PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°376 31 janvier 2017
28120 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
Qui sauvera la pharmacie ?

Notre rédaction a reçu une copie d’un courrier adressé par le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) au Secrétariat général du gouvernement, le 27 janvier 2017, sous la référence 75-2017 (1).

Par cette correspondance, au demeurant assez explicite, le président du CNOP a brossé un état des lieux des dérives déontologiques que connaît la profession. Il a ensuite exhorté le Secrétaire général du gouvernement, non seulement à rendre publics les sanctions disciplinaires prononcées par le CNOP, mais également à inciter les walis et les gouverneurs à s'impliquer davantage pour que les horaires soient respectés, notamment en réactualisant les arrêtés relatifs aux horaires d’ouverture et de fermeture des officines.

Le même courrier a fait mention du projet de régionalisation des conseils en souffrance et de la problématique récurrente des psychotropes. Une dispensation sécurisée de ces derniers, nécessite une réactualisation du Dahir de 1922 ou au moins, dans un premier temps, l’adoption de l’ordonnance infalsifiable en attendant la réactualisation de ce texte quasi centenaire.

Tout en saluant l‘effort fourni par l’instance ordinale pour répondre à la doléance de régulation exprimée par les pharmaciens, on espère voir la profession, dans son ensemble, œuvrer pour hiérarchiser d’une manière optimale les problématiques auxquelles elle est confrontée.

L’environnement de plus en plus hostile, le changement du profil des usagers des médicaments et l’hégémonie des techniques de l’information et de la communication acculent, aujourd’hui, les pharmaciens, à travers le monde, à repenser leur métier en profondeur et pas qu’en apparence.

Aujourd’hui, l’avenir de la pharmacie est étroitement lié à la capacité des pharmaciens et de leurs instances professionnelles à innover et à prospecter de nouvelles pistes pour trouver des solutions à leurs déboires économiques avérés. Une approche purement économique risque d’éloigner les pharmaciens de leur cœur de métier et précipiter leur disparition. Quant aux autres approches occultant le volet économique, elles préserveront la «noblesse» de la pharmacie, mais pas sa pérennité.

L’approche idoine qui devrait combiner les deux, ne peut être préparée et adoptée que par une profession sereine, ouverte sur le monde et capable d’offrir un cadre de réflexion qui met l’intérêt de la profession et du patient au-dessus de toutes les considérations.

Quant à ceux qui continuent à rêver d’une profession unie pour venir à bout de toutes les problématiques, il faut qu’ils sachent qu’un corps pharmaceutique avec des ressortissants qui se respectent et qui oublient leurs égos peut largement faire l’affaire…

Par Abderrahim  DERRAJI

(1) Lien

Revue de presse
Les armes du HIV mis à nu Les armes du HIV mis à nu

Des chercheurs du Salk Institute de La Jolla de Californie ont disséqué l’intasome, une «installation» protéinique très complexe construite par le HIV. Ils ont ainsi pu reconstituer toutes les phases de son travail, comme les ciseaux pour découper d’ADN cellulaire, la colle pour placer l’ADN viral, le charriot élévateur pour transporter tout cela et faire l’échange, etc.

«Le HIV est un virus très astucieux qui est parvenu à devenir insensible aux meilleurs médicaments actuels. On devrait maintenant pouvoir être plus malin que lui», a déclaré Dmitry Lyumkis, l’un des auteurs de ces travaux publiés dans la revue «Science».

D’autres virus sont également pourvus d’intasome, mais moins complexes. «Le HIV est comme une voiture de luxe alors que les autres rétrovirus sont comme des modèles bas de gamme», estime Dmitry Lyumkis. Et de continuer : «Ce sont tous deux des automobiles, mais le “cerveau” de l’intasome du HIV contient beaucoup plus de fonctionnalités que les autres.»

La découverte de ces nouvelles cibles permettrait d’envisager de nouveaux traitements et surtout de déjouer les mécanismes que ce virus déploie pour résister aux médicaments.
Source : Le Figaro

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Effets du cannabis : les zones d’ombre persistent Effets du cannabis : les zones d’ombre persistent

L’Académie de médecine, de sciences et de technologie a réuni aux États-Unis un panel d’experts pour statuer au sujet des propriétés du cannabis et, particulièrement, ses effets sur la santé.

Ces experts, qui ont consulté plus de 10.000 travaux scientifiques publiés depuis 1999, estiment que sur de nombreux sujets, les niveaux de preuve sont limités, insuffisants ou nuls.

En ce qui concerne les effets sur la santé, le cannabis a un effet antalgique significatif sur les douleurs chroniques. Il est également antiémétique, propriété mise à profit chez les patients traités par chimiothérapie.
Les patients soufrant de sclérose en plaques et de maladies similaires peuvent l’utiliser en tant qu’antispasmodique.

