Le quotidien français «Le Monde» vient de rendre publiques des données inédites sur l’évolution des cancers. Ces données recueillies par les agences sanitaires françaises depuis 1980 révèlent des hausses inattendues de la prévalence du cancer pour certaines tranches d’âge.

Ainsi, on assiste, depuis près de quinze ans, à une baisse de l’incidence du cancer du sein chez la femme âgée de plus de 50 ans. En même temps, on assiste à une augmentation de ce cancer chez la femme plus jeune.

Selon Béatrice Fervers du Centre Léon-Bérard de Lyon, cette tendance s'explique par l’évolution des recommandations relatives à l'utilisation des traitements hormonaux substitutifs de la ménopause. L’usage de ces traitements était largement répondu chez les femmes ménopausées pour prévenir l’infarctus et l’ostéoporose. Or, depuis le début des années 2000, les praticiens se sont rendus compte que ces traitements ne faisaient pas baisser le risque d'infarctus et, en plus, ils augmentent le risque de cancer du sein. Depuis ce constat, les prescriptions de traitements hormonaux substitutifs se sont raréfiées.

Chez la femme plus jeune, l'augmentation de la prévalence du cancer du sein s'explique en partie par une hausse du dépistage individuel et par le recul de l'allaitement et de l'âge à la première maternité.

Un autre cancer qui a une tendance qui intrigue les épidémiologistes est le cancer du pancréas. Les données des agences sanitaires françaises ont mis en avant une forte progression qui touche toutes les tranches d'âge. Cette tendance est également de mise dans d’autres pays d’Europe, notamment l’Espagne et l’Italie. Aucune piste ne se dégage pour l’instant et seule une étude épidémiologique à large échelle pourrait permettre d’expliquer cette évolution.
Source : lemonde.fr

La Princesse Lalla Salma, Présidente de la Fondation Lalla Selma – Prévention et traitement des cancers, a pris part, le 31 octobre dernier, à l’ouverture des travaux du Congrès mondial contre le cancer qui s’est tenu à Paris.

Cet évènement d’envergure, organisé par l’Union internationale contre le cancer (UICC) et la Ligue française de la lutte contre le cancer, a pour objectif de faire le point sur l’évolution de cette maladie à travers le monde et de mettre en avant les avancées réalisées pour sa prévention et sa prise en charge.

Lors de ce congrès, auquel ont pris part 3.500 délégués en provenance de 110 pays, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a présenté des chiffres alarmants. En effet, 14,1 millions de personnes ont été affectées par le cancer en 2012, et 8,2 millions y ont succombé. En 2008, le rapport était de 12,7 millions de cas pour 7,6 millions de décès. Quelque 60% des nouveaux cas sont diagnostiqués en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud.

La Princesse Lalla Salma, figure de la lutte contre cette maladie, «a tenu à assister aux ateliers organisés dans le cadre de cette manifestation internationale qui se sont penchés sur les questions liées à la sensibilisation au danger de propagation du cancer et à l’importance d’ériger cette maladie en priorité dans les programmes de santé internationale», note la MAP.
Source : MAP

Dans une déclaration à «l’Obs», Vytenis Andriukaitis, commissaire européen à la Santé, a fait le point sur les mesures prises en Europe pour lutter contre l'antibiorésistance.

Pour ce dernier, la résistance aux antibiotiques serait responsable de la mort de 25.000 patients par an en Europe et le pire reste à venir, d’autant plus que les chercheurs ont isolé, en Chine et aux États-Unis, des bactéries porteuses d'un gène résistant à tous les antibiotiques.
Ce commissaire d'origine lituanienne salue, cependant, les efforts consentis par l’Union européenne (UE) qui montre «le bon exemple, bien plus que les États-Unis. Je ne compare même pas avec la Chine, qui pose de sérieux problèmes... »

L'UE a pris des mesures importantes notamment en interdisant, dès 2006, l'usage d'antibiotiques pour stimuler la croissance des animaux d’élevage. Et depuis le lancement d'un plan quinquennal en 2011, l’objectif de l’UE était d'aboutir à une utilisation très contrôlée des antibiotiques dans tous les élevages. Le nouveau plan 2017 prévoit d’inclure des recommandations pour lutter contre le mésusage des antibiotiques et pour encourager la recherche pour trouver de nouvelles molécules anti-infectieuses.
Source : tempsreel.nouvelobs.com

Dans son rapport qui s’intitule : «Prévention et promotion en santé – Place des pharmaciens et des biologistes médicaux» publié au mois d’octobre 2016, l’Académie nationale de pharmacie (France) a émis les recommandations suivantes :

1. Développer des actions prioritaires pour lesquelles les pharmaciens et les biologistes médicaux en contact avec le public ont particulièrement vocation à :

• participer aux campagnes en faveur des vaccinations afin d’améliorer la couverture vaccinale très insuffisante en France ;
• contribuer à la vaccination selon des protocoles ad hoc, nécessitant une formation théorique et pratique des pharmaciens ;
• aider à l’orientation diagnostique, au dépistage et au suivi des traitements des maladies chroniques ;
• prévenir la iatrogénie médicamenteuse, particulièrement chez les personnes âgées, en s’appuyant sur le dossier pharmaceutique (DP).

2. Intégrer les pharmaciens et les biologistes médicaux proches du public, à côté d’autres professionnels de santé dans :

• le développement des actions d’éducation thérapeutique des patients (ETP) en liaison avec des médecins généralistes ou spécialistes, grâce à une formation spécifique initiale et continue ;
• la lutte contre les addictions au tabac, à l’alcool (notamment l’alcoolisme fœtal et celui des adolescents), au cannabis et autres drogues naturelles ou de synthèse ;
• l’éducation à la santé dès l’école primaire en liaison avec les parents et les équipes de santé scolaires à créer ;
• la participation à des consultations pluridisciplinaires de prévention ;
• la participation à des actions de promotion de la santé en liaison avec les institutions spécialisées, les autorités municipales et les associations d’aide aux personnes en difficulté. Ces recommandations sont confortées par les objectifs de santé publique et la forte attente de nos concitoyens.
  Source : lien