PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°373 10 janvier 2017
28120 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
Attention, la polio peut revenir !

Par Abderrahim DERRAJI
Ihssane, jeune maman d’une petite fille d’à peine quelques mois, est venue à la pharmacie pour s’approvisionner en lait infantile. Cette fois-ci, elle tenait absolument à me parler au sujet de la vitamine D. J’ai tout de suite fait le lien avec l’affaire de l’UVESTROL D qui vient de faire l’objet d’une procédure de suspension de commercialisation par l’ANSM1.

La jeune maman était dans tous ses états depuis la lecture d’un article publié par un quotidien arabophone au sujet de la vitamine D, d’autant plus que son pédiatre vient d’en prescrire une ampoule à sa fille.

Après lui avoir expliqué que seul l’UVESTROL D, spécialité non commercialisée au Maroc, était concerné par la suspension, et que c'est son mode d'administration par pipette qui est soupçonné d'être à l'origine du décès d’un nouveau-né, je l’ai également informée que les autres spécialités à base de vitamines D ne sont pas concernées par la procédure engagée par l’ANSM.

Il faut dire que ce n’est pas la première fois que cette jeune maman vient nous demander conseil après avoir consulté des articles sur la Toile. Après la naissance de sa fille, elle hésitait même à la vacciner. Pour la convaincre, je lui ai parlé du Maroc des années 60. À cette époque, sans vaccination et sans antibiotiques, chaque maman perdait deux ou trois enfants à la suite de maladies infectieuses telles que la rougeole, la coqueluche ou la diphtérie. Chaque quartier comptait également un ou deux enfants victimes de paralysies irréversibles induites par la poliomyélite, maladie totalement éradiquée aujourd’hui grâce à la vaccination.

Aujourd’hui, Internet contribue à la diffusion des thèses les plus farfelues. Les auteurs de ces théories se basent sur les scandales qui ont touché quelques médicaments pour remettre en question l’apport d’autres spécialités dont l’efficacité et l’innocuité sont avérées.

Le Maroc, qui a une stratégie vaccinale exemplaire, risque aujourd’hui de faire les frais de cette méfiance qui sévit, à tort, au sujet de l’efficacité et de l’innocuité des vaccins et d’autres médicaments.

Plus que jamais, les professionnels de santé ont le devoir de continuer à accompagner la politique vaccinale nationale notamment en informant, d'une manière efficiente, leurs patients et particulièrement les mamans. Bien évidemment, ceci n’est pas incompatible avec un suivi rigoureux des effets indésirables qui peuvent être engendrés par l’administration des vaccins ou tout autre médicament.
1 Agence nationale du médicament et des produits de santé - France

 

Revue de presse
Chiffres tensionnels : faut-il appliquer ou non les résultats de l’essai Sprint ? Chiffres tensionnels : faut-il appliquer ou non les résultats de l’essai Sprint ?

Le laboratoire Sothema a organisé le weekend dernier un forum à Casablanca qui a réuni un grand nombre de médecins, de pharmaciens et leurs représentants.

Ce forum a démarré par une «arène» particulièrement intéressante au sujet de la mise en application ou non des recommandations découlant des résultats de l'essai Sprint («Systolic Blood Pressure Intervention Trial»).

Le professeur Ahmed Bennis, ancien chef de service de cardiologie au CHU d’Ibn Rochd à Casablanca, a mis en avant les bénéfices qu’on pourrait tirer en mettant en application les résultats de cette vaste étude financée par le National Institute of Health (NIH/US). Cette étude a démontré que le fait d’abaisser la pression artérielle systolique (PAS) à moins de 120 mmHg au lieu des 140 habituellement conseillés chez des patients hypertendus, non diabétiques, mais à risque cardiovasculaire augmenté, est associé à une forte diminution du risque cardiovasculaire et du risque de mortalité toutes causes confondues.

Pour cet universitaire, il n’y a pas de doute, l’essai Sprint va bouleverser la prise en charge des sujets hypertendus.

De son côté, le professeur Xavier Girerd, vice-président de la Fondation de recherche sur l’HTA (hypertension artérielle), estime qu’il y a lieu de nuancer les résultats de cette étude.

L’effet blouse blanche a une incidence non négligeable dans la mesure de la tension. Or, cette étude a fait appel à des appareils d’auto-mesure qui réduisent cet effet.

