PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°339 26 avril 2016
28279 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
Les Applis médicales : ces outils « d’auto-démesure » !

Les applications pour téléphone mobile, communément appelées applis, se multiplient d’une manière exponentielle. Les chiffres annoncés par les éditeurs de ces programmes dépassent l’entendement. Google Play propose à lui seul 1,6 millions (1) d’applications, suivi d’Appstore qui en propose 1,5 millions. Quant à Windows Store, il occupe la 3ème place avec ses 340000 applications. Ces outils rencontrent un grand succès chez les Mobinautes. En effet, depuis le lancement des premières applis, 80 milliards téléchargements d’applications ont été effectués, c’est dire l’intérêt que les Mobinautes portent à ces outils généralement utiles et faciles d’utilisation.
Les développeurs de ces programmes pour Smartphone s’intéressent à tous les domaines y compris le domaine médical, avec plus ou moins de réussite à l'image de l’application Instant Blood Pressure qui faisait partie des 50 premières applications IOS les plus téléchargées outre-Atlantique en 2015. Pour mesurer la fréquence cardiaque, ainsi que les pressions artérielles systolique et diastolique, les détenteurs de cette appli se contentent de poser leur index sur la lentille de la caméra et la base de leur téléphone sur la peau du côté gauche de la poitrine. Malheureusement, la facilité d’utilisation de cette application ne peut faire oublier son manque de fiabilité.
Les résultats farfelus obtenus par les utilisateurs de cette application ont poussé Timothy Plante et coll (2) à faire une étude chez 85 volontaires pour comparer les résultats obtenus par un tensiomètre électronique à brassard avec les résultats fournis par cette application.
Les résultats de cette évaluation, qui viennent d’être publiés sous forme d’une lettre adressée au JAMA, inquiètent les professionnels de santé. En effet, cette appli fournit des chiffres anormalement bas de la tension artérielle chez près de 80 % des personnes hypertendues. Les écarts observés peuvent atteindre 10 mmHg que ça soit pour la pression systolique ou pour pour la pression diastolique. Cette application a également tendance à donner des valeurs plus élevées quand le sujet a une tension « limite inférieure ».
Le succès commercial initial de cette application, qui n’est d’ailleurs plus disponible, a poussé d’autres éditeurs à mettre en ligne des applications qui reposent sur le même principe et qui continuent à être téléchargées par les adeptes du « self care ».

Tout en louant l’apport des applications et de l’implication des patients pour en faire des acteurs de leur santé, on ne peut tolérer les risques qui peuvent être encourus par les utilisateurs des applications médicales ou d’objets connectés. C’est, sans doute, ce qui a poussé la FDA (Food and Drug Administration) à s’atteler à la mise en place de mécanismes de régulation basés sur le contrôle de leur fiabilité.

Au Maroc, selon la dernière enquête menée par l’ANRT (3), le pourcentage de détenteurs de Smartphone avoisine les 63% en milieu urbain. 6,9% d’entre eux ont déjà téléchargé des applications médicales. À l’heure où nous mettons sous presse cet édito, il y a fort à parier que certains de nos concitoyens utilisent des applications ou des objets connectés peu fiables et risque d'être induits en erreur. J’espère, que nous n’allons pas attendre les premières victimes avant de commencer à nous pencher sérieusement sur cette problématique.
Abderrahim DERRAJI
Sources :
(1)
Site Internet  ubg-interactive.com
(2)
VIDALnewsofficine n° 411 - 21 avril 2016
(3) ANRT / Enquête de collecte des indicateurs TIC auprès des ménages et des individus pour l’année 2015 - Publication avril 2016

Revue de presse
Cancers du col de l’utérus : Le premier test sanguin de diagnostic mis en place Cancers du col de l’utérus : Le premier test sanguin de diagnostic mis en place

