[ ÉDITORIAL ]
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Quand l’information s’éclipse derrière la communication...
La communication emboite de plus en plus le pas à l’information. Aux États-Unis, pays qui est souvent copié avec quelques années de retard, le nombre de communicants serait 4 fois supérieur au nombre de journalistes.
En journalisme, l’information peut être définie comme tout élément d'une histoire ayant été vérifié et validé contrairement à une rumeur ou à un bruit de couloir.
Quant à la communication, elle peut désigner tout élément de discours ayant été produit à des fins précises, notamment pour vanter les mérites d'un produit ou d'une entreprise ou pour étayer une thèse. Généralement, le journaliste aguerri ne peut s'exprimer que quand ses informations sont validées et donc véritables, tandis que le communicant cherche toutes les opportunités avec l’unique objectif d’imposer un discours, quitte à faire des déclarations qui manquent d’exactitude. Des notions ambiguës peuvent être sciemment avancées afin d’entretenir le flou et occuper l'espace même quand le communicant n’a rien à se mettre sous la dent.
L’autre élément qui vient accentuer ce flou, c'est l'accessibilité aux nouvelles techniques de l’information et de la communication (TIC). Ces derniers ont permis à de simples internautes de s'ériger, du jour au lendemain, en fournisseur de contenu. Le foisonnement des sites Internet et des forums rend le tri de l’information particulièrement compliqué.
Par ailleurs, les communicants n'hésitent plus à mener des enquêtes afin de légitimer les thèses qu’ils souhaitent défendre. Du coup, et à l’exception de quelques initiés, il devient de plus en plus difficile de séparer le bon grain de l’ivraie.
Le Maroc n’échappe pas à l’hégémonie de la communication et il suffit de jeter un coup d’œil sur la presse classique pour se rendre compte que certains journalistes se contentent de relayer des communiqués sans prendre la peine de les passer au crible par de vrais spécialistes des sujets traités.
Quant à la presse dite électronique, elle brille rarement par son exactitude, et en dehors de quelques rares sites Internet sérieux, on a des informations déformées involontairement par méconnaissance des sujets traités ou volontairement pour servir des "commanditaires" soucieux d’influencer l’opinion publique.
Le dernier exemple en date, certains quotidiens ayant relayé les articles relatifs à la signature de la convention du tiers payant, ont induit les lecteurs en erreur en avançant que les médicaments allaient être donnés gratuitement aux malades chroniques dans les pharmacies.
Tout en soulignant l’excellent travail qui est accompli par le département de communication du ministère de la santé, on déplore que la signature de la convention du tiers payant entre les pharmaciens et les caisses d’assurance maladie ait été présentée comme un acquis qui va révolutionner la prise en charge des malades chroniques. Or, il ne s’agit que du renouvèlement d’un contrat qui est en vigueur depuis 2013. Si au moins le nombre des médicaments concernés avait été significativement revu à la hausse, ou encore si cette convention avait été généralisée à tous les malades chroniques, on aurait pu la qualifier "d’historique". Malheureusement, la maigre liste des médicaments concernés par le tiers payant est en deçà des attentes des patients et des professionnels de santé.
Quant aux pharmaciens d’officine, ils ne savent pas quoi dire aux malades chroniques qui ont compris qu’ils ne vont avancer que 30% du prix des médicaments. Ces malades ne sont pas non plus au courant que seules 86 spécialités pharmaceutiques sont concernées par le tiers payant et qu’il faut souffrir d’une ALD et bénéficier de l’AMO pour avoir droit au tiers payant.
Voilà donc une information qui aurait pu être claire et concise et nous éviter le flou engendré par une communication qui manque crucialement de clarté...
Abderrahim DERRAJI
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Revue de presse
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Le 7éme congrès national de l’AMFROM a eu lieu à Tanger
Les 18 et 19 mars, l’Association Marocaine de Recherche et de Formation en Oncologie Médicale (AMFROM) a organisé le 7éme Congrès National d’Oncologie Médicale.
Ce rendez-vous incontournable pour les oncologues médicaux marocains, et les cancérologues de manière générale, réunit chaque année des experts nationaux et internationaux pour s’informer sur les récents progrès scientifiques en matière de diagnostic et de traitement des maladies cancéreuses, et échanger leurs points de vue.