Le professeur Xavier Girerd insiste sur le choix de l’antihypertenseur qui permet de réduire la tension sans augmenter la dose du traitement habituel qui peut s’accompagner d’effets indésirables. Ces effets indésirables peuvent être à l’origine d’un arrêt du traitement.

Il a conclu son argumentaire en insistant sur la nécessité d’adapter les objectifs tensionnels à l’âge, d’autant plus que 30% des hypertendus sont âgés. Et pour cette tranche, il préconise de maintenir un objectif de 140 mmHg. Par contre pour les sujets moins âgés, voire jeunes, il rejoint les conclusions du Pr Bennis, à savoir l’adoption de 120 mmHg comme PAS à atteindre.
Source : pharmacie.ma

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Y a-t-il un pilote dépressif dans l’avion ? Y a-t-il un pilote dépressif dans l’avion ?

Des chercheurs de l’École de santé publique de Harvard ont envoyé par courrier électronique un questionnaire anonyme à près de 3.500 pilotes professionnels de cinquante nationalités. 

Le résultat de cette enquête publiée en décembre dernier dans la revue «Environmental Health» a montré que 12,6% des 1.848 pilotes qui ont fourni une réponse sont dépressifs, soit 5% de plus que la proportion de personnes âgées de 20 à 75 ans ayant connue un épisode dépressif en 2010 en France.

Les chercheurs de Harvard ont également constaté que 4,1% des pilotes avaient eu des pensées suicidaires dans les deux semaines avant l’enquête.

Selon le Pr Henri Marotte, en charge d’examiner les dossiers sensibles au sein du Conseil médical de l’aéronautique civile, les pilotes ne sont pas davantage sujets à des troubles psychiatriques ou psychologiques que le reste de la population. Quant à Éric Héraud, porte-parole de la Direction générale de l’aviation civile, il estime que les pilotes sont mieux surveillés médicalement que la population normale, certaines maladies sont prises en charge plus précocement et peuvent ainsi être mieux traitées.

Depuis que Andreas Lubitz, copilote de l’Airbus A 320 de la Germanwings, a intentionnellement provoqué un crash qui a fait 149 morts, l’évaluation de la santé mentale des pilotes est devenue une préoccupation majeure.
Source : Le Figaro Santé

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Un pharmacien ne veut plus conseiller de médicaments à base de pseudo-éphédrine Un pharmacien ne veut plus conseiller de médicaments à base de pseudo-éphédrine

François Couchouron, pharmacien titulaire à Bordeaux, a décidé de ne plus conseiller les spécialités pharmaceutiques à base de pseudo-éphédrine à ses clients et il le fait savoir en placardant une affiche sur son comptoir et à l’entrée de son officine. Cette affiche comporte le message : «Un rhume vaut-il la peine d’encourir un accident cardiovasculaire ? Ou plutôt son traitement par un produit contenant de la pseudo-éphédrine mérite-t-il une hospitalisation ?»
 

Ce pharmacien, qui continue à délivrer les ordonnances comportant des spécialités à base de cette molécule, propose à ses clients demandeurs de médicaments à base de pseudo-éphédrine d’autres alternatives thérapeutiques en prenant le soin de leur expliquer les méfaits de cette molécule. François Couchouron considère qu’il n’est pas normal de laisser les personnes âgées ou polymédiquées et même les patients jeunes et en bonne santé traiter un rhume avec cette substance.
Source : Lequotidiendupharmacien.fr

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Baisse de mortalité liée au cancer aux États-Unis Baisse de mortalité liée au cancer aux États-Unis

D’après le rapport annuel de l'American Cancer Society publié au «Journal for Clinicians», la mortalité due aux cancers aux États-Unis a connu une baisse de 25% ce qui équivaut à une réduction de 2,1 millions de décès entre 1991 et 2014.

Cette baisse s’explique par la diminution constante du tabagisme combinée aux avancées médicales dans le diagnostic et le traitement de cette maladie.

Quatre cancers expliquent cette forte baisse. Le cancer du poumon qui a plongé de 43% entre 1990 et 2014 chez les hommes et de 17% de 2002 à 2014 chez les femmes.
Le cancer du sein qui a diminué de 38% entre 1989 et 2014.
Deux autres cancers sont concernés, le cancer de la prostate qui a chuté de 51% entre 1993 à 2014 et le cancer colorectal qui a aussi plongé de 51% entre 1976 et 2014 aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
Selon le même rapport, il y aura 1,68 million nouveaux cas de cancer aux États-Unis en 2017 et plus de 600.000 décès résultant de cette maladie.
Source: www.lapresse.ca 

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