PHARMANEWS
La lettre hebdomadaire de pharmacie.ma
N°338 19 avril 2016
28284 Destinataires
ESSENTIALE 10 OCTOBRE 2023
[ ÉDITORIAL ]
À bas le prix bas!

Ces dernières années, les enseignes du monde entier se livrent une véritable guerre des prix. Cette course effrénée vers le prix bas, conséquence directe de la stagnation et de la faiblesse du pouvoir d’achat, n’épargne pas le Maroc et touche presque tous les secteurs.
Si on peut comprendre le choix des consommateurs qui sont souvent confrontés à une situation où leur vouloir d’achat dépasse de loin leur pouvoir d’achat, force est de constater que ces derniers font preuve d’une véritable schizophrénie. En tant que clients, ils veulent toujours le prix le plus bas, et en tant que citoyens, ils regrettent que les entreprises ferment et que les emplois se perdent au profit des importations lointaines.
Dans les prix que nous payons lors de l’acquisition de toute marchandise, il y a notamment les salaires de ceux qui produisent, autrement dit leur capacité à consommer, il y a aussi les profits des entreprises, c'est à dire leur capacité à investir et à créer de nouveaux emplois. On ne peut donc vouloir baisser les prix et lutter contre le chômage.
La guerre des prix engendre aussi des conséquences néfastes indirectes, c’est ce que les économistes appellent les externalités* négatives. Par exemple, dans le domaine alimentaire, plus on baisse les prix, plus on substitut les ingrédients les plus nobles par des ajouts de sucre ou de graisse. Dans ce cas de figure, les externalités négatives se payent au prix des nouvelles maladies alimentaires dont les coûts de traitement pèsent sur l'assurance maladie.

Au Maroc, après la publication du Décret 2-13-852, relatif aux conditions et aux modalités de fixation du prix public des médicaments, un grand nombre de médicaments ont vu leurs prix baisser de manière très significative. Cette baisse a été acceptée, dans un sursaut de citoyenneté et de solidarité, par toutes les composantes du secteur du médicament. Seulement, cette tendance baissière ne doit pas perdurer, ni s’amplifier. Car la baisse des prix n’est qu’un des leviers possibles pour améliorer l’accessibilité aux soins. D’autres leviers, bien plus importants existent bel et bien, notamment la généralisation de la couverture médicale et l’amélioration du pouvoir d’achat de la classe moyenne.
Si on choisit de s’acharner sur le prix et uniquement le prix, on aboutirait inévitablement à une baisse de la qualité des médicaments, car les économies se font obligatoirement à son détriment. On assistera aussi à l’aggravation de la situation économique des pharmacies d’officine, à la fermeture d’unités industrielles marocaines, au départ des multinationales installées au Maroc, et in fine on perdra notre quasi-indépendance nationale dans la production des médicaments.

Aujourd’hui, il est peut être temps de délaisser la notion du prix bas pour une autre notion plus équitable et qui n’est autre que le prix juste. Ce dernier devrait être fixé en tenant compte de la qualité du produit et des conséquences humaines, sociales et écologiques.
Car, qui parmi-nous refuserait de payer un peu plus cher pour préserver les emplois de nos enfants ou parents, pour préserver notre environnement, et pour préserver la qualité ?  Personne, je suppose. À moins que la baisse des prix ne soit que la manifestation visible d’un phénomène beaucoup plus grave : celui de la déliquescence morale de notre société et d’une grave altération du bon sens.
Zitouni IMOUNACHEN

* on dit qu’il y a externalité lorsque l’activité de consommation ou de production d’un agent a une influence sur le bien-être d’un autre sans que cette interaction ne fasse l’objet d’une transaction économique.

Revue de presse
Mediator : la responsabilité civile de Servier confirmée Mediator : la responsabilité civile de Servier confirmée

La cour d’appel de Versailles a réaffirmé la responsabilité pénale de Servier huit ans après la révélation du scandale sanitaire du Mediator. À l’origine, deux malades exposés au Mediator – un homme de 73 ans et une femme de 67 ans – avaient saisi le tribunal de grande instance de Nanterre et obtenu une indemnisation judiciaire de leur préjudice. Servier avait alors interjeté appel concernant le dossier de la femme. La cour d’appel de Versailles juge aujourd’hui que le Mediator « n’offre pas la sécurité à laquelle on peut légitimement s’attendre » car « les risques afférents à son utilisation dépassent son intérêt thérapeutique ». Des risques qui « n’ont pas été portés à la connaissance ni des médecins, ni des patients » alors que, « au plus tard en 1997, existaient des données scientifiques concordantes sur les effets nocifs du Mediator ». La patiente a consommé du Mediator de 2006 à 2009 et souffre de graves lésions des valves cardiaques. Elle demandait une indemnisation de plus de 40 000 euros, la cour d’appel a condamné Servier à l’indemniser à hauteur de 7 650 euros.
De son côté, l’homme de 73 ans a interjeté appel, estimant que l’indemnisation accordée par le tribunal de grande instance de Versailles était insuffisante. Son dossier sera plaidé le 19 mai prochain.
Source : www.lequotidiendupharmacien.fr            

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Comment se protéger du glaucome ? Comment se protéger du glaucome ?