Comme à l’accoutumée, la 7éme édition s’est attelée à couvrir toutes les facettes des cancers : épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et socio-économiques. Le programme scientifique a ainsi proposé plusieurs conférences sur des thématiques récentes.
En parallèle du congrès, la 3ème version du Guide des protocoles thérapeutiques en oncologie a été publiée et diffusée, en partenariat avec « la Fondation Lalla Salma-prévention et traitement des cancers », sous forme d’un supplément du « Bulletin marocain de l’oncologie », journal officiel de l’AMFROM. Ce guide intègre pas moins de 100 protocoles thérapeutiques dans la majorité des localisations cancéreuses. Il s’agit de recommandations pour la pratique clinique visant à améliorer la qualité de la prise en charge des patients et s’inscrivant dans le cadre du programme d’accès gratuit aux médicaments innovants mis en place dans tous les centres d’oncologie publics depuis 2009, par la Fondation Lalla Salma.
Comme chaque année, les sessions « jeunes oncologues » et « infirmière » ont été au programme. En effet, l’AMFROM associe toujours les jeunes oncologues en formation à travers l’organisation d’une session baptisée, « Jeunes oncologues ». Les infirmiers n’étaient pas en reste puisqu’ils ont bénéficié d’une journée spéciale pour la formation et le partage d’expériences.
Toujours dans le cadre des productions scientifiques de l’AMFROM, visant la formation continue des oncologues, un livre sur « les urgences en oncologie », a été produit à cet effet. Sa parution a été annoncée durant le congrès, dans l’attente d’une journée qui lui sera particulièrement dédiée.
Source : pharmacie.ma
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La dengue : un vaccin 100 % efficace
Un essai clinique encourageant sur le premier vaccin expérimental couvrant les quatre souches de la dengue vient d’être effectué par un groupe de chercheurs des Instituts nationaux américains de la santé.
En effet, à ce jour, les recherches avaient permis de trouver des pistes intéressantes concernant un vaccin efficace contre les souches DEN-1, DEN-3 et DEN-4, mais pas contre la DEN-2. Résultat, les individus ayant reçu ce vaccin, infectés deux ans plus tard, ont été deux fois plus nombreux à développer une dengue sévère menant à l’hospitalisation, en comparaison avec le groupe ayant reçu un placebo.
Publiée hier dans la revue « Science Translational Medicine », l’étude a inclus 41 volontaires sains n’ayant jamais été infectés précédemment, répartis en deux groupes, l’un recevant le vaccin vivant atténué TV003 et l’autre un placebo, qui ont été exposés à la souche DEN-2 six mois après la vaccination. Aucun des 21 participants vaccinés n’avait de trace du virus dans le sang et n’a développé de symptômes.
En revanche, les 20 volontaires ayant reçu un placebo ont été infectés et 80 % ont développé des symptômes. Les chercheurs vont débuter un essai étendu de phase 3 au Bangladesh à partir de fin mars pour démontrer l’efficacité du vaccin à grande échelle. Un autre essai de ce type est déjà en cours au Brésil.
Pour rappel, 50 millions de personnes chaque année sont touchées par la dengue, dont 500 000 développent la forme sévère hémorragique parmi lesquelles 20 % décèdent. Les auteurs soulignent que les méthodes utilisées dans cette étude pour développer ce vaccin anti-dengue pourraient servir à la mise au point d’un vaccin expérimental contre Zika dans les prochains mois.
Source : http://www.lequotidiendupharmacien.fr
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Les bêta-bloquants réduiraient les exacerbations de BPCO
Les résultats d’une nouvelle étude conjointe belge et néerlandaise présentée lors du Congrès scientifique sur le poumon de la Société respiratoire européenne à Estoril, au Portugal, révèlent que les bêta-bloquants peuvent non seulement être utilisés pour aider les patients qui présentent des problèmes cardiaques, mais aussi les patients atteints d’une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Selon les chercheurs, ces médicaments réduisent le risque d’exacerbations de BPCO.
Dans cette étude, le chercheur principal Lies Lahousse et ses collègues de l’hôpital universitaire de Gand en Belgique ont analysé les dossiers médicaux de 1 621 patients atteints de BPCO inclus dans l’étude « Rotterdam ». Les patients ont été suivis jusqu’à ce qu’un épisode d’exacerbation se présente, et l’équipe a recueilli des données sur l’utilisation de différents types de bêta-bloquants ainsi que sur le fait que le patient avait ou non présenté une insuffisance cardiaque.