L’Institut de cancérologie de Lorraine (ICL) met en place un test de diagnostic des cancers du col de l’utérus à partir d’une simple prise de sang. Une étude clinique est en cours de lancement pour en valider la sensibilité, avec des résultats attendus en avril 2017.
« Ce test ne remplacera pas les mesures habituelles, vaccination des adolescentes et dépistage par frottis de col tous les trois ans, mais pourra permettre de diagnostiquer des cancers à un stade précoce et d’anticiper la prise en charge des patientes à risque de rechute », explique le Pr Thierry Conroy, directeur général de l’ICL estimant qu’il s’agit d’une « révolution dans le monde de la cancérologie ».
Les patients susceptibles de bénéficier en priorité de cette innovation sont ceux traités et suivis pour un carcinome HPV-associé, au premier rang desquels les cancers du col utérin, mais aussi environ 40 % des cancers ORL.
« Le test sera utile pour vérifier sa négativité en fin de traitement, pour s’assurer de la mise en rémission complète, et faire un diagnostic précoce d’une récidive au cours du suivi », précise le Dr Xavier Sastre-Garau, anatomopathologiste à l’ICL, à l’origine de cette innovation. Ce test, mis au point avec l’Institut Curie et le laboratoire CERBA, représente aussi un espoir dans les pays où l’incidence du cancer du col utérin est très élevée et où l’accès aux soins est difficile. « On peut imaginer proposer son utilisation pour le diagnostic de cancer aux populations à risque, à un stade encore accessible à un traitement curatif », ajoute son initiateur.
Pour concevoir ce nouvel outil diagnostique, le chercheur a conduit préalablement deux séries de travaux. La première, en partenariat avec le Centre de recherche de l’Institut Curie concerne la mise en œuvre d’un dispositif de séquençage à haut débit permettant d’identifier tous les génotypes de cancers associés aux HPV.
Les premiers résultats d’une étude à paraître dans la prochaine édition du « Journal of Pathology : Clinical search », montrent notamment que des quantités très faibles d’ADN viral peuvent être détectées dans le sang des patients atteints de cancer associé à un HPV, non seulement les cancers du col de l’utérus, mais également les cancers de l’anus et certaines tumeurs de la sphère ORL. L’association de ces deux approches permet une caractérisation complète des séquences virales, présentes dans la tumeur ou dans le sang, sans en connaître a priori la nature.
Ce modèle correspond au concept de « biopsies liquides » amené à remplacer ou à compléter les analyses traditionnelles par prélèvements tissulaires. Devant une suspicion de récidive, ou devant une deuxième tumeur dont on ne sait si elle correspond à l’extension d’un cancer du col ou à un autre type de tumeur, le test sera utile et évitera de faire des biopsies qui sont parfois difficiles à réaliser. »
Source :  http://www.lequotidiendupharmacien.fr

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Essai clinique : Bial et Biotrial ont menti aux volontaires Essai clinique : Bial et Biotrial ont menti aux volontaires

Avant de débuter l'essai à Rennes dans les locaux de Biotrial, l'entreprise qui intervenait pour le compte du laboratoire portugais Bial a fait signer à chacun d'entre eux un document de 13 pages que Le Figaro s'est procuré.
À sa lecture, il apparaît très clairement que les effets, notamment neurologiques, constatés lors des études animales ne sont pas du tout évoqués. En effet, il est juste noté que ces études précliniques «n'ont révélé aucun effet sur l'état comportemental, sur le transit gastro-intestinal et sur la fonction rénale». Or le Comité scientifique spécialisé temporaire (CSST), nommé par l'Agence du médicament après le décès d'un des volontaires de Rennes et l'hospitalisation de cinq autres, note bien que, «chez le rat et la souris, des atteintes cérébrales, notamment au niveau des hippocampes avec une gliose et une infiltration par des cellules inflammatoires ont été notées chez trois animaux traités avec de très fortes doses». Puis le CSST ajoute que chez le primate et le rat, des atteintes au niveau cérébral et, «surtout, au niveau du système nerveux autonome ont été notées chez quelques animaux», traités à forte dose. Enfin, chez les chiens (des beagles), le CSST a observé des altérations pulmonaires.
Un expert qui a lu les 69 pages de la brochure investigateur rédigée par Bial la rédaction telle que formulée par Biotrial, a confié au Figaro que ce n'est «pas un résumé objectif de la réalité du dossier toxicologique de la molécule», confie au Figaro. «Le texte de Biotrial est angélique. Il aurait, au minimum, fallu dire qu'il y a eu des atteintes neurologiques chez l'animal!».
Outre ces manquements graves concernant la signalisation des effets secondaires, Biotrial note, page 3, que la molécule testée est «à longue durée d'action qui inhibe de façon réversible l'action de la FAAH (hydrolase des amides d'acides gras)». Rappelons que la FAAH est une enzyme détruisant, au fur et à mesure, les molécules similaires au cannabis synthétisées par le cerveau. C'est comme s'il y avait un frein à main serré sur la destruction régulière de ces molécules que l'on pouvait malgré tout desserrer à tout moment. Or le CSST estime, lui, que l'action de la FAAH est irréversible, ce qui n'est donc pas la même chose que ce qu'écrit l'investigateur Biotrial.
Source : http://sante.lefigaro.fr

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Problèmes oculaires et maux de tête : un lien avéré Problèmes oculaires et maux de tête : un lien avéré

