la référence de lait infantile incriminé par Foodwatch.

«Nous n'utilisons pas de composé d'huiles minérales dans nos recettes. Nous contrôlons régulièrement leur éventuelle présence dans nos produits dans le cadre de nos plans de vigilance depuis plusieurs années », a ajouté le groupe Danone. 
Source : https://www.ouest-france.fr

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