[ ÉDITORIAL ]
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Sages-femmes : ces « donneuses de vie » méconnues…
Depuis plus de 15 ans, la date du 5 mai a été retenue pour célébrer la Journée Mondiale de la sage femme. Malheureusement, certains aspects de cette belle profession médicale restent méconnus. Plus que ça, les sages-femmes traînent une image en inadéquation avec leur apport avéré dans la prise en charge de la mère et de l’enfant.
En effet, les médias ne relayent que les décès au cours d'accouchements qui résultent de défaillances multiples et qui dépassent les sages femmes. Par contre les vies sauvées tous les jours et les mamans accouchant dans des conditions difficiles et ne devant la vie sauve qu’au dévouement et aux sacrifices des sages-femmes, on n'en parle que très peu.
D'ailleurs, pas plus tard que la semaine dernière, une sage-femme ramenant une maman dans une ambulance, a failli perdre la vie dans un accident entre Oufous et Errachidia. La presse n’en a presque pas parlée alors qu'elle s’est retrouvée avec la future maman et l’ambulancier au fond d’un ravin!
On oublie souvent que beaucoup de sages-femmes s’exilent dans des régions éloignées, et que chaque centre d’accouchement couvre des milliers voire des dizaines de milliers de femmes. La moyenne de sages-femmes par 1000 naissances ne dépasse pas 4 au Maroc alors que l’OMS préconise un minimum de 6. Et ce qui complique leur tâche, c’est le manque de suivi de grossesse. Bien souvent, l’enclavement et l’ignorance sont à l’origine d’accouchements imprévisibles et périlleux ce qui explique en grande partie le taux de mortalité fœto-maternelle inadmissible qui sévit chez nous.
Les sages femmes dont le nombre d’affectations doit être revu à la hausse, sont des alliées de choix pour améliorer la prise en charge des mamans et des bébés et pour réduire le taux de mortalité foeto-maternelle. Mais cet apport reste tributaire de la mise en place d’une formation continue régulière, d'un équipement approprié des centres d'accouchement ainsi que du renforcement de la sécurité des futures mamans et des sages-femmes. Ceci est particulièrement vrai en milieu rural.
En attendant, ces sages femmes continueront à souffrir autant que ces mamans qui voient leur pronostic compromis en raison d’un défaut de suivi de grossesse ou de l’impossibilité d'être transportées à la maternité la plus proche.
Abderrahim DERRAJI
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Revue de presse
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Lutte contre le Sida : les progrès pourraient être remis en cause
Selon le secrétaire général de l'Onu, les progrès accomplis dans la lutte contre le Sida, qui ont permis de réduire de 42% le nombre de décès depuis le pic atteint en 2004 et d'accroître considérablement l'espérance de vie des malades, pourraient être remis en cause faute d'investissements.
"Au-delà des résultats obtenus, la lutte contre le sida nous a apporté la motivation et les moyens concrets nécessaires pour mettre fin à l'épidémie d'ici à 2030. Mais si nous acceptons le statu quo et en restons là, l'épidémie reprendra de plus belle dans plusieurs pays à revenu faible ou intermédiaire. Les investissements considérables que nous avons engagés et le plus grand mouvement que l'humanité ait connu pour défendre le droit à la santé auront été vains", dit-il.
Selon les auteurs d'un rapport, 26,2 milliards de dollars doivent être investis dans les quatre ans qui viennent pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici 2030, conformément aux Objectifs de développement durable, que les Etats membres de l'Onu ont adoptés en septembre.
Malgré l'apparition de nouveaux outils et nouvelles approches, les programmes de prévention se sont affaiblis au cours des dernières années en raison d'une baisse des ressources financières et d'un manque de "leadership", regrettent-ils.
Le nombre d'infections n'a baissé que de 8% entre 2010 et 2014 et continue à augmenter en Europe de l'Est, en Asie centrale, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord ou dans la région Asie-Pacifique. Environ 22 millions de personnes n'ont par ailleurs toujours pas accès aux traitements.
Source : Les Echos
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Les acides gras saturés seraient responsables des formes les plus agressives du cancer de la prostate
Des apports alimentaires élevés en acides gras saturés pourraient accélérer la progression du cancer de la prostate. C’est ce que nous apprend une étude récente présentée au Congrès annuel de l’American Academy for Cancer Research.
Des apports élevés en acides gras polyinsaturés seraient au contraire associés à des formes moins agressives de ce cancer. Dans cette étude, des chercheurs américains de la Gillings School of Global Public ont étudié les habitudes alimentaires de 1.800 hommes diagnostiqués d’un cancer de la prostate entre 2004 et 2009. Ces derniers ont été interrogés sur leurs consommations alimentaires au moment du diagnostic.
Les résultats ont révélé que les régimes riches en acides gras saturés sont associés aux formes les plus agressives de cancer de la prostate. À l’inverse, des régimes riches en acides gras polyinsaturés sont liés aux formes les moins agressives. Il semblerait également que l’association acides gras saturés et formes agressives serait moins marquée chez les hommes prenant des statines pour abaisser leur taux de cholestérol. La montée de ce taux étant une conséquence reconnue des régimes trop riches en acides gras saturés. "Des études complémentaires sont néanmoins nécessaires pour comprendre les mécanismes en jeu", déclare Emma Allott, auteure de l’étude.