Il est vrai que les problèmes oculaires peuvent générer d'importants maux de tête. La cause la plus courante est l'hypermétropie (défaut de mise au point pour la vision de près), mal ou pas corrigée, combinée à une activité excessive par exemple de travail sur ordinateur. «Ces patients décrivent tous les mêmes symptômes: après une longue activité, leurs yeux commencent à piquer, à brûler, ils voient flou, parfois double, ils larmoient », ajoute Catherine Vignal-Clermont, neuro-ophtalmologiste à la Fondation Rothschild, à Paris. Et le mal de tête apparaît.
En effet, l'œil trop court de l'hypermétrope doit faire d'importants efforts accommodatifs pour réaliser une bonne convergence des images sur la rétine et ces efforts provoquent des céphalées.» Autre source de maux de tête: le strabisme. C'est alors le travail incessant pour conserver les yeux parallèles qui est à la source du problème. Dans ces deux cas, de bonnes lunettes avec, si nécessaire, une rééducation orthoptique permettent en général d'en finir avec ces céphalées de «fatigue» visuelle. Rien de bien grave en somme.
En revanche, certains maux de tête sont le signe de pathologies ophtalmologiques qui nécessitent une intervention rapide. Dès lors qu'ils sont associés à une rougeur oculaire, et/ou à des douleurs vives au niveau des yeux eux-mêmes, voire à une envie de vomir, il faut s'en préoccuper sans tarder. «Il peut s'agir d'hypertonie oculaire aiguë (pression trop élevée, comme dans le cas des glaucomes) ou d'uvéites, des inflammations oculaires au niveau d'une ou de plusieurs tuniques de l'œil, tel l'iris. Ces pathologies doivent être traitées rapidement car elles peuvent provoquer la perte totale de la vision», avertit le Dr Vignal-Clermont.
Et quid des fameuses migraines ophtalmiques? Elles n'ont en réalité aucun rapport avec les yeux, mais on les appelle ainsi car elles sont précédées de perturbations de la vision. Les auras visuelles touchent les deux champs visuels et peuvent prendre la forme de halos lumineux, de serpentins colorés, d'une perte de vue temporaire voire d'une déformation de l'image.
«Beaucoup de patients nous consultent en croyant qu'il s'agit d'un problème oculaire, mais ces manifestations ont une origine purement neurologique, précise le Dr Vignal-Clermont.
Toutefois, avant de se tourner vers un neurologue, la consultation d'un ophtalmologue peut être judicieuse car des déséquilibres, comme l'insuffisance de convergence, peuvent déclencher des migraines, ophtalmiques ou non.
Source : http://sante.lefigaro.fr

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Astra Zeneca lance son programme de recherche génomique Astra Zeneca lance son programme de recherche génomique

AstraZeneca et son unité R&D de biotechnologie MedImmune ont annoncé le 21 avril le lancement d’un ambitieux programme de recherche génomique. Pour le mener à bien, le groupe va ouvrir son propre centre de recherche et collaborer avec trois instituts : Longevity, Inc. aux Etats Unis, le Wellcome Trust Sanger Institute au Royaume Uni, et l’Institut de la Médecine Moléculaire en Finlande.
Avec à ce nouveau programme de recherche, AstraZeneca entend ainsi ouvrir des perspectives innovantes sur la biologie des maladies, identifier de nouvelles cibles pour ses médicaments, améliorer l’inclusion des patients pour ses essais cliniques et faciliter la correspondance entre les patients et les traitements.
Pour cela, AstraZeneca va ouvrir son propre centre de recherche génomique axé sur la création et l’utilisation d’une base de données sur mesure de séquences génomiques, alimentée par des prélèvements transmis par les participants à ses essais cliniques au cours des 15 dernières années et sur les 10 années à venir, le tout intégré à des résultats de réponse aux traitements qui y étaient associés. De plus, le Centre pourra accéder à jusqu’à 500.000 génomes mis à sa disposition grâce à ses collaborations scientifiques et aux partenariats académiques. Le centre sera implanté au siège d’AstraZeneca à Cambridge et travaillera en étroite collaboration avec la communauté génomique internationale afin de tirer profit de ces moyens génomiques sans précédent sur le plan scientifique et clinique.
« La génétique et la génomique évoluent très rapidement, c’est pourquoi aucune entreprise seule n’est capable d’internaliser ce type de recherche, ni de tout faire par elle-même. Nous en sommes pleinement conscients, c’est la raison pour laquelle nous avons choisi de collaborer avec la communauté génomique pour avoir accès à une expertise externe en matière d’analyses génomiques et d’élaborations d’études génétiques de grande envergure. », a notamment déclaré Bahija Jallal, Executive Vice President, MedImmune.
AstraZeneca annonce enfin que les résultats des recherches issus de l’ensemble des collaborations sur sa plateforme génomique seront publiés dans des revues professionnelles, contribuant ainsi à une plus large compréhension scientifique des influences génétiques sur les maladies.
Source : http://mypharma-editions.com

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La solitude est néfaste pour la santé cardiaque La solitude est néfaste pour la santé cardiaque

Selon deux études britanniques, la solitude et l’isolement social sont associées à un risque plus élevé de 30% de développer une maladie coronarienne et un accident vasculaire cérébral.
Les chercheurs de l’Université de York ont effectué une recherche dans 16 bases de données d’études publiées jusqu’en mai 2015, et ont trouvé 23 études qui étaient éligibles. Les études comprenaient 181 000 adultes qui avaient subi 4 682 événements coronaires cardiaques (crises cardiaques, épisodes d’angine de poitrine, décès) et 3 002 accidents vasculaires cérébraux. La période d’observation était de 3 à 21 ans.
L’analyse des données regroupées a montré que la solitude et l’isolement social étaient associés à un risque plus élevé de crise cardiaque de 29% et un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral de 32%. Cela signifie que la solitude et l’isolement social sont des facteurs de risque semblables aux facteurs de risque psychosociaux reconnus, tels que l’anxiété et le stress au travail.
Source : Heart

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