Sans une visite chez l'ophtalmologiste, difficile de déterminer si l'on est atteint de glaucome. Seul un petit nombre de malades peut être alerté par des maux de tête, des yeux rouges, une vue brouillée ou la sensation de trous dans le champ de vision.
La meilleure façon de se protéger du glaucome consiste donc à consulter régulièrement. Surtout si l'on se sait plus exposé que d'autres, par exemple en raison d'un héritage familial. «Dans 60 % des cas, quand on découvre un glaucome chez un patient, l'un des deux parents en est atteint, explique le Pr Jean-Philippe Nordmann, qui dirige le service d'ophtalmologie à l'hôpital parisien des Quinze-Vingts. Mais il existe d'autres facteurs de prédisposition à cette maladie, comme une forte myopie, du diabète, de l'hypertension ou une ancienne blessure à l'œil. Dans ce cas, le contrôle doit se faire de façon plus précoce».
Le dépistage, recommandé pour tous à partir de 45 ans, s'appuie sur une mesure de la pression intraoculaire, l'examen du fond de l'œil pour examiner l'état du nerf optique ainsi que l'épaisseur des fibres nerveuses à l'aide d'un appareil dit OCT (tomographie par cohérence optique). C'est en effet une pression excessive du liquide contenu dans le globe oculaire qui est à l'origine du problème, endommageant les cellules du nerf optique.
Parfois, la maladie se traduit par des douleurs intolérables dans l'œil, le tour de l'iris rouge et une vue qui s'effondre: c'est le glaucome aigu, qui correspond à l'obstruction du réseau trabéculaire lorsque l'iris se plaque dessus.«La tension passe alors de 15 à 60 en trente minutes», ajoute le Pr Nordmann. Il faut alors bien entendu se rendre rapidement aux urgences, sans quoi on risque de perdre la vue. Mais dans le cas du glaucome le plus répandu, celui dit chronique, l'obstruction du réseau est progressive, la tension monte doucement et si l'on ne consulte pas le phénomène passe inaperçu.
Pour évaluer la dégradation du nerf optique déjà engagée, l'ophtalmologue prescrira l'examen du champ visuel. Puis des collyres ou une intervention au laser pourront réduire la pression. Enfin, il est possible de recourir à la chirurgie pour créer une ouverture permanente entre l'intérieur et l'extérieur de l'œil ou pour poser un petit drain.

Source : http://sante.lefigaro.fr

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AbbVie : Feu vert de la FDA pour vénétoclax AbbVie : Feu vert de la FDA pour vénétoclax

La FDA vient d’octroyer son accord pour l’AMM de vénétoclax (commercialisé sous le nom de VENCELEXTA™ aux Etats-Unis). Ce médicament du laboratoire AbbVie, est un traitement oral pour les patients présentant une leucémie lymphoïde chronique (LLC) réfractaire (avec délétion 17p) ayant déjà reçu au moins un premier traitement.
Inhibiteur de la protéine BCL-2 (B-cell lymphoma-2) développé par AbbVie en partenariat avec Genentech/Roche, le vénétoclax, utilisé en monothérapie, entraîne l’apoptose de certaines cellules, notamment des cellules de la LLC. Le vénétoclax restaure le processus naturel qui permet à ces cellules leucémiques de s’autodétruire, constituant une nouvelle manière de venir en aide aux patients atteints de cette forme de LLC réfractaire.
En avril 2015, la FDA avait octroyé au Venetoclax le statut de « Breakthrough Therapy » (perçée thérapeutique), soulignant une amélioration significative du traitement par rapport aux traitements actuels chez cette population difficile à traiter, et contre laquelle les options thérapeutiques sont limitées.
Source http://www.mypharma-editions.com

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Les huiles végétales ne réduiraient pas le risque cardiovasculaire Les huiles végétales ne réduiraient pas le risque cardiovasculaire