Ils ont constaté que l’emploi de bêta-bloquants réduisait en effet le risque relatif d’exacerbations de 21%. Les bénéfices étaient plus importants chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque qui ont vu leur risque réduit de 55%.
Mme Lahousse, a souligné que : " si les essais contrôlés randomisés confirment nos conclusions, nous pourrions observer des implications cliniques prometteuses".
Source : APA
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La taille et le poids influent la réussite sociale
Un écart d'espérance de vie de 18 à 20 ans entre un homme appartenant à la classe sociale la plus favorisée de Londres et son contemporain appartenant à une classe très défavorisée de Baltimore a été mis en évidence par une récente étude.
Dans les pays occidentaux, deux marqueurs facilement mesurables sont associés au statut socio-économique : il s'agit de la taille et de l'indice de masse corporelle (IMC).
Pour déterminer si la relation entre les deux marqueurs ( taille et IMC) et le statut socio-économique est de type causal, une équipe a réalisé une étude évaluant leur impact sur 5 mesures du statut socio-économique : l'âge à la fin des études, le niveau d'éducation, le niveau professionnel, le revenu annuel du foyer et l'indice de défavorisation sociale de Townsend.
Près de 120 000 personnes âgées de 37 à 73 ans ont été inclus dans cette étude.
Les résultats sont éloquents et montrent qu'une petite taille et un IMC élevé sont tous deux associés à plusieurs mesures de statut socio-économique faible. L'association entre une petite taille et un statut socio-économique faible est plus forte pour les hommes, alors que celle faisant intervenir l'IMC est plus forte pour les femmes. À titre d'exemple, une augmentation de 1 déviation-standard (DS) de l'IMC est associée à une réduction moyenne du revenu annuel de 276 € pour un homme et de 1 680 € pour une femme.
En ce qui concerne le lien de causalité entre les critères physiques et le statut socio-économique, les auteurs estiment que l'analyse génétique tend à démontrer qu'il existe bien une relation de causalité, même si le lien est sans doute multifactoriel. Il apparaît en effet sur les analyses qu'une augmentation génétiquement déterminée de 1 DS (+ 6,3 cm environ) de la taille s'accompagne d'une augmentation de l'âge de fin d'études et de l'accès à une profession qualifiée et à 1 140 € de plus de revenu annuel, notamment chez l'homme. Une augmentation génétiquement déterminée de 1 DS de l'IMC (4,6 kg/m2) s'accompagne d'une réduction du revenu annuel et place, les femmes uniquement, à un niveau supérieur de défavorisation.
Source : JIM
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Takeda et Frazier Healthcare Partners créent Outpost Medicine
Le laboratoire pharmaceutique japonais Takeda et le groupe d’investissement Frazier Healthcare Partners viennent d’annoncer la formation d’Outpost Medicine, une société biopharmaceutique axée sur le développement de nouveaux traitements pour des maladies et des troubles urologiques et gynécologiques.
Takeda a concédé à Outpost, pour des termes financiers non divulgués, une licence exclusive portant sur les droits de développement et de commercialisation à l’échelle mondiale d’OP-233 (anciennement TAK-233), un produit candidat au stade clinique en cours d’étude pour le traitement de l’incontinence urinaire à l’effort.
« À l’heure où Takeda se concentre sur les domaines thérapeutiques fondamentaux de l’oncologie, de la gastroentérologie et des maladies du système nerveux central, il est important que nous recherchions des alternatives pour développer et créer de la valeur autour d’actifs prometteurs extérieurs à ces domaines de prédilection », a déclaré Andrew Plump, M.D., Ph.D., directeur médical et scientifique chez Takeda.« Nous considérons qu’OP-233 est un actif exceptionnel justifiant la formation d’Outpost Medicine », a commenté David Socks, président-directeur général intérimaire et co-fondateur d’Outpost, et co-entrepreneur avec Frazier Healthcare Partners. « Avec le leadership d’une équipe de classe mondiale et le soutien d’un groupe prestigieux d’investisseurs de capital-risque en sciences de la vie, nous estimons qu’Outpost possède les éléments essentiels pour créer une société leader en développement de thérapies pour l’urologie et la gynécologie. »
Source : mypharma
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