Source : Sciences et Avenir
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Une application mobile pour prévenir l’ostéoporose
Le laboratoire Teva a conçu OS Care, une application mobile simple qui permet de connaître les apports nutritionnels en matière de calcium. Mesure, suivi quotidien de la consommation de calcium, évaluation sur une période longue, alertes en cas de consommation insuffisante en deçà des objectifs personnels peuvent permettre aux personnes concernées une approche simple de la prévention de l’ostéoporose.
L’évaluation de l’apport en calcium est sur une base déclarative, OS Care mesure l’apport quotidien en calcium grâce à des équivalences en mg correspondant à la consommation de tel ou tel aliment. Les pharmaciens sont sollicités pour conseiller cette application auprès de leurs patients.
Rappelons qu’après l’âge de 60 ans, l’ostéoporose touche une femme sur deux et un homme sur cinq.
Source : Le Quotidien du Pharmacien
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Le chocolat noir à petites doses réduirait le risque de maladie cardiaque et de diabète
Une étude publiée dans la revue « British Journal of Nutrition » a révélé que la consommation quotidienne d’une petite quantité de chocolat noir peut réduire le risque de maladie cardiaque et de diabète.
Selon les résultats, les personnes qui consomment du chocolat de manière quotidienne présentent une réduction de l’insulinorésistance et une amélioration des taux d’enzymes hépatiques.
Les chercheurs ont analysé les données de 1 153 personnes âgées de 18 à 69 ans qui avaient participé à l’étude « Observation du risque cardiovasculaire au Luxembourg ».
L’analyse a montré que les personnes qui mangeaient 100 grammes de chocolat noir par jour présentaient une réduction de l’insulinorésistance et une amélioration des taux d’enzymes hépatiques.
Les produits à base de cacao peuvent à l’avenir faire l’objet d’une nouvelle recommandation diététique pour améliorer la santé cardiométabolique, a conclu l’auteur Saverio Stranges de l’Université de Warwick.
Source : British Journal of Nutrition
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Cancer de l'ovaire : des progrès ont été réalisés mais il reste du chemin
Actuellement, trois cancers de l'ovaire sur quatre sont découverts à un stade avancé. «Le cancer de l'ovaire n'a pas de symptômes spécifiques: on peut ressentir des ballonnements dans l'abdomen - qu'on attribue parfois à tort à la ménopause -, une pesanteur dans le pelvis, des envies pressantes d'aller uriner, de la constipation», rappelle Pascale Jubelin, présidente de Imagyn, la jeune et encore modeste association dédiée au cancer de l’ovaire. «Si les autres pistes explorées par les médecins ne donnent rien et que la gêne perdure, les femmes qui sentent que quelque chose ne va pas ne doivent pas hésiter à suggérer qu'on regarde leurs ovaires et à insister pour obtenir une échographie transvaginale», recommande-t-elle, en s'appuyant sur de nombreux exemples de femmes ayant subi une longue errance diagnostique.
Le dépistage systématique et généralisé par échographie, par dosage de CA215 ou les deux, n'a à ce jour pas fait la preuve de son utilité car certaines formes de ce cancer progressent si vite qu'elles se développent entre deux rendez-vous, explique le Dr Frédéric Selle, chef du service d'oncologie médicale du Groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon (Paris). Les principaux facteurs de risque sont l'âge (en moyenne 65 ans au moment du diagnostic) et la prédisposition génétique (15 % à 20 % du total des cas, le plus souvent liés à une mutation sur les gènes BRCA1 ou 2).
Concernant la prise en charge, l'association comme les soignants insistent sur l'importance de choisir une équipe chirurgicale chevronnée, opérant dans une infrastructure adaptée, munie notamment d'un service de réanimation. «C'est capital dans le cancer de l'ovaire, insiste le Dr Frédéric Selle, rappelant qu'il s'agit d'une opération lourde, de six à huit heures. L'ablation doit être complète: trompes, ovaires, utérus, ganglions, parfois jusqu'à des parties d'intestin ou de péritoine, pour qu'il ne reste aucune trace visible à l'œil nu de la maladie en fin d'intervention.» Si cela est bien fait, certaines patientes peuvent espérer une guérison complète, estime-t-il.
L'apparition de traitements innovants a aussi contribué à faire progresser la survie des malades, dont la médiane est passée de 35 à 60 mois en vingt ans. «Les nouvelles biothérapies sont utilisées en traitement de maintenance au long cours pour retarder le recours à la chimiothérapie, explique le Dr Selle. On peut faire des rotations avec la dizaine de produits aujourd'hui disponibles. Quand l'un cesse d'être efficace, ou que les effets indésirables deviennent trop lourds, on le change pour un autre, et ainsi de suite. On est soucieux de préserver au maximum la qualité de vie des malades.» Les rechutes sont malheureusement fréquentes avec les cancers de l'ovaire.
Source : www.sante-lefigaro.fr
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