Selon une étude publiée dans le British Medical Journal et dont les conclusions ont été accueillies avec scepticisme par certains experts, remplacer les graisses animales par des huiles végétales fait baisser le taux de cholestérol, mais ne réduit pas la mortalité, notamment cardiovasculaire.
Depuis des années, les nutritionnistes recommandent de privilégier les huiles végétales en se basant sur des observations qui ont montré qu'elles faisaient baisser le taux de cholestérol et qu'elles étaient bonnes pour le cœur. Mais cette hypothèse a été mise à mal ces nouveaux travaux d'une équipe américaine. Cette équipe a repris une ancienne étude "randomisée" sur le sujet réalisée dans le Minnesota (États-Unis) entre 1968 et 1973 mais dont la plupart des résultats n'avaient pas encore été rendus publics.
En comparant près de 10.000 personnes dont la moitié avaient reçu une alimentation incluant surtout des graisses saturées (viande, beurre, crème) et l'autre moitié des huiles végétales riches en acide linoléïque (oméga 6), comme l'huile de maïs ou de tournesol, les chercheurs américains ont observé une baisse du taux cholestérol de l'ordre de 13%, mais pas de réduction des maladies cardiovasculaires, ni de la mortalité, toutes causes confondues. Ils ont constaté au contraire que plus la consommation en huiles végétales était importante et plus le taux de cholestérol baissait, plus le risque de mortalité augmentait (de 22% chaque fois que le cholestérol baissait de 30mg/dl).
En compulsant des données non publiées d'autres études randomisées dont l'une réalisée à Sydney entre 1966 et 1973, les chercheurs ont trouvé des résultats similaires. "Les données existantes provenant d'études randomisées montrent que le remplacement des graisses saturées par des huiles végétales réduit le taux de cholestérol mais pas les décès cardiovasculaires ou autres", soulignent-ils.
Plusieurs experts ont réagi à la publication de l'étude, en insistant sur la nécessité de poursuivre les recherches sur l'impact d'une réduction des graisses saturées sur le risque cardiovasculaire. Le Pr Frank M. Sachs de Boston a estimé que l'étude américaine n'était "pas fiable" dans la mesure où l'expérience aurait duré un peu plus d'un an en moyenne, alors qu'il faut "au moins deux ans pour qu'un traitement visant à diminuer le cholestérol ait un effet sur les maladies cardiovasculaires".
Source : http://www.sciencesetavenir.fr

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Un nouvel antibiotique contre les bactéries multirésistantes Un nouvel antibiotique contre les bactéries multirésistantes

Depuis six mois, un nouveau médicament associant la ceftazidime, et l’avibactam (CAZ-AVI), est commercialisé aux États-Unis sous le nom d’Abycaz. Ses premiers mois en « vie réelle » confirment les bons résultats des études cliniques. Il s’agit de l’association de ceftazidime, une céphalosporine de troisième génération avec un profil d’efficacité et d’innocuité éprouvé, et d’avibactam (CAZ-AVI), un inhibiteur de bêtalactamases à spectre large de première classe, qui protège également la ceftazidime contre la dégradation par les bêtalactamases de classe A, C et certaines bêtalactamases de la classe D.
Cette association permet de traiter 85 % des infections aux bactéries résistantes aux antibiotiques de dernier recours. Une perspective intéressante à l’heure où le phénomène de résistance augmente.
Le prix de ce nouvel antibiotique s’annonce cher. Aux États-Unis, il coûte 12 000 euros pour cinq jours de traitement, et c’est à cause de son prix élevé que la FDA lui a attribué une indication restreinte aux infections multirésistantes où le pronostic vital est engagé. Abycaz est un médicament développé par Actavis, en partenariat avec AstraZeneca.
Source : www.lequotidiendupharmacien.fr            

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Un nouveau DUS accrédité par l’Université de MOHAMMED V DE RABAT Un nouveau DUS accrédité par l’Université de MOHAMMED V DE RABAT

L’équipe du Professeur Ahmed BENNANA, Enseignant Chercheur en Management Pharmaceutique à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat, Chef de pôle Pharmacie de l'HMIMV et président de la SMMAPH,  a inauguré le lancement du premier Diplôme D’Université Spécialisé du Management Pharmaceutique qui vient d’être accrédite par l’Université Mohammed V.

De nombreux professeurs de la faculté de Médecine et de Pharmacie de Rabat ainsi que les représentants des organismes professionnels ont pris part à cette cérémonie et ont unanimement salué le lancement de ce nouveau diplôme.

Cette formation trouvera pleinement sa place dans le projet de formation continue que les instances professionnelles sont entrain de préparer.
(1 ) SMMAPH : Société Marocaine de Management Pharmaceutique
Site web de la SMMAPM: 
http://www.smmaph.org
Source : Pharmacie.ma

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