Globalement, les bénéfices restent modestes et les prétentions thérapeutiques ne sont pas suffisamment documentées. L’utilisation du cannabis présente, par contre, des dangers avérés.

Il aggrave les symptômes respiratoires des bronchites chroniques, augmente le risque d’accident de la circulation dans l’heure qui suit sa consommation, diminue le poids de naissance chez les enfants des femmes enceintes consommatrices de cannabis et accroit le risque de psychose chez les utilisateurs fréquents.

Et si rien ne prouve l’existence de décès par overdose chez les adultes, on assiste dans les États ayant légalisé la consommation du cannabis aux États-Unis à une augmentation du risque d’overdose par ingestion accidentelle chez les enfants.

Certains auteurs associent la consommation du cannabis au risque de développer certains cancers et accidents cardiovasculaires. Les allégations des effets du cannabis sur l’immunité sont peu fondées, voire pas du tout.

Par ailleurs, l’usage régulier du cannabis semble améliorer les capacités cognitives chez les patients victimes de psychose. Mais, il aggraverait les symptômes positifs de la schizophrénie, les symptômes maniaques des troubles bipolaires, les symptômes anxieux et le risque d’idées suicidaires, de tentatives de suicides et de suicides effectifs.

Il existerait aussi un lien entre la consommation du cannabis et l'abus ou dépendance à l'abus d'alcool, au tabac et aux produits illicites même si ces liens ne sont pas clairs.

Les experts chargés par l’Académie de médecine, de sciences et de technologie ont formulé dans leur rapport des recommandations pour encourager la recherche notamment en levant les barrières règlementaires pour faciliter l’usage du cannabis à des fins scientifiques.
Source : Univadis

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France : Spécialités à base de Kétamine injectables, inscrites sur la liste des stupéfiants France : Spécialités à base de Kétamine injectables, inscrites sur la liste des stupéfiants

D’après un point d’information du 26 janvier 2017, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM /France) attire l’attention des professionnels de santé sur l’inscription des préparations injectables de kétamine sur la liste des stupéfiants dès le 24 avril prochain.

Cette décision fait suite à l’augmentation de l’usage de ces spécialités à des fins récréatives et du nombre de cas d’abus.

La kétamine est utilisée comme anesthésique en médecine humaine en milieu hospitalier ou dans certaines situations d’urgence. Elle est, également utilisée en médecine vétérinaire. Dans ce cas, elle est réservée exclusivement aux vétérinaires pour un usage professionnel et sa délivrance est interdite au public.

Depuis plusieurs années, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) attire l’attention des États sur l’abus et le trafic international de kétamine et l’Organisation des Nations unies (ONU) a voté plusieurs résolutions pour renforcer le contrôle de cette substance.

En France, les premiers cas d’abus de kétamine ont été signalés en 1992. Depuis, elle fait l’objet d’une surveillance ayant conduit en 1997 à l’inscription sur la liste des stupéfiants de la kétamine et de ses sels, en tant que substance, les préparations injectables de kétamine restant inscrites sur la liste I des substances vénéneuses.

Les préparations injectables ont ensuite été soumises à une partie de la règlementation des stupéfiants, impliquant, dans un premier temps en 2001, l’obligation de déclaration de vol, puis, en 2003, l’obligation de stockage dans des armoires ou des locaux fermés à clef.

L’abus de kétamine est responsable de signes cliniques parfois graves (convulsions, hypertension artérielle sévère, troubles du rythme cardiaque, dépression respiratoire, arrêt respiratoire, perte de connaissance, akinésie transitoire, hallucinations, agitation, désorientation, confusion mentale, distorsion sensorielle, attaques de panique,) pouvant conduire à une hospitalisation, voire au décès.

Chez des consommateurs chroniques, des complications urologiques sont d’autre part décrites dans la littérature.

Par ailleurs, le trafic de kétamine est en hausse avec une augmentation du nombre de saisies et d’interventions des services répressifs.
Source : ANSM

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Arrestation de trois femmes en possession de milliers de comprimés de psychotropes à Casablanca Arrestation de trois femmes en possession de milliers de comprimés de psychotropes à Casablanca

La police de Ben M’Sik a procédé, le samedi 21 janvier, à l’arrestation de trois femmes et un homme en possession de 2.225 comprimés psychotropes.

D’après un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale, les trois femmes avaient sur elles 870 comprimés. Un quatrième suspect a été également arrêté en possession de 1.155 comprimés de Rivotril et 200 comprimés de type «Ecstasy».

Les quatre suspects ont été placés en garde à vue en attendant les résultats de l’enquête menée par le Parquet général.
Source : lavieeco